Le président de Yamina a présenté samedi soir le programme économique de Yamina, qu’il a appelé « Plan Singapour ». Naftali Benett a expliqué que des mesures économiques courageuses prises il y a 17 ans à Singapour avaient fait décoller l’économie de ce petit pays.
Ce plan très libéral a été élaboré avec l’aide de l’économiste Amatzia Samkai. Ses principaux points sont :
- Baisse drastique de 15% de l’impôt sur le revenu, afin d’augmenter le revenu des familles.
- Baisse drastique de l’impôt sur les sociétés de 23% à 15%.
- Mise en place d’un système « d’excellence dans le service public » afin d’améliorer la rapidité et la qualité des services rendus aux citoyens.
- Gel des dépenses publiques, sans licenciement de fonctionnaires mais avec suppression de postes considérés comme « superflus » après le départ à la retraite des détenteurs. Remplacement par des postes d’enseignants, de médecins et infirmières.
- Suppression de ministères secondaires ou superflus tels que le ministère de la promotion communautaire ou le ministère de la coopération régionale.
- Fixation d’objectifs mesurables pour chaque ministre, directeur de cabinet ou haut fonctionnaire et prime au résultat ou au mérite, comme dans le high-tech.
- Création de 400.000 emplois bien payés par une relance de la demande.
L’ancien ministre a expliqué qu’il publiera progressivement des détails sur ce plan et que son adoption, en tout cas ses parties sur la réduction d’impôts sera une condition d’entrer dans une coalition.
Source : lphinfo.com
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
Benett, qui n’a pas encore 48 ans, se voit déjà Premier Ministre d’Israël.
Il n’a pas tort : Bibi devra partir, poussé, certes par le tribunal, mais aussi par le temps qui passe.
C’est inéluctable sous brève échéance.
Sachant que Benett, de droite libérale (« capitaliste ») économique et de droite nationale (« sioniste ») idéologique, dispose des qualités personnelles requises et que vue la configuration politique en Israël Bibi ne peut être remplacé qu’à sa « droite ».
MAIS de là parler d’un « Plan Singapour »….A savoir d’un bouleversement politique et idéologique majeur dans un pays sous effort de guerre constant et ankylosé par un système électoral paralysant…
Ce pays est en campagne électorale ; hélas permanente.
Ce que dit Benett relève donc des promesses des politiciens en campagne dont la responsabilité incombe à ceux qui les écoutent.