Dans des entretiens sur France-Info et sur TMC, Claire Hedon, nouvelle « défenseur des droits », suggère plusieurs propositions qu’elle pense relever de ses fonctions. Parmi ces propositions figure en substance l’arrêt des contrôles de police dans les espaces publics qui leurs posent problème. Elle motive, toujours en substance, par les difficultés que posent les contrôles qui sortent du cadre de Droit. Elle a quelque peu nuancé ses déclarations dès le lendemain matin.
A ce stade du comportement fonctionnel de Hedon, et sous réserve de nouvelles modifications qu’elle pourrait à nouveau exposer, quelques indications s’imposent à elle comme aux citoyens français.
1- Avant de s’exprimer, Hedon aurait dû (re)prendre connaissance du statut de défenseur des Droits. Ses déclarations à France-Info et les rectifications qu’elle a énoncées quelques heures après laissent penser qu’elle s’est exprimé sans connaître son statut ni celui de sa fonction. Elle a manqué à son devoir de responsabilité et de réserve.
2- Les propositions de Hedon relatives successivement à la suspension, l’arrêt, la réflexion, etc des contrôles de sécurité dans les quartiers en lesquels ils posent des difficultés inversent à plusieurs titres la norme de Droit qu’elle est chargée de respecter et de faire respecter.
Contrôler les identités dans les zones publiques à problème de sécurité est une évidence de police générale qu’Hedon semble méconnaître ou mépriser. Dans les deux cas, il s’agit d’une lacune nouvelle à l’exercice de ses prérogatives.
Imputer la responsabilité des difficultés de contrôles d’identité aux agents des forces de l’ordre correspond non à des faits attestés de façon générale mais à une idéologie reposant sur des principes peu ou non compatibles avec les fonctions de Hedon.
Elle doit au contraire procéder sans idéologie ni préconception de quelques problèmes qui soient.
Les propos de Hedon contreviennent non seulement aux principes statutaires & organiques mais aussi à ceux de la loi et du règlement.
3- Il est particulier d’avoir à rappeler à Hedon que son devoir de défenseur des Droits est incompatible avec tout ce qui perturbe de près ou de loin, directement ou indirectement, l’application de la règle de Droit. En dépit de ses diverses et contradictoires dénégations, Hedon bouscule de nombreux principes républicains dont celui prépondérant de l’égalité devant la Loi.
4- La rémunération du défenseur des Droits tourne autour de 30 000 euros par mois. Dans ces conditions financières, il n’est pas anormal d’exiger d’Hedon un respect ne serait-ce que minimal de ses obligations reliées aux devoirs de sa charge !
In fine, et encore une fois sous réserve de nouvelles confusions apportées par Hedon, ses propos publics posent l’acuité du choix des hauts fonctionnaires en général et des personnes sensées et censées œuvrer au service de l’Etat. De la qualité de ces personnes dépend la qualité du travail à accomplir dans l’intérêt des publics.
Le problème est inquiétant dans une France qui subit de nombreux accrocs aux droits des gens au profit de la force d’individus hostiles aux libertés publiques et au respect des droits des personnes.
Les institutions ne valent que ce que valent ceux qui les servent.
Pierre Saba
30 000€ environ de rémunération par mois?
Quel scandale ! C’est indécent quand on pense à toutes les difficultés que rencontrent les français actuellement ! En plus pour une proposition aussi irresponsable et choquante! Elle devrait démissionner et l’on devrait fortement réduire cette rémunération scandaleuse !