Hier vendredi, le militant d’extrême droite a été extrait de sa cellule à Fleury-Mérogis où il dort depuis le 18 septembre septembre, triplement condamné qu’il fut à une peine ferme pour propos antisémites et négationnistes. Hervé Ryssen de son vrai nom Hervé Lalin a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris et a cette fois été reconnu coupable de diffamation publique, provocation publique à la haine en raison de l’origine, la race ou la religion, et contestation de crimes contre l’humanité, le tout via une vidéo haineuse sur les juifs[1] mais encore des tweets négationnistes : celui du 22 octobre 2017, composé du collage de l’affiche du film La Vérité si je mens 3 devant le portail du camp d’extermination d’Auschwitz, et agrémenté du commentaire : Putain de sa mère, c’est Camus[2] qu’a raison. On est les premières victimes de l’immigration. Sa race aurait-il été … le tweet de trop ? A l’audience du 2 décembre, il fut dit à celui qui se définit comme … judéologue que le montage insinuait que l’extermination des juifs n’aurait pas eu lieu, et pouvait encore laisser entendre que ladite extermination ne serait qu’une escroquerie ou une plaisanterie.
Affirmer que cent pour cent du trafic d’ecstasy dans le monde était le fait de mafieux juifs , et gloser sur l’existence d’un projet juif, lequel consisterait à détruire le catholicisme, expliquer que ledit projet est dans les gènes juifs, attribuer aux mêmes juifs la responsabilité de l’extermination de trente millions de chrétiens massacrés durant la révolution russe, parler d’eschatologie juive, faire en somme sienne une thèse de Mein Kampf a cette fois valu au multirécidiviste amendes en espèces sonnantes et trébuchantes.
A noter : nul comité de soutien cette fois-ci dans la salle. Effet Covid ? Lassitude ? Ou encore lâchage de celui qui déclara à l’audience du 2 décembre qu’il ne prononcerait plus ce mot de quatre lettres, lequel mot lui paraissant au bout de dix ans … trop cher payé.
[1] Vidéo intitulée : Hervé Ryssen : les juifs veulent me faire taire
[2] Renaud Camus
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