Il y a deux ans, Emmanuel Macron et son gouvernement annonçaient un Plan d’économie de 3 milliards d’euros pour les hôpitaux.
Ces plans récurrents, toujours moins, sont justifiés par la « recherche d’une plus grande efficacité, d’une plus grande productivité ». On les justifie par la lutte contre le gaspillage.
Ceci est l’un des plus grands mensonges de notre classe dirigeante, Macron en tête.
Tout d’abord, les besoins en soins et de santé sont croissants. Si une plus grande efficacité était possible, l’argent économisé devrait être affecté aux soins eux-mêmes, aux matériels divers et variés qui sont nécessaires, aux conforts des malades.
Je connais un exemple d’une personne morte d’un caillot sanguin après une intervention chirurgicale banale le jour de sa sortie d’hôpital mais à qui on n’a pas fait de piqûre d’anti-coagulant, cette piqûre coûtant une dizaine d’euros.
Toute activité génère nécessairement ce qu’un examen superficiel peut qualifier de gaspillages. Mais tout simplement il n’est pas d’organisation fonctionnelle et efficace qui fonctionne parfaitement. Une fraction d’entropie est à la fois inévitable et peut-être même nécessaire à l’efficacité et à la réactivité d’ensemble.
Souvent, nos dirigeants justifieront les réductions de dépenses par de tels exemples repris complaisamment. Mais les réductions budgétaires justifiées par des gaspillages examinés par le petit bout de la lorgnette seront en réalité toujours des réductions de la capacité opérationnelles.
C’est ce qui va se passer dans nos hôpitaux.
En réalité, ces réductions de dépenses, alors que les besoins sont croissants avec le vieillissement de la population, la hausse de l’espérance de vie, la hausse de la population totale, et les progrès techniques qui permettent de soigner des affections qui autrefois ne pouvaient l’être appellent des hausses de moyens affectés à la santé.
En réalité, l’argent économisé sur la santé, et alors que les prélèvements sur les entreprises et les salariés ne baisseront pas, sera affecté à l’assistanat croissant dans un contexte d’immigration de masse.
Il s’agit d’un détournement de fonds qui ne dit pas son nom permis et réalisé par un état léviathan qui n’explique pas clairement les allocations de ressources qu’il fait avec le produit des impôts prélevés sur les Français et masque dans des mêmes colonnes de chiffres des natures de dépenses très différentes, principalement en ne faisant pas la distinction entre l’assurance sociale et les transferts liés à l’assistanat.
Poster un Commentaire