La cérémonie des césars de 2020 avait donné lieu à une série de pantomimes et de propos diffamatoires. Celle de 2021 a exprimé une série d’indignations des professions artistiques mal desservies par l’instrument de la grossièreté et de la vulgarité.
Les artistes jouent sur les plateaux, les scènes, les orchestres, des rôles de toutes natures. Les fermetures administratives des lieux artistiques pour cause de virus méritaient certainement une tenue de rôle différente, mieux et plus travaillée.
La défense d’une cause juste ou non au moyen d’une vulgarité non élaborée laisse aux cinéphiles et aux amoureux des arts et des spectacles une impression de malaise et de détournement de l’attention recherchée. L’usage de la médiocrité, de la facilité, de la grossièreté pour répondre à la considération de l’injustice qui serait faite aux professions concernées ne tient pas la barre ni la hauteur du problème.
La cérémonie des Césars de 2020 était un tribunal sans droit, celle de 2021 ressemblait à un cirque sans talents.
Pierre Saba