La Tunisie efface progressivement les quelques ferments humanistes qui la distinguaient des « Etats frères ».
Aux conceptions restrictives des droits humains habituelles en Tunisie s’agrègent désormais des déclarations médiatiques et politiques antisémites. La Tunisie s’éloigne ainsi progressivement des règlements de l’ONU en termes de haine confessionnelle et du mouvement général constaté dans le cadre de la Ligue des Etats arabes. Elles révèlent les difficultés et des offenses que vit en silence et avec dignité la minuscule et honorable communauté juive de Tunisie.
En visite à M’nihla (gouvernorat de l’Ariana), le président de la république tunisienne, Kais Saied, a prononcé un discours hostile aux « voleurs », responsables, selon lui, des problèmes et des troubles que vit la Tunisie depuis plusieurs jours.
Des indications de sources diverses ont reporté que Saied s’en est pris aux Juifs. Le passé et l’actualité politique de Saied procèdent de l’utilisation de ses compétences à des fins éloignées des principes des droits humains.
Quand à elle, le site officiel de la présidence de la république tunisienne « clarifie » dans une liste à la Prévert les propos présidentiels. Le président nie la mention de Juif dans son intervention, exprime son amitié avec feu le combattant juif tunisien Gilbert Naccache, précise avoir convié le grand Rabbin de Tunisie à sa prestation de serment, être attaché aux libertés religieuses et à la cause palestinienne … et savoir différencier entre judaïsme et sionisme.
Il convient de laisser à Saied la logique toute relative de ses propos. Pour autant, sa dernière assertion relative au judaïsme et au sionisme mérité d’être relevée, tant il aurait dû s’en dispenser.
La différence qu’il impose entre judaïsme et sionisme est un princeps du vocabulaire antisémite.
Cette différence ne résiste pas à l’Histoire qui honore le Sionisme comme le mouvement de libération nationale du peuple juif en vue de son retour en sa terre. Le refus tunisien de reconnaître à Israël le droit de vivre ne le qualifie pas à dissocier ce que la pratique, l’exercice, le dogme national réalise par le peuple israélien sur sa terre.
Les injustices faites aux palestiniens qu’évoque sans les comprendre le président tunisien n’est pas le résultat du Sionisme mais des agressions répétées et perdues par les armées arabes contre l’Etat hébreu.
La Tunisie et le président Saied portent à cet égard une responsabilité historique dans le maintien du conflit et de la situation des civils palestiniens qui subissent les diktats autoritaires de dirigeants qui en tirent les meilleurs profits en incriminant Israël et en effaçant leurs propres turpitudes.
Les dénégations des propos antisémites de Saied seront faciles à vérifier. Si elles s’avèrent exactes, Saied n’ aura fait que son travail.
Reste à lui faire comprendre qu’être le maître tout puissant de son peuple ne lui octroie aucune libéralité à maîtriser celui des autres, Israël en l’occurrence!
Mentir en salissant le Sionisme et en tentant de le séparer du Judaïsme est inutile. En employant la même lexicographie de haine, les régimes soviétiques et arabes ont torturé, tourmenté, persécuté non seulement les Juifs qu’ils qualifient de sionistes mais aussi tous les opposants qui osaient s’exprimer.
Par conséquent, le président tunisien serait bien inspiré de rectifier ses comportements et de considérer ses propres responsabilités personnelles et institutionnelles.
Pierre Saba
Quelle froideur dans l’expression de son visage! Son obsession anti Israël est effrayante ! Quand je pense que tous mes ancêtres sont enterrés là-bas que les Juifs étaient en Tunisie depuis plus de 2000 ans.
Les propos du president Kais Said ne represente pas l’esprit du peuple tunisien. Il ne faut pas oublier que certains leaders israeliens ont publiquement insulte les arabes et ils les ont qualifie de terroristes. Les tunisiens sont en general tolerants et ouverts. Bourguiba, le pere de la nation a encourage la paix entre les arabes et israel dans les annees 60. Maintenant il faut calmer les esprits et renforcer la paix.
Merci de rappeler que le peuple arabe tunisien est en général un peuple modéré malgré quelques débordements passés mais M.Saied élu par ce même peuple n’a pas l’envergure d’un Bourguiba (loin s’en faut) et mène malheureusement une politique rétrograde à tous les niveaux.
En tant que très juif libéral et très tunisien libéral, je suis désolé au plus au point de ce président qui est incapable d’apporter des réponses économiques et sociétales aux peuples tunisiens. S’attaquer aux juifs qu’il n’a plus, mille vieux ne représentent pas une population, pour masquer son incompétente est un aveu d’impuissance. Cet été encore j’ai passé 10 jours de vacances dans le pays de aussi de mes racines! Quand un pays comme la Tunisie s’attaque a Israël c’est pitoyable il devrait avoir à la place se son d’antisémites le sens du ridicule.
Encore une fois des propos antisémites dans la bouche d’un dirigeant arabe. Car il s’agit bien d’antisémitisme puisque le président tunisien a accolé le mot « voleur » au mot « juif ».
Nul doute que ce propos est démagogique, populiste, en plus d’être un clin d’œil fait au parti islamiste Ennahda. Le nouveau président, pourtant largement élu, cherche manifestement à s’attirer les faveurs du peuple tunisien. C’est bien ce qui me désespère, outre bien sûr qu’on ne peut que craindre les conséquences que vont avoir ces propos pour la petite communauté juive qui subsiste en Tunisie.
Oui, pour que des propos démagogiques atteignent leur cible, il faut que cette cible veuille bien les accueillir. Je constate, hélas, que la cible est accueillante, puisque, sauf erreur, parallèlement aux réactions juives et israéliennes, je n’ai lu aucune réaction arabe tunisienne qui condamne cette déclaration sur ce point. L’antijudaïsme et sa béquille idéologique, l’antisionisme, font florès dans le pays de naissance du grand Albert Memmi et accessoirement dans mon pays de naissance que j’aime tant. Quand le peuple tunisien sortira-t-il enfin de cette ornière islamique que constitue la dhimmitude, profondément ancrée, au même titre d’ailleurs que le machisme, dans l’inconscient musulman ?
… »dans mon pays de naissance que j’aime tant », dites-vous, Tonyph, alors que le temps de Bourguiba est bien loin.
Continuons notre combat contre l’antisémitisme et contre l’islam politique, en attendant que ces derniers se rendent à l’évidence comme l’ont fait récemment les leaders des pays arabes du Golf.
Ne pleurons pas, agissons avec détermination.
Cher shlomo,
Aimer le pays qui m’a vu naître n’empêche
Pas le combat contre les fléaux qui le rongent
Et qui nous rongent
kais saied ne représente pas le peuple tunisie meme s il est president. actuellement la tunisie vit dans un chaos total.le tunisien est perdu. il est tiraillé par les frères sataniques qui ont détruit le pays et manipulent tout le monde.en dressant les uns contre les autres. tous les jours il y a un nouveau bouc émissaire. la tunisie a besoin de garder tous ses enfants juifs musulmans ou autres. restons Unis et surtout lucides . un jour la tunisie se remettra debout mais maintenant elle est très miserable car trop polluée.