Tout le monde ou presque semble offusqué de la réimpression chez Fayard de « Mein Kampf »
Je peux comprendre l’indignation… Aurait-il fallu vous réveiller depuis longtemps, ce torchon mal écrit est continuellement réimprimé, dans toutes les langues, surtout dans l’ensemble des pays arabo-musulmans pour mieux entretenir l’antisémitisme !
Dans ma vie de libraire j’en ai vu passé des dizaines, plus sans doute…
A l’époque où je faisais beaucoup de vide-greniers ou autres brocantes, on était certains d’en voir, et actuellement, sur les sites de libraires, il y en a en vente et pas qu’un, sur un de ces sites il y en a 55 exemplaires proposés à la vente, et ce dans tout l’Europe !
Je comprends que ça puisse heurter !
C’est un combat que je mène depuis 33 ans de librairie: pas de collabos, pas de saloperies nazies, pas de publications antisémites
Cependant, ceux qui sont choqués par la publication prochaine ne sont pas choqués par les immondices de Céline, Brasillach, par les torchons antisémites de Drumont, ceux qui se paluchent avec « les décombres » de Rebatet…
Soyez rassurés, rien ni personne ne vous obligera à acheter ou lire le moustachu !
Fayard décide de réimprimer cette saloperie avec « un appareil critique »… Libre à eux, c’est un coup de marketing pas bien glorieux !
© Hubert Bouccara
Spécialiste de Kessel, Hubert Bouccara tient « La Rose de Java », librairie hors-norme entièrement consacrée à l’œuvre de Gary et Kessel.
Dans ActuaLitté du 5 juin 2016, Denis Gombert nous livre une interview d’Hubert Bouccara, rencontré à La Rose de Java, décrite comme « un lieu atypique, vrai petit coin de paradis parisien pour lecteurs passionnés ». TJ publiera cette interview d’ActuaLitté.
Puisque Mein Kampf est accessible si facilement ,pouruoi ne pas le publier avec un appareil critiqque ui en démontre la stupidité et la dangerosité ?
Et de meme pour Le Protocole … Sommes nous si immatures?
Aux historiens de trancher , sur le plan marketing est ce un si bonne affaire ?
Il va y avoir plus de texte de critique et d’explications que le fou sanguinaire n’a écrits