L’objectif premier de l’islamogauchisme, ce n’est pas du tout d’empêcher que l’on stigmatise les musulmans, mais de le faire croire et de prendre le pouvoir, grâce à l’appui des islamistes et de leur capital démographique.
Ce que cet esprit totalitaire représenté à la fois par l’islamisme et le gauchisme, unis dans l’espoir d’un combat victorieux et définitif, craint par-dessus tout, ce sont les possibilités d’autonomie qui échappent à son contrôle et menacent, si peu que ce soit, son accession à la puissance absolue. Plutôt que d’exercer une surveillance détaillée, il lui est plus facile de détruire les liens naturels qui rendent cette autonomie possible.
Un de ces liens est tout particulièrement visé, celui qui attache les mots à leur sens. Le briser, c’est empêcher, mieux qu’avec la censure, mieux qu’avec les lois les plus liberticides, l’exercice de la pensée, instrument par excellence de la liberté.
Dans ses Cahiers de prison, rédigés entre 1926 et 1937, le théoricien politique italien Antonio Gramsci indiquait que la maîtrise du vocabulaire est nécessaire dans le combat pour l’hégémonie culturelle et politique.
Pour renverser la vapeur, toute conquête du pouvoir doit d’abord passer par un long travail idéologique, une lente préparation du terrain au sein de la société civile. Il faut, peu à peu, subvertir les esprits, installer les valeurs que l’on défend dans le domaine public afin de s’assurer d’une hégémonie culturelle avant et dans le but de prendre le pouvoir. C’est ce qui arrive aux mots qui ont construit notre société et qui sont détournés de leur sens originel pour répondre aux besoins de ceux qui veulent conquérir le pouvoir. Ces mots sont détournés de leur sens originel, falsifiés et usurpés.
Les islamistes et les gauchistes imposent leurs propres définitions et espèrent que peu à peu les significations remplaceront nos mots et ainsi finiront les nouvelles réalités.
Qu’est-il arrivé aux mots? Qu’est-il arrivé aux mots que nous utilisions pour définir le réel? Ils parlent de République et de défense des valeurs de la République plutôt que de faire allégeance à la nation française.
Ils parlent de laïcité ouverte pour ne pas dire que leur laïcité est une porte grande ouverte à l’invasion idéologique et religieuse .
La radicalisation contre laquelle ils prétendent combattre, ce n’est pas l’islam et sa définition politico-religieuse courante. Leur diversité veut cacher le remplacement des peuples. Ils se disent ennemis de tous les extrémistes de la « tenaille identitaire ».
L’antiracisme c’est la défense et la promotions des racisés contre les blancs. Accueillir migrants et réfugiés sans discrimination, c’est faire preuve de respect des droits humains élémentaires.
C’est cet univers, dans lequel la réalité devient non signifiante, que décrit Orwell, à travers son roman d’anticipation 1984, qui va bien au-delà d’une critique du totalitarisme.
La post-vérité s’attaque à l’imaginaire social. Elle fabrique une fiction, qui n’enrichit pas le réel, mais le détruit pour assurer l’hégémonie espérée.
© Charles Rojzman
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