Suite au tollé provoqué par la déclaration de la Ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Frédérique Vidal, dont la démission est désormais réclamée par certains offusqués, le BNVCA se penche sur le palestinisme.
Qu’est-ce que le palestinisme ?
Le mot palestinisme a été inventé par Sammy Ghozlan, président du BNVCA et se trouve largement utilisé dans ses communiqués de presse. Comme la majorité des mots se terminant par –isme, dont la caractéristique est de porter des potentiels idéologiques et mobilisateurs, le palestinisme en affiche incontestablement les caractères. Son potentiel idéologique et mobilisateur n’est plus à démontrer allant jusqu’à la mort : attentats kamikazes en Israël, meurtre des athlètes israéliens à Munich, ou le tueur de Toulouse qui voulait « venger les enfants palestiniens ». On peut en conclure que le palestinisme implique une grille de lecture du monde bien spécifique. Une lecture que révèle l’engagement sans discernement des élus de gauche, communistes notamment des maires, députés, journalistes et présidents d’associations, tellement en faveur de la prétendue cause palestinienne, telle qu’ils ont provoqué l’incitation à la haine d’Israël, au point de pousser la population musulmane sensible à leur propagande et notamment originaire d’Afrique du nord et d’Afrique noire à commettre des actes antijuifs. Jouant de leur légitimité, ces personnalités politiques et médiatiques ont ainsi favorisé l’épanouissement de l’islamo gauchisme
Sur quoi s’est construit le palestinisme ?
Victimisation des palestiniens, éternels réfugiés (les seuls au monde à bénéficier d’un statut héréditaire de réfugiés avec l’UNRWA pour les financer éternellement), images de camps de réfugiés toujours sales et dévastés, affaire Al Dura qui occupa les médias durant des semaines, faisant de Tsahal l’armée « qui tire sur un enfant dans les bras de son père », gros titres pour chaque « victime » du côté palestinien, tels sont les ingrédients du discours palestiniste. Puis, vinrent les accusations d’Israël pays colonisateur, pays d’apartheid. Accusations d’apartheid malgré les enquêtes et sondages témoignant d’une majorité d’arabes israéliens souhaitant rester en Israël. Accusations d’apartheid malgré des arabes israéliens à tous les postes les plus élevés de la société israélienne : juges à la Cour Suprême, généraux dans l’armée, dans la police, professeurs dans les Universités etc… Et enfin les accusations de génocide. Les israéliens, dont la puissance économique, technologique et sanitaire est devenue exemplaire, ont en revanche démontré leur nullité en matière de génocide, puisque, malgré les clameurs de « génocide » permanent, le nombre est passé de 600 000 réfugiés en 1948 à 5 000 000 de réfugiés, aujourd’hui. Les israéliens ont donné naissance à un oxymore : le génocide prolifique !
Comment le palestinisme s’est-il incrusté dans la société française ?
Force est de constater qu’en dépit des faits, le palestinisme s’est incrusté dans la société française, plus particulièrement dans les villes aux maires communistes qui ont fait d’innombrables jumelages ou d’événements autour de la Palestine. Les juifs, toujours minoritaires qui, dans les pays arabes, avaient le statut de dhimmis, et qui, en France, ont su, par les efforts d’une éducation toujours primordiale, s’insérer dans la société française et y exceller, apparaissent, pour ceux qui utilisent le mot « juif » comme une insulte habituelle, un vrai motif de rage. De surcroît, l’avance d’Israël, ses victoires militaires, mais également son statut d’Etat souverain viennent renforcer le sentiment d’injustice vis-à-vis de ce peuple « arrogant ». La situation se dégrade. Le rejet tant des juifs qui réussissent, que d’Israël, état qui insupporte les arabes, se cristallise autour de la victimisation des palestiniens et permet de transformer Israël et les juifs en colonisateurs tueurs d’enfants. Le nouvel antisémitisme est arrivé. BDS et sa propagande mensongère et outrancière en sont des porte-paroles puissants largement financés par des sources non définies. Ce potentiel idéologique et mobilisateur a été perçu comme un formidable fédérateur électoral. Le ferment pour l’islamo-gauchisme est prêt.
A l’initiative de Fernand Tuil, qui évoquait pour parler de son interlocuteur palestinien « une même tendresse révolutionnaire » naissent à partir de 1989, les jumelages avec les camps et villages palestiniens. Il signe le premier jumelage sous le patronage de l’association AJPF, dont il est le fondateur, entre la ville de Montataire, dont il était un élu communiste, et le camp de réfugiés de Dheishesh.
Cette association prône le droit au retour des « réfugiés ». Après 70 ans, le droit au retour des cinq millions de réfugiés dans le seul Etat juif qui compte 9 millions d’habitants, dont 20% de populations non juives, signerait, évidemment, la fin de l’Etat juif, le seul et unique Etat juif.
Palestinisme et islamo-gauchisme, une alliance racontée par Sammy Ghozlan
En 1972, un mois après l’attentat de Munich où furent abattus onze athlètes israéliens et un policier allemand, Jean-Paul Sartre déclarait « dans cette guerre, la seule arme dont disposent les palestiniens est le terrorisme, c’est une arme terrible mais les opprimés pauvres n’en ont pas d’autres (…) le principe du terrorisme est de tuer ». Face au « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur », (de Gaulle, novembre 1967) lesdits « réfugiés » palestiniens, sont apparus comme les victimes idéales pour les gauches du monde entier. Certaines formations politiques, en désamour électoral, n’ont pas hésité à en user et en abuser.
En 1994, George Valbon, maire communiste de Bobigny et Président du Conseil Général de Seine Saint Denis, tout comme Jack Ralite, Maire Communiste d’Aubervilliers, invitent les « sportifs palestiniens « dans leur commune. Sammy Ghozlan leur rappelle que » les sportifs palestiniens se sont déjà illustrés lors des jeux olympiques de Munich en 1972″
Alors que les agressions antijuives se multiplient entre 2000 et 2002 notamment à Aubervilliers, le même Jack Ralite, ancien ministre, organise une rencontre entre les responsables des communautés juives et musulmanes de sa ville. Il invite à un déjeuner cacher dans son bureau à la Mairie le Rav Kalmenson, fondateur de la communauté Loubavitch et de l’École Chné Or; Sammy Ghozlan, Président du Conseil des Communautés Juives du 93, et Gérard Akoun Directeur de la Radio juive Judaïques FM, tous censés représenter les juifs. Pour les musulmans, seront présents Elias Sanbar ainsi que Mouloud Aounit, Secrétaire général du MRAP (association anti raciste d’extrême gauche) ainsi qu’un artiste palestinien insignifiant
Or, Elias Sanbar est un poète et essayiste palestinien, directeur de l’Institut des Revues Palestiniennes, membre du Conseil national Palestinien depuis 1988. Il était également membre du comité de parrainage du Tribunal Russel pour la Palestine, créé avec Stéphane Hessel et Gisèle Halimi. En 2009, à l’initiative de Stéphane Hessel, fut fondé, sur le modèle du célèbre Tribunal Russell pour le Vietnam, le Tribunal Russel aux fins d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur le sort des Palestiniens vivant dans les territoires occupés par Israël, qui les soumet selon son « jury », à un régime comparable à celui de l’Apartheid autrefois en vigueur en Afrique du Sud. Rappelons qu’une partie du financement de ce tribunal se faisait d’une part par les éditions « Indigène Éditions » qui ont publié Indignez-vous du dit Stéphane Hessel, avec l’énorme succès de ventes que l’on connaît. Parmi les fondateurs de cette maison d’édition, on trouve notamment Jean-Pierre Barou, ancien militant de la Gauche prolétarienne dont le « Nous sommes tous des fedayins » remonte à 1968
Parfaitement francophone, Elias Sanbar n’a lui-même pas compris pourquoi il était invité à cette rencontre entre « communautés ». Il paraissait plutôt s’ennuyer. Sammy Ghozlan demande alors à Jack Ralite s’il considère que les palestiniens sont les représentants des musulmans. Cette réunion illustre la totale prégnance de l’idéologie palestiniste comme signe à destination des populations musulmanes, mais aussi de l’ignorance et de la confusion commises par les communistes
A la lecture et l’analyse du premier recensement des actions antisémites commises contre les personnes et les biens juifs, entre 2000 et 2002, j’ai constaté que la plupart de ces agressions, (violences, injures, menaces, incendies de synagogues, écoles juives, courriers anonymes contenant de la poudre suspecte, arrachage de Mezouzot, etc.) étaient commises dans des communes à Direction communiste et d’extrême gauche. Alors, je réunis tous les présidents des communautés juives des villes concernées. Ils me confirment subir un véritable harcèlement de la part des élus de leur commune. Comme toutes les mairies de France, celles-ci publient un journal local distribué gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres des administrés et, chaque semaine, un article pro-palestinien anti israélien y était publié avec force photos tendancieuses et orientées. Des subventions étaient accordées à des organisations et associations musulmanes pro palestiniennes
Tous les événements organisés par le conseil général de la Seine Saint Denis avaient un rapport direct avec la Palestine : conférences sur le Droit palestinien, calendrier de la femme palestinienne, etc.
J’ai décidé de porter nos réclamations et nos craintes au Préfet que j’ai rencontré avec une forte délégation de dirigeants des communautés juives concernées. C’est alors que le préfet a décidé de délivrer une mise en garde aux maires visés. Il a fait contrôler tous les comptes de ces conseils municipaux visés et leur a interdit de continuer à verser des subventions publiques à ces associations dont le but n’était pas caritatif mais politique.
Les maires des villes de Saint Denis, Stains, Montataire, Trappes, Romainville, Sevran, Stains, Pierrefitte, Aubervilliers, Bezons, Vitry, Ivry, Gennevilliers, La Courneuve, et j’en passe, se sont montrés très actifs en faveur de la prétendue cause palestinienne. Leur but était d’attirer vers eux l’électorat maghrébin nombreux dans leur ville ; au point que plusieurs d’entre ces maires ayant d’abord placé ces nouveaux français en bonne place dans leur liste municipale se voient remplacés par eux aujourd’hui à la tête de la Mairie.
Palestinisme et nouvel antisémitisme
Quelques semaines après la signature des accords de Camp David, Ariel Sharon visite l’esplanade des mosquées, démarre la seconde intifada et vint l’affaire du petit Al Dura, qui occupa les premiers titres des médias durant des semaines, les manifestations dans Paris, « l’importation du conflit ». Armes à feu et attentats kamikazes contre les civils israéliens suscitent des vagues d’émotion et de manifestations. En 2002, le pavé dans la mare de l’état des lieux dans les lycées et collèges de la région parisienne « Les Territoires perdus de la République » ne fait pas de bruit. Sa sortie est entourée d’un lourd silence, le silence du déni. Plus de quinze après sa publication, on parle toujours de faits révélateurs d’une situation éternellement nouvelle. En 2003, le documentaire Décryptage réalisé par Jacques Tarnero montre des médias français vecteurs de désinformation aux relents antisémites. Les faits, arguments, enquêtes n’y font rien : l’information reste confinée à quelques cercles restreints, bien sûr juifs, accusés de tous les maux : extrême-droite, fachos, racistes etc… Le mot islamophobie n’était pas encore en train de surfer sur la vague médiatique. Aujourd’hui la question de la campagne de vaccination que devrait mener Israël dans les territoires disputés à une nouvelle fois fait déborder le vase de l’antisionisme. Sans aucune question sur l’argent de l’Unrwa, à quoi sert-il ? ni sur celui du Qatar est-il exclusivement réservé à la construction de tunnels pour tuer des civils israéliens ? Ces questions ne sont pas posées. De nombreux journalistes, face à l’exemplaire campagne de vaccination d’Israël, se sont emparés de ce nouvel os palestiniste.
Usant et abusant de l’iconographie du pauvre palestinien innocent, devenu la victime d’un Israël nazifié, des maires sans vergogne multiplient les Evénements palestiniens, stands à la Fête de l’Humanité, drapeaux palestiniens sur les mairies, nomination de Barghouti, terroriste ayant du sang juif sur les mains, condamné à vie par Israël, nommé citoyen d’honneur par de nombreuses villes aux maires en grande majorité communistes, accueil de l’épouse de Barghouti, etc.
C’est ainsi que naquit l’islamo gauchisme, concept qui a vu le jour dans les années 2000 sous la plume de Pierre- André Taguieff. Le palestinisme a accouché de l’islamo-gauchisme, sans prendre garde aux dégâts collatéraux : antisionisme et antisémitisme regroupés sous l’appellation de nouvel antisémitisme. Une étude approfondie serait la bienvenue. Merci d’avance au CNRS d’y consacrer toute sa rigueur scientifique.
La violence, le trafic de drogue, le banditisme, la haine de la France, le révisionnisme, la fragilité de la laïcité républicaine, le déficit de l’autorité, les manifestations de désobéissance et de rébellion, dans la rue, à l’école ou à l’université en sont la conséquence.
En se retranchant derrière le prétexte de l’islamophobie et de la liberté d’expression, les islamo-gauchistes ont ouvert la voie à ceux qui imposent la loi de la violence, en attendant d’imposer la leur, la charia. Certains cauchemars se réalisent.
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