André Abramowicz. Valley of Tears

Série israélienne en 10 épisodes. Hébreu. Sous-titrée anglais.
(Dès demain sur Netflix d’après ’’allo ciné’’).

Dialogue (en arabe):
« Ce n’est pas nous qui avons commencé cette guerre » (soldat israélien capturé. dernier épisode).
« Qu’avez en commun avec ces gens d’Europe centrale? Vous êtes marocain, nous parlons la même langue et votre grand-mère, pour vous endormir, vous chantait les mêmes berceuses que la mienne ». (Officier de renseignement syrien).

La société était à l’époque très scindée ( Qu’en est il près de 50 ans plus tard?) et l’atmosphère n’était pas au beau fixe entre les différentes communautés en Israël. Certains d’entre nous se souviennent des panthères noires.
La série commence le six octobre 1973, premier jour de la guerre de Kippour et les 10 épisodes en décrivent les trois premiers jours sur le Golan.

Comme beaucoup de séries israéliennes, « Valley of tears » ne fait pas exception à la règle. Elle est excellente, addictive, et pas (trop) manichéenne.

Les israéliens sont certes des héros, mais ça c’est le minimum syndical.
Les Syriens ne sont pas montrés comme des froussards illettrés.
D’ailleurs les deux personnages les plus humains sont deux ennemis qui se mettent à « papoter » ensemble autour d’un hérisson et qui refusent d’être ennemis.
Un jeune soldat autiste Asperger, le vrai héros de la série, semble, par sa mémoire exhaustive, faire le sort de la guerre et c’est vrai qu’en Israël ils sont embauchés par le Mossad pour leurs compétences de déduction, de mémoire et de calcul.
L’autre héros est un journaliste militant du Meretz (et probablement de la paix maintenant).
’ »Ah bon! Ce n’est pas nous qui avons commencé cette guerre? Vous êtes sûre? » demande-t-il à une jeune lieutenante.
Un antisioniste français aurait dû mal à s’y retrouver, dans ce tank où les soldats se passent les instructions en arabe, leur langue maternelle, parce qu’en Israël si certains soldats ont été des bébés blonds biberonnés à la vodka et au hareng, la disparité communautaire comprend des sépharades, des druzes, des bédouins, des arabes israéliens et même une jeune recrue parisienne à peine sortie des classes.
On comprend vite que même utopique, la seule communauté est la Nation.

« Je vais téléphoner aux syriens, je vais leur parler en arabe et leur dire que je suis arabe comme eux, que la seule différence entre nous c’est que nous n’avons pas le même drapeau et que ça ne suffit pas pour nous entretuer ». Dit en pleurant un ’’panthere noire’’.

Il paraît que les batailles de tanks de la guerre de Kippour ont surpassé celles de Stalingrad. Elle sont très impressionnantes. Vous faites la guerre depuis l’intérieur du tank. (Ça s’était déjà fait dans l’excellent  » Lebanon »).
Une poignée de jeunes soldats sont seuls dans un bunker sur le mont H’ermon, abandonnés à leur sort. Ce qui nous rappelle « Beaufort », très beau film sur le retrait du Liban.
Tout est vrai.
Très belle série, jusqu’au générique qui souligne l’insouciance des années Woodstock et surtout qui remet les pendules à l’heure quant à l’utilisation de locution telle que « Génération sacrifiée « .

Cliquez sur le lien ou copiez le dans votre navigateur.
Mais si comme le dit « allo cin »’ la série sort demain le 10 mars sur Netflix, vous l’aurez, sous-titrée en français.
Pour les autres, le lien est en dessous. Mais attention il est calé sur le 5ème épisode. Donc rectifiez.
https://www1.watchserieshd.ru/series/valley-of-tears-mvw9z/xrk3w3v


© André Abramowicz

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