Monsieur le Rabbin Mikaël Journo,
Je reviens sur le courriel que vous venez d’adresser en tant que Rabbin de la communauté de Chasseloup-Laubat, au Grand Rabbin de France Monsieur Haïm Korsia à la suite de l’article qu’il a publié dans « Actualité Juive ».
Il me parait très grave pour un Rabbin d’une synagogue parisienne de faire des allusions nauséabondes sur le comportement de nos dirigeants en 1940 et sous Napoléon. Je rappelle que je suis, comme mon épouse, un survivant de la barbarie nazi, enfants cachés. J’ai perdu 16 personnes de ma famille française et toute ma famille polonaise. Au nom de tous les nôtres, je ne tolérerai pas que l’on instrumentalise la Shoah. Aucune cause, aucune ambition ne peuvent justifier de tels écarts.
Toute comparaison fallacieuse pour appuyer une argumentation à charge est intolérable. Faut-il vous rappeler qu’en 1940 l’antisémitisme émanait du sommet de l’Etat tandis qu’aujourd’hui l’Etat agit contre ce fléau certes très préoccupant. On a changé d’époque.
Avez-vous oublié entre autres la reconnaissance par la France (Chirac, Hollande et Macron) de sa responsabilité dans la Shoah?
Le Grand Rabbin de France, se doit de représenter toute la communauté dans sa diversité et il est l’interlocuteur des pouvoirs publics avec lesquels il se doit entretenir d’excellentes relations.
Par ailleurs, je m’interroge sur les raisons de votre lecture partiale de l’article du Grand Rabbin de France concernant l’Alyah. Il encourage l’Alyah bien réfléchie avec un projet de vie qui en assure la réussite. Connaissez-vous la détresse des familles dont l’Alyah non préparée est un échec et dont je m’occupe? A votre disposition pour en parler. .
Le rôle principal du Grand Rabbin de France à travers le Consistoire Central est de promouvoir, de développer, de protéger notre très belle tradition avec les Présidents et Rabbins de France.
J’ose espérer qu’à l’avenir vous serez animé d’un plus grand sens des responsabilités au regard des fonctions que vous exercez.
Chabbat Chalom
Dr Charles SULMAN Président du Consistoire régional des Hauts-de-France Vice-président du Consistoire Central
Qu’arrive-t-il aux caciques des communautés juives de France, rabbins, présidents des communautés et des consistoires régionaux ?
Oublient-ils leur devoir de réserve et de modération ? Se croient-ils anonymes sous pseudo sur un réseau social où l’injure est la règle ?
Pourquoi vociférer ? Faut-il rappeler דברי חכמים בנחת נשמעים ?
Pourquoi user du mot « nauséabond » et les autres auxquels les politicards de quatorzième catégorie nous ont habitué ?
Se croient-ils en campagne électorale pour la mairie de Perpète-les-Zouaves ?
Parlant ainsi ils se déshonorent ; leur manque de civilité discrédite les communautés qu’ils sont supposés représenter; et pire.
Et surtout ils n’apportent rien à un débat qui mérite certes d’avoir lieu ; mais dans la clarté et la culture du langage.
On peut dire la même chose de nombreuses manières.
quand une marquise rencontre une autre marqise
quest- ce qu elles se disent
ds histoires de marquise ..
ou des histoires de Rabbins
Ceci dit on se demande effectivement ce qui démange M.Journo et n quoi il pourrait se sentir provoqué . LLes gens de Chasselou-Laubat ne sont pas réputés très ouverts
enfin ,cher Docteur c’est à Trifouillsi ou Perpéte-les-oies et non à Perpete -les – zouaves ; ou au moins Pitchjpoye
Je relève cette phrase : « Il me paraît très grave pour un Rabbin d’une synagogue parisienne de faire des allusions nauséabondes sur le comportement de nos dirigeants en 1940 et sous Napoléon.
Ce qui laisse vraiment perplexe c’est que, selon vous, l’évocation du comportement des dirigeants français en 1940 est « nauséabonde ».
Dois-je vous rappeler que :
– Les dirigeants français en question ont signé l’armistice de juin 1940, considéré par le général de Gaulle et les Français libres comme un acte de trahison ?
– Ils ont aboli la République et institué le régime fasciste de l’« Etat français ».
– Ils ont promulgué dès septembre 1940 des lois anti-juives.
– Ils ont collaboré activement avec les nazis en vue de la déportation et de l’assassinat des juifs, aussi bien français qu’étrangers.
Rappeler l’indignité de ces gens-là n’est pas « nauséabond ». C’est bel et bien un devoir de Français et de juif français.
Claude Vergie