A quelques jours de la commémoration de la mise à mort d’Ilan Halimi et à l’heure également de la Commémoration de Yom HaShoah, la multiplication d’événements à caractère antisémite renforce le goût amer de cette période. Où en est la lutte contre l’antisémitisme constamment évoquée ? La présence accrue de BDS ces dernières semaines à Toulouse et Paris par un affichage piraté sur des abribus Decaux, où s’affichent, en lieu et place des publicités, des messages sur « l’apartheid israélien » attise l’inquiétude et même la colère de nombreuses personnes.
La question se pose également lorsque des stands BDS, avec ou sans autorisation préfectorale, déversent un poison lent et mortel qui alimente les déséquilibrés, comme à Toulouse, Montpellier et Strasbourg ce week-end. Strasbourg qui vient d’être secoué par l’affaire Deliveroo et les livreurs refusant de « livrer pour des juifs » et qui refusent de livrer tout repas accompagné de boisson alcoolisée.
Le message est clair : BDS a voulu rassembler de nouvelles troupes choquées par la réaction exceptionnellement rapide et forte de la Justice : comparution immédiate, quatre mois de prison et expulsion.
Déjà sur les réseaux sociaux des messages sont lancés pour éviter l’expulsion : un mariage est même envisagé.
Ce qui est en jeu dans toute cette affaire, rappelons-le sans violence physique, est un condensé des différents problèmes auxquels est confrontée la société française.
Un sans-papier qui certainement travaille pour un livreur, lui en règle, ce dernier fournissant du travail à un certain nombre de personnes en situation illégale.
On ne sait plus qui est qui, Qu’en est-il lorsque des vidéos avec des mises en scène immondes sont diffusées sur les réseaux sociaux, impunément ?
Qu’est-ce que la lutte contre l’antisémitisme lorsque tant de gens sont chez eux terrorisés par des voisins qui les harcèlent, les insultent en les narguant et que les plaintes terminent classées sans suite et les victimes à l’abandon?
Qu’est-ce que la lutte contre l’antisémitisme lorsqu’un citoyen d’honneur de la ville de Paris verse un salaire mensuel en récompense à la famille de celui qui a tué à coups de pierres une femme israélienne faisant son jogging et qu’il n’est pas question de lui retirer sa médaille d’honneur?
Lorsqu’Israël est accusé, à tort, de ne pas vacciner les prisonniers palestiniens mais que, lorsque, précisément dans le même temps, l’annonce faite par le Liban de ne pas vacciner les Palestiniens n’offusque personne?
Le BNVCA dit Stop au “Deux poids, Deux mesures” qui fait d’Israël le Juif des Nations et met en danger les citoyens de confession juive.
N’oublions pas que les Juifs sont appelés le canari de la République… Ce canari qui accompagnait les mineurs dans les mines et succombait à toute émanation de gaz, signal du danger imminent.
Les Juifs sont inquiets non seulement pour eux mais pour la France qu’ils ne reconnaissent plus
Car les Juifs sont inquiets non seulement pour eux mais pour la France qu’ils ne reconnaissent plus. L’agression du petit Yuriy, cette ultra-violence monstrueuse de huit contre un, est incompatible avec l’Idée de la France. Dans un tel contexte, les Juifs, qui sont toujours des proies faciles avec leur confiance, leur espoir, leur habitude du pire, se sentent directement menacés. Rudy H. 17 ans , en 2015 ou M. S. en août 2020 ont eux aussi eu le malheur d’être frappés et laissés pour morts par ces nouveaux barbares. Ils en gardent des traumatismes très sérieux. Souhaitons que Yuriy, qui n’est pas juif , si tôt confronté au pire, s’en sorte sans dommages physiques ni séquelles psychologiques.
Dans un mois, la Cour de Cassation décidera du renvoi ou non de l’assassin de Sarah Halimi aux Assises. S’il était considéré comme irresponsable et donc remis en liberté avec pour seule interdiction de ne pouvoir passer devant l’immeuble où habitait la malheureuse, rue Vaucouleurs (!), les dégâts seraient immenses.
Ce serait bien une autorisation de tuer sous l’emprise de drogues interdites qui serait donnée. Tuer des Juifs mais pas seulement des Juifs.
Le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme continue son combat sans faillir, mais demande que soit ouverte une véritable réflexion avec pour objectif un vrai plan d’action.
La loi dite sur le renforcement des principes républicains rencontre de plus en plus d’obstacles, or Seule une détermination sans failles pourrait espérer faire changer le cours des choses.
Lutter contre l’Antisémitisme C’est lutter pour la France et ses valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité
Le BNVCA demande non seulement au Ministère de l’Intérieur la dissolution du BDS, au Ministère de la Justice le Rappel de sa circulaire sur le boycott des produits israéliens qui autorise depuis 2009 les poursuites à l’encontre de ceux qui incitent à la haine, demande à Youtube le retrait de la vidéo mentionnée ci-dessous, mais le BNVCA demande aussi l’adoption d’urgence de la définition de l’antisémitisme donnée par l’IHRA afin de permettre une grande campagne officielle de communication de lutte contre l’Antisémitisme. Car lutter contre l’Antisémitisme c’est lutter pour la France et ses valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité.
Ceux qui ont tabassé Yuriy , n’ont, semble-t-il, jamais entendu parler de ces valeurs fondatrices. Tous les français devraient se sentir concernés.
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