A l’occasion des dix ans de la mort d’Ilan Halimi, France 3 avait diffusé un documentaire[1] qui tentait de comprendre pourquoi la police notamment n’avait pas pris en compte la dimension antisémite du rapt et du meurtre du jeune homme.
Le documentaire s’était ouvert sur les Nocturnes n°9. Ben Izaak avait séquencé en chapitres son travail, construit autour des témoignages des différents acteurs du dossier.
Celui de Maître Francis Szpiner avait lancé le film. L’avocat avait fait d’Ilan Halimi la personnification de la manifestation antisémite en France : d‘abord on l’a douché, parce que l’on ne voulait pas qu’il y ait de traces d’ADN, puis on l’a tondu, puis on l’a tué. Après l’avoir tué, on l’a brûlé. Le processus de la mort d’Ilan Halimi ne peut que renvoyer à la mémoire juive qui est celle de l’exécution des juifs. Le processus de la mort d’Halimi est un processus bouleversant, avait rappelé Francis Szpiner.
Les années ont passé
En 2014, soit 8 ans après l’assassinat barbare d’Ilan, le conseil départemental de l’Essonne alors présidé par Jérôme Guedj créa le Prix Ilan Halimi, destiné à promouvoir des actions menées par des jeunes gens dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme.
En 2017, dans le cadre du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le prix est devenu national : L’antisémitisme est une insulte à la France […] Nous ne laisserons plus passer cette haine qui se nourrit de l’ignorance. La meilleure réponse est de répondre par ce qui nous rassemble, l’éducation et la culture, avait déclaré Françoise Nyssen, la ministre de la Culture…
L’écrivaine Emilie Frèche, qui a raconté l’histoire d’Ilan Halimi avec Ruth Halimi, la mère du jeune homme assassiné, dans 24 jours, et qui avait participé en 2014 dans l’Essonne à la première édition du prix, présida alors le jury du Prix national. Ça fait vingt ans qu’on nous parle du “nouvel antisémitisme”, mais il n’a rien de nouveau ! Le cliché du juif qui a de l’argent est ancestral, et c’est le plus difficile à démonter. Ce prix incarne une volonté politique d’ouvrir les yeux sur cet antisémitisme. Il faut rappeler qu’Ilan Halimi est le premier juif en France tué par des Français depuis 1945, et qu’il l’a été par des gens eux-mêmes potentiellement victimes de racisme. Personne n’est exempt de ce type de violence, tempêta-t-elle.
Ce qui est important dans une cause, c’est la façon dont on la défend. On ne peut pas se limiter aux condamnations officielles. Il faut valoriser les choses positives qui se font en France, avait déclaré pour sa part Frédéric Potier, le délégué interministériel à la Lutte contre le racisme, l’antisémitisme, et la haine anti-LGBT (Dilcrah).
On y est. A la 3ème édition du Prix Ilan Halimi. Tiens. J’apprends parallèlement la naissance du Prix Samuel Paty. Puisqu’il faut avoir été assassiné sauvagement, décapité, brûlé vivant ou défenestré, Daniel Pearl, Mireille Knoll, Myriam Arié Jonathan Et puis Abel et donc Sarah l’auront, leur Prix. Leur dérisoire Prix
Quoi ? Sarah Halimi? Un Prix, à défaut … d’un procès ?
Je m’égare. Ils sont trop nombreux désormais.
Cette année, c’est Roselyne Bachelot qui s’y collera. Pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme qui nourrissent le repli sur soi, la haine de l’autre et la barbarie, qu’elle dit.
C’est par l’éducation et la culture que nous luttons pour favoriser l’ouverture à l’autre et la solidarité, ajoute-t-elle.
Je bloque
Il n’empêche. Lorsqu’aujourd’hui je lis dans Marianne ma consoeur Anne Rosencher qui vient à raison nous rappeler à tous que la mort d’Ilan Halimi nous concerne tous, je bloque sur ces mots : Tout le monde se souvient de cet événement qui a horrifié la France. Mais à l’époque, on n’en avait collectivement pas compris la signification.
Chère Anne, l’idéologie qui en sous-tendait l’horreur, l’idéologie que le leader de la bande, Youssouf Fofana, a revendiquée, par la suite, en se présentant à la barre du tribunal comme “islamiste et salafiste“, si vous écrivez à raison qu’à l’époque nous ne l’avions collectivement pas vraiment saisie, je voudrais juste nuancer :
Les juifs l’avaient saisie, la signification de cette idéologie. Beaucoup ont baissé la tête. Leurs représentants officiels en tête. Donnant le La
Ceux qui ne l’avaient pas saisie ne voulaient pas entendre, et d’ailleurs, ceux-là n’ont toujours pas entendu : imaginez un peu: “On” fait “quoi”, après, avec cette révélation. Enrichie de sens avec ceux qui suivirent, morts atroces s’il en est, ces autres Français juifs ou pas. Assassinés par la même idéologie radicale, Eux dont nous n’allons pas redire les prénoms: Ça fait obsessionnel. Ça fait casse-couilles. Empêcheur de dormir en paix. Vous le dites encore, plus loin, chère Anne : ça fait paranoïa, surenchère victimaire.
Alors regardons partir ces quelque 60 000 Français juifs. Ces 1% de la population, cible de 40% des agressions racistes, comme vous nous le rappelez si bien. Suivons-les. A défaut, si nous avons choisi de rester chez Nous, en France, refusons au moins de rejoindre ceux qui craignent que dénoncer l’antisémitisme de l’islamisme pût nourrir une haine anti-musulmans.
Rendons aux faits criants et avec Vous, Anne, que nulle réponse ne fut trouvée pour pallier la difficulté d’inscrire un enfant juif sans craindre pour sa sécurité.
Doit-on pour autant accepter. Se résigner
C’est un fait. Difficile à entendre : non, Anne, L’antisémitisme ne concerne pas tout le monde. Ou, plus précisément : Si l’antisémitisme touche une grande part d’entre nous, Faut pas pousser. Nous n’allons pas parler que de ça. Encore de ça.
Ainsi, nos frères, nos concitoyens, ils seront OK pour que des arbres fussent plantés en mémoire d’Ilan, et puis de Myriam et aussi de non-juifs, victimes de la barbarie islamiste. Ils seront choqués à chaque profanation qui suivra. Ensuite, ils panseront ces plaies par lesdites cérémonies. Ces Prix. Remis en la mémoire de nos victimes.
Oh. En rien Je ne voulais … moquer la chose. Pourtant, cet appel à candidater, ces dates limite… Ah tout de même Voilà en bas de page une mention du pourquoi de la chose : Le prix porte le nom d’Ilan Halimi, jeune français enlevé, séquestré et torturé à mort par la haine et les préjugés antisémites en 2006.
La LDJ ne s’embarrasse pas de tant de mots : Un rassemblement en mémoire d’Ilan Halimi est organisé le Dimanche 14 février 2021 à 14 heures à Paris à l’occasion du 15ème anniversaire de la mort de la jeune victime juive du Gang des barbares.
Rassemblement du Collectif Ilan HALIMI pour célébrer la mémoire d’Ilan Halimi au 229 boulevard Voltaire à Paris, devant le magasin de téléphonie où travaillait Ilan Halimi
En 2006, le Gang des Barbares, une vingtaine de personnes, dont un gardien d’immeuble, a enlevé, séquestré, torturé, Ilan Halimi, un jeune vendeur en téléphonie, de confession juive, qui sera retrouvé trois semaines plus tard agonisant le long des voies ferrées du RER C à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans le département de l’Essonne, juste avant de décéder des suites de ses blessures.
C’est début de week-end. La France n’en peut mais. Rentrée aux abris avant la nuit. Couvre-feu oblige
Je sais bien qu’il eût fallu quelques lignes plus légères.
Mais Dieu Que l’entreprise est décidément difficile parfois. Certes le Covid. Le Covid et ceux qui vous auront été par lui ravis.
Mais rendez-moi qu’Au sortir de l’insoutenable Procès des Attentats de janvier, Après ce qui est arrivé à Samuel Paty, Après le surréaliste et cauchemardesque épisode Didier Lemaire, qu’ils essaient de nous vendre pour illuminé parce que Lui continue à répéter que la décapitation de notre collègue est sans doute l’acte le plus grave du siècle, Didier Lemaire à propos duquel Askolovitch, parfaite définition du salaud, vient juste de coller une cible dans le dos sur Arte dans 28 minutes, Et alors que nous, Juifs, attendons que dix magistrats se réunissent et décident enfin si l’assassin de Sarah, française juive lynchée puis défenestrée vivante en plein Paris devant voisins et policiers réunis, sera jugé ou simplement déclaré … irresponsable, l’entreprise est ardue, entendez la volonté de se faire … légère, pour vous séduire.
Pourtant. Je les ai précautionneusement écartés, ces sujets qui nous sautent à la tête. Les noms de François Asselineau après celui de Duhamel et avant celui de Berry lequel précéda celui du Sieur Pulvar puis du Directeur de Sciences Po mais encore celui du patron du Centre national du cinéma. Tournerai-je la tête ? Voila Assa qui revient pleurnicher mais heureusement : Mila lui en colle une. Seulement voilà : Mila dont la vie a été fauchée par une meute de barbares. Mila que notre pays n’a pas su défendre. Mila qui tweete que son fan club est le même que celui de Didier Lemaire.
On s’en sort pas.
Alors Oui Je sais. Il y a Smile_infos. Ce blog fondé par 3 étudiants qui ont décidé de ne nous délivrer que … de bonnes nouvelles. Mais pas d’bol : voilà que tous ensemble tous, les media ont décidé de traiter de la grande dépression qui touche … nos jeunes universitaires. Isolés. Esseulés. Affamés. Hurlant On veut retourner en cours.
Pour rappel, car je conviens humblement du désordre de ma … chronique, quelques points :
15 ans déjà pour toi, Ilan
Des Prix à vous tourner la tête… Des Prix à n’en savoir que faire
Samuel Paty et désormais … Didier Lemaire
Et puis, Et puis… l’insoutenable attente concernant l’assassinat de Sarah Halimi. Le calvaire qu’on feint d’étouffer. L’agonie de cette femme qui risquerait de passer par pertes et profits. Si la Cour de Cassation osait le sacrilège : réfuter qu’une instruction inqualifiable de partialité a réussi l’exploit de tenir lieu de procédure judiciaire digne de ce nom.
Mais nous reviendrons sur la chose et poserons inlassablement la question :
Où était la police.
Pourquoi de reconstitution n’y eut-il pas.
Pourquoi la requalification d’assassinat ne fut-elle pas actée.
Comment seulement imaginer qu’une telle tache viendrait à jamais salir la justice de mon pays.
En gros : A qui profite le crime
[1] L’assassinat d’Ilan Halimi : retour sur un déni collectif. Ben Izaac.
Je pense souvent a iLLAN HALIMIa sa pauvre maman qui ne comprenait pas qu’il est suivicette fille qui l’a piege,il a vecu comme dans le camp de concentration.Mais qui était ce youssouf Fofana?UN degenere,qui se dit islamiste!il n’avait aucune instruction,un malade mentale vu la mamiere dont il voulait une rancon!un dechet humain!il ya eu a une epoque une jeune fille qui appâtait des avocats juifs etb de confession juive si je me trompe?l’antisemitisme est selon moi,un probleme de jalousie maladive!car
malgré toutes les horreurs envers ce peuple,votre dignite,votre histoire est une force,votre reussite reste presente;personne ne vs detruira maintenant;les gens voient clairs,et ceux qui volent agressent tout le monde,veulent ns dominer en France et veulent ns massacrer tous juifs, crethiens,ortho.Reveillons nous tous on m’a menace car j’etais une sale francaise catholique!et que bientôt on sera tous soumis a leur religion .QUE CE PAUVRE llan HALIMI soit en paix J’ai appris quil était parti dans la lumiere;grace aux soins dans le samu.Que toute sa famille soit en paix.
Paix à la mémoire d’Ilan, je ne pense pas qu’un prix va redonner un semblant de vie à sa famille meurtrie. Quand l’on voit le peu de personnes qui participent aux commémorations, qui ont encore l’intérêt de connaître les victimes d’actes antisémites, que faire? Ce n’est pas ce genre de manifestations médiatiques qui réveillera la nation!!!!! Si cela avait été, nous n’aurions pas à nos portes des poches de barbares……………..