Un vent souffla au firmament, un vent amer,
Le vent des cieux se mua en squale des mers,
D’un bout à l’autre des océans, il inspirait la terreur,
Le squale devint à son tour un serpent frappant au cœur,
Il glissait en silence, mu par un désir trouble,
Cherchant l’élu parmi ses proies, celle qui serait son double,
Mais son double, le connaissant de trop, sut l’éviter,
Le serpent se mit en quête d’une autre altérité,
Cette fois, il prit l’apparence d’une antilope,
Parcourant plaines et vallées, sa bouche était hysope,
Qu’elle est belle ! clamait-on de toute part, elle est magnifique,
Tous ignoraient le sortilège, nul ne voyait la source maléfique,
L’hysope cueillie de la merveilleuse créature, fut appliquée en texture,
Aux corps abîmés, aux âmes flétries, elle fut donnée en nourriture,
Le soulagement qui suivit en rien ne fut absolu,
L’hysope se gâta, et devint ciguë,
Le poison atrophia les esprits, déforma les langues,
Partout, les mots formaient des harangues,
La brutalité se répandait, les corps usés peu à peu se consumaient,
Le Vile rampant, au loin, se délectait.
© Dina Messica
https://www.dinamessica.fr/2019/09/26/la-ruse/
Quelques mots sur Dina Messica, extraits de son Blog
“Le cadre de culture juive sous-jacent, et parce que l’on ne parle bien que de ce que l’on connaît, considère « le particularisme comme moyen et l’universalisme comme fin », base fondatrice préalable à toute publication.
En ce qui me concerne, et à titre de brève présentation, je pourrais vous décliner mon nom, âge et profession et vous dire que « j’aime beaucoup lire », mais cela traduirait pour moi une vision très compartimentée de la vie à laquelle je ne m’identifie pas. Je suis un tout qui se décline en quelques beaucoup et en de multiples rien, et qui aime apprendre de tout et de chacun. C’est ainsi que je le ressens, et c’est dans cet esprit que je vous livre ces quelques contributions.“
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