En ces temps de Covid-19, j’ai publié chez Amazon mon livre « Israël sur sa terre – ce qu’en disent les Palestiniens ».
Voici ce qu’en dit Thierry Pfister, mon ancien éditeur chez Albin Michel:
« Un Juif, qui plus est rabbin, écrivant sur la terre d’Israël en se référant aux Palestiniens ? A quoi bon aller plus loin, les jeux sont faits. Encore une de ces brochures de propagande sioniste. Sous la couverture pourtant se cache un texte subtil, mélange d’acte notarié millénaire et de relecture littéraire, qui rend au concept de sionisme à la fois sa profondeur historique et sa complexité intellectuelle. L’auteur, Jacquot Grunewald, ancien directeur de l’hebdomadaire Tribune juive et cotraducteur du Talmud Steinsaltz, est imprégné de la culture du Livre, ou plutôt des Livres puisqu’il promène le lecteur d’Ancien en Nouveau Testament en passant par le Coran. Et ce voyage, qui pourrait être éreintant, est rendu aisé grâce à un humour constant qui, en créant une distance par rapport au sujet traité, permet de lisser les aspérités les plus saillantes. Proust, Lamartine, Racine ou Chateaubriand sont tour à tour convoqués tandis qu’à rebours se trouve soulignée l’absence de contenu des assimilations contemporaines tendant à vouloir faire des Palestiniens une descendance des Philistins.
C’est un autre Juif, Shlomo Sand, qui a décortiqué comment le mouvement sioniste a réécrit l’histoire d’un peuple juif imaginaire. Dans son avant-propos, il explique : « Rêver la nation a signifié une étape importante de développement de l’historiographie tout comme du processus de modernité. Ces rêves ont commencé à se défaire et à se briser vers la fin du XXe siècle. »
Jacquot Grunewald s’applique, pour sa part, à déconstruire l’histoire d’un peuple palestinien imaginaire. Il éclaire la longue période durant laquelle les Juifs purent échapper à sept siècles de férule romaine puis chrétienne grâce à la domination que leur imposèrent les musulmans dès la mort de Mahomet. Une domination, vécue alors comme une libération, qui d’Omeyades en Fatimides en passant par les Abbassides s’est prolongée durant plus de quatre siècles jusqu’à l’invasion des Croisés.
Comme il le dit, Jacquot Grunewald s’attache, à travers sa relecture de l’histoire jusqu’à nos jours, à « penser l’impensable », à essayer d’imaginer un avenir dans lequel, forts d’une connaissance mutuelle purgée de l’accumulation des scories partisanes, Juifs et Arabes, Arabes et Juifs, pourraient recommencer à vivre ensemble comme ils le firent naguère, des siècles durant. Avec des avancées démocratiques en plus« .
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Rabbin, écrivain, journaliste, Jacquot Grunewald vit en Israël depuis 1985.
Jacquot Grunewald, reprenant en 1965 la direction du Bulletin de nos communautés d’Alsace et de Lorraine, en fit l’hebdomadaire d’informations Tribune juive, qu’il dirigera 25 ans durant, jusqu’en 1992.
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