Hold-Up est-il un film complotiste ? Michel Rosenzweig répond à Eric Verhaeghe

Le film Hold-Up a subi un procès en complotisme dès sa sortie. Mais ces accusations sont-elles justifiées ? J’ai posé la question à l’un des participants, Michel Rosenzweig, bien connu des lecteurs du Courrier des Stratèges. Sa réponse mérite d’être regardée, écoutée et réfléchie attentivement, car elle ne procède d’aucun simplisme idéologique et prend le temps de poser le débat dans sa complexité. Un moment de délibération et d’introspection rare à notre époque, qu’il ne faut surtout pas manquer.

Hold-Up a fait couler beaucoup d’encre par sa dimension complotiste. Les propos de Michel Rosenzweig sur le sujet ont le mérite de poser le sujet dans toute sa dimension, sans se dérober aux angles d’attaque. Il me paraissait important de mettre sur la table, loin de l’hystérisation des discours (dans un sens comme dans l’autre) les questions que posent le film en termes de philosophie de l’histoire. 

Anti-complotisme et reductio ad Hitlerum

J’en profite pour égratigner une certaine forme d’anti-complotisme qui n’est rien d’autre qu’un « point Godwin » permanent, c’est-à-dire une reductio ad Hitlerum, une accusation permanente de nazisme perpétrée à l’encontre de tous ceux qui mettent en toutes les propagandes officielles (d’où qu’elles viennent). 

Le Conspiracy Watch, dirigé par Rudy Reichstadt avec le soutien d’esprits nauséabonds comme Bernard Henri-Lévy, sont les spécialistes de ce type de sophisme ou de manipulation sophistique cherchant à discréditer des adversaires sans argumentation rationnelle.

Le procédé est simple : on pose que l’antisémitisme s’est nourri du Protocole des Sages de Sion, et donc de la peur d’un complot juif. Ensuite, on pratique un syllogisme : donc, ceux qui imaginent des complots sont antisémites. Donc ceux qui mettent en doute la propagande officielle sont antisémites et donc (in)directement complices de la Shoah. 

S’il existe aujourd’hui des gens convaincus que des Juifs complotent, c’est évidemment une profonde malhonnêteté intellectuelle que de réduire à eux l’esprit critique et que d’insinuer qu’un recul factuel, objectif et argumenté vis-à-vis de la propagande mainstream emporte une quelconque responsabilité dans la destruction massive des Juifs par les Allemands entre 1934 et 1945. De mon point de vue, ces insinuations abjectes ne sont pas seulement à vomir, elles devraient être placées sous le coup d’une lourde responsabilité pénale. 

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6 Comments

  1. Le plaidoyer écrit ci-dessus en faveur du film « Hold-up » fait ce que les anglophones appellent, en rhétorique, un « spin » : profiter de la force centrifuge pour prendre la tangente ; à savoir parler d’autre chose.
    Il « spin » au point de rater sa cible. Ce plaidoyer constitue un exemple du « point Godwin » qu’il fustige, vu que cela parle copieusement, voire exclusivement, des Juifs et de la Shoah alors que le sujet du film « Hold-up » est tout autre.

    Ce plaidoyer se discrédite donc ; d’autant plus qu’il profite encore « au passage » pour régler d’autres comptes. Je n’ai pas de sympathie particulière (euphémisme) à l’égard de BHL mais le traiter, ainsi que Rudy Reichstadt, d’esprits « nauséabonds », rappelle Talleyrand : « Tout ce qui est excessif est insignifiant ».

    Revenons donc au sujet et posons comme principe que le cinéma est un art. Art dont la photo, l’éclairage, le découpage des séquences, leur collage et le bruitage (la musique) sont des éléments fondamentaux.
    Art subjectif par essence ; comme tout art il dit SA vérité qui est souvent, comme l’artiste, partielle et partiale.
    On ne reproche pas à Picasso de peindre des femmes cubiques ni à Dali des montres en fusion…

    MAIS le débat factuel est un genre différent ; cela s’adresse au cérébral, pas au viscéral. Cela se passe par des chiffres et des lettres et sied bien à un exposé écrit.
    Beaucoup moins au verbal et certainement pas au cinéma.
    Mélanger donc les genres, user des techniques cinématographiques dans un débat factuel pourrait être constitutif d’une escroquerie.

    C’est ainsi, exemple au hasard, que le film « JFK » d’Oliver Stone peut avoir des qualités cinématographiques (artistiques !) indéniables et rencontrer un immense succès commercial mais ne résister à AUCUNE analyse historique. Vu sous l’angle factuel, c’est une approximation romancée : ça ne démontre RIEN.

    Maintenant, vaccinés par ceci, allez-y, voyez le film (et/ou l’interview incorporée dans l’article). Sachant que cinéma n’est pas argument et que rien ne vaut un débat contradictoire pour se faire une idée.
    Or, le film « Hold Up » est une exposition unilatérale : rien de contradictoire.

    • Je ne comprendrai jamais ces personnes qui viennent faire un commentaire sous anonymat juste pour exposer leurs connaissances savantes. ou pour cracher leur venin comme celui qui suit celui-ci. Au total deux narcissiques qui n’ont rien d’autre à foutre.

  2. J’ai essayé de regarder la séquence vidéo jointe.
    Éric Verhaeghe est équipé du micro-casque extérieur et on l’entend bien.
    Mais la qualité sonore de l’intervention de Rosenzweig, qui utilise le micro interne de son système, est médiocre (trop d’écho, réverbérations sur les murs de la pièce) et rend la compréhension difficile. Il en est apparemment inconscient vu qu’en plus il articule souvent mal (« parle dans sa barbe »).
    D’ailleurs il commence fort de café. Assimiler le débat actuel à une « psychiatrisation » à la soviétique est, comme dit Esther ci-dessus d’après Talleyrand, excessif au point d’être insignifiant.
    Sinon, la question si « Hold-up » est un film complotiste, qui préoccupe les deux complices, me semble d’une importance marginale. D’autant qu’elle génère un long découpage sémantique de cheveux en quatre autour de la définition du « complotisme ». On s’en fout.
    Bref, j’ai arrêté au bout de 10 minutes. Un débat belgo-belge, ça me dépasse. Surtout qu’il se déroule entre personnes sans AUCUNE compétence particulière en la matière. Mes compères au café du commerce en savent autant. J’y vais de ce pas boire une Leff.

    • Vous avez tellement raison. Disqualifier, discréditer, criminaliser, stigmatiser, exclure, démolir et censurer toute personne qui critique le régime sanitaire actuel en s’opposant aux mesures restrictives et liberticides au risque de nuire à sa réputation et à sa carrière, mais aussi au risque de semer le trouble relationnel dans sa famille, ne relève évidemment pas de la psychiatrisation à la soviétique. Non non non. C’est encore pire, cela relève de la maltraitance sociologique et cela devrait être puni au pénal. Si tout ce qui est excessif est insignifiant, tout ce qui relève de l’opinion à l’emporte pièce du café du commerce en ligne est nul et donc négligeable.

  3. Nicoletta est-elle la nouvelle âme pensante du site? Pensante et un brin malveillante? Venue distribuer “mauvais points” là où elle aurait trouvé quelque faille, dans 2 articles d’extrême qualité où elle ne serait venue que “porter correction”? ( Celui de Rodolphe Sebbah et celui de Marc Brzustowski) ( Je ne parle pas des tombereaux d’insultes face aux papiers concernant la pandémie ou un autre sujet d’importance cruciale: faut-il rappeler que nos auteurs, cf Rosenzweig ici, Raphaël Jerusalmy là, émettent des avis autorisé, qui ne sont pas publiés pour séduire mais pour ouvrir un débat sain, poli, argumenté ).
    La rubrique Commentaires ne sera jamais ici à l’image du certain mauvais esprit de 2 ou 3 mauvais coucheurs: Toutes les critiques sont bienvenues, toujours publiées, nous en tenons compte, nous corrigeons avec gratitude l’erreur qui se serait glissée, voire la maladresse. Mais nous ne publierons plus les commentaires revêches et systématiquement hostiles envers nos auteurs. Sarah Cattan pour Tribune juive

  4. Un beau ramassis de crétineries ineptes émanant d’un esprit dérangé. Ce Michel Rozensweig a toute sa place dans ce « documentaire » bas-de-plafond.

    Et comme dirait Talleyrand: « tout ce qui est excessif est insignifiant ».

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