Pour la première fois, un roman israélien a été traduit en arabe marocain et sera vendu dans les librairies au Maroc.
Succès impressionnant pour le Prof. Gabriel Ben Simhon, de l’École de cinéma et de télévision Steve Tisch de l’Université de Tel-Aviv, dont le roman La fille à la chemise bleue a été traduit en arabe marocain.
C’est en fait la première fois qu’un roman israélien est traduit en arabe au Maroc. Le roman, publié par Yedioth Books en 2013, raconte l’histoire d’amour entre un garçon immigré du Maroc et une Sabra amoureuse d’un survivant de l’Holocauste, dans le contexte des premières années de l’État d’Israël et de la grande aliyah du Maroc.
Le livre a été sélectionné pour traduction par le Prof. Mohammed Almadlaoui de l’Université de Rabat, qui suit et étudie les travaux de Ben Simhon en littérature et au théâtre depuis de nombreuses années, et a été traduit par son étudiant le Dr. Ayashi Aladraoui.
Le Prof. Ben Simhon, originaire du Maroc, raconte: « J’ai grandi dans la ville de Séfrou au Maroc et immigré en Israël à l’âge de 10 ans. Au cours de ma carrière universitaire, j’ai beaucoup étudié la culture marocaine et ai toujours eu une place spéciale dans mon cœur pour la richesse et la diversité qui caractérisent la culture marocaine. En tant que Juif marocain, j’ai le senitment d’avoir réalisé un rêve ; le fait que mes œuvres soient lues dans ma ville natale est pour moi une grande fierté. Ma pièce de théâtre Un roi marocain sortira également prochainement au Théâtre national Mohammed V de Rabat et j’espère qu’à la suite des accords de paix, d’autres écrivains israéliens verront bientôt leurs romans traduits en marocain ».
Le Prof. Eyal Zisser, recteur adjoint de l’Université de Tel-Aviv et spécialiste des affaires du Moyen-Orient, ajoute: « Nous sommes témoins ces derniers temps de l’intérêt croissant porté dans le monde arabe pour Israël et sa culture, en particulier pour les Juifs des pays arabes. Nous l’avons vu en Égypte et dans d’autres pays du Moyen-Orient. L’émigration vers Israël à partir des pays arabes de communautés juives qui y vivaient depuis plus de mille ans a constitué la première étape d’un processus de déclin vers une période sombre caractérisée par un régime dictatorial, un isolement culturel et une détresse économique dans ces pays. Il n’est donc pas surprenant que nous voyions émerger, dans le contexte des accords de normalisation des relations diplomatiques, l’expression de la nostalgie d’un passé dans lequel Juifs et Musulmans vivaient ensemble. À cet égard, la traduction du livre du Prof. Ben Simhon en arabe marocain constitue une étape supplémentaire dans le processus de rapprochement des cœurs ».
Merci à Noga Shahar, International Media Relations Specialist et Spokesperson’s office à Tel Aviv University |
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