Tout au long de la campagne électorale, le candidat Joe Biden et ses proches conseillers avaient affirmé qu’ils comptaient bien prendre le contrepied de la politique de l’administration Trump et renouer les contacts avec l’Autorité Palestinienne.
Au nombre des mesures envisagées, la réouverture de la représentation de l’OLP à Washington et la reprise de l’assistance financière prodiguée du temps du président Obama et supprimée par son successeur.
Quinze jours à peine après l’entrée en fonction du Président Biden, le nouveau Secrétaire d’Etat Anthony Blinken a donc pris son téléphone et demandé à parler avec le chef de l’Autorité Palestinienne. Lequel a refusé sur le champ. Pas question pour lui de parler à un subalterne ; le président Mazen n’accepterait qu’un appel du président américain en personne.
Il attend toujours ; pendant ce temps des efforts considérables sont déployés par les Américains pour trouver un haut dirigeant palestinien qui accepterait de parler à Anthony Blinken. Il faut dire que les dirigeants de Ramallah ne sont pas contents. Washington a fait savoir qu’il n’était pas question de revenir sur la décision prise par Trump, non seulement de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, mais encore de reconnaître la souveraineté israélienne sur la ville. Ils n’apprécient pas non plus la façon dont ils sont traités dans le rapport annuel sur la situation des droits de l’homme pays par pays que vient de publier le Département d’Etat.
On y évoque longuement les tortures infligées aux hommes d’affaires palestiniens qui avaient eu la témérité de se rendre à la conférence internationale tenue à Bahreïn en 2019 dans le cadre du volet économique de « l’Affaire du Siècle » – le plan de paix de Donald Trump.
Il est aussi question des attaques terroristes contre les civils israéliens, des accusations sans fondement de certains dirigeants palestiniens soutenant que les Israéliens étaient responsables de la diffusion du Covid19.
Enfin le rapport souligne le discours antisémite de certaines autorités religieuses musulmanes qui vont jusqu’à propager la négation de la Shoah et à appeler de leurs vœux la disparition d’Israël. Quant au ministère de l’éducation, il lui est reproché d’avoir donné à une cinquantaine d’établissements scolaires le nom de terroristes emprisonnés ou qualifiés de martyrs ; trois autres écoles portent fièrement le nom de collaborateurs nazis.
Rassurez-vous, ce ne sont pas ces atteintes aux droits de l’homme qui vont faire réfléchir les démocrates américains au pouvoir, pourtant bien chatouilleux sur ce qui se passe par exemple en Arabie saoudite.
L’équipe Biden a donc annoncé comme prévu qu’elle accordait 15 millions de dollars aux communautés palestiniennes « vulnérables » en Cisjordanie et à Gaza pour les aider à se battre contre les ravages de la pandémie due au covid-19. Le lendemain, le président américain informait le Congrès qu’il comptait verser aux Palestiniens 75 millions de dollars, pour contribuer au redressement de leur économie mais aussi pour « leur rendre confiance » dans ses intentions et démontrer sa bonne volonté. La reprise des contributions à l’UNRWA ne serait plus qu’une affaire de quelques jours.
© Michèle Mazel
Témoin de l’assassinat du président Sadate en Égypte et des tourments de la révolution qui a mis fin à la dictature de Ceausescu en Roumanie, Michèle Mazel, femme de diplomate et chroniqueuse, est l’auteur de trois thrillers, La Prostituée de Jéricho, Le Kabyle de Jérusalem et Le Cheikh de Hébron, et d’un récit, La Maison du Pacha, souvenir de son séjour au Caire. Les Chemins de l’Espérance, ( Vérone Editions, 2019), s’il peut être lu indépendamment, reprend l’histoire de Julius Matthias, commencée dans Le Médecin des Carpates publié en 2018 aux Éditions Vérone.
Source: Terre-des-Juifs.com Première publication Marc Brzustowski
Terre-des-Juifs.com traite de l’actualité et des évolutions géopolitiques au Moyen-Orient, de la société israélienne et de la diaspora juive
POURQUOI TANT DE SOLLICITUDE ENVERS UN INDIVIDU QUI VEUT MORDRE LA MAIN QUI VEUT LE NOURRIR.
MERCI BIDEN POUR AVOIR FAIT BAISSER LE PANTALON DES USA ( Chine Iran et maintenant Autorité fantoche de Palestine)
Hey Mr President Trump, look what they are doing to your country
De quoi se plaint-on ici ?
Sur le plan « palestinien » l’administration Biden, ce n’est pas compliqué, ne change RIEN à la politique Trump : l’essentiel est conservé, l’ambassade US à Jérusalem et le reste.
La situation actuelle du Golan n’est pas contestée par Blinken (s’exprimant sans doute pour Biden) SAUF éventuel changement important, à savoir un virage pro-israélien pérenne, en Syrie.
Autant dire aux calendes grecques.
Les modifications constatées sont cosmétiques, histoire de prétendre à une différence avec Trump ; et quelques dizaines de millions ne sont pas une « pluie de dollars » à Washington ; c’est une aumône, le minimum syndical, argent de poche ; cela permet de garder quelques notables sans la poche américaine.
Sachant que le problème principal est ailleurs : une élection palestinienne proche pourrait bien, selon des sondages fiables, destituer Abbas et même donner le pouvoir au Hamas ; avec des conséquences imprévisibles.
D’où l’obstination US de continuer à parier sur le vieux cheval, perdant et condamné à brève échéance, qu’est Abbas.
Dans cette optique la chose à déplorer serait peut-être la modicité du soutien américain à l’autorité palestinienne.
Ils devraient donner PLUS.
Point de vue original ! Donner plus d’argent à l’AP pour qu’elle puisse donner leurs salaires aux terroristes emprisonnés et remplir les comptes off shore des dirigeants du Fatah , c’est une politique classique du Département d’ État .
On attend la réaction post-électorale de la future coalition israélienne.