Les attaques physiques contre le parlement des Etats-Unis d’Amérique (Capitole) par des manifestants favorables au président sortant (Trump) et hostiles au président élu (Biden) appellent quelques indications.

1- Les causes
Ces attaques physiques résultent de plusieurs facteurs.
Les attaques orales et écrites proférées depuis les élections présidentielles par le président Trump contre le président élu, ses équipes, le parti démocrate.
Les accusations de fraude électorale massive organisées selon Trump par les équipes du candidat démocrate Biden et le parti démocrate.
L’absence de preuves aux accusations de fraude électorale.
L’adhésion partielle et non totale du camp républicain autour du président Trump et de ses accusations ont ouvert la voix aux violences comme moyen d’attestation.
2- Les conditions
La facilité et la rapidité des intrusions violentes des manifestants au Capitole posent les questions de l’utilité, de l’organisation & de la capacité des forces de sécurité chargées de la protection du bâtiment et des parlementaires à l’extérieur et à l’intérieur du Capitole.
3- Les qualifications
Ces violences constituent une attaque contre la démocratie via l’institution parlementaire américaine.
L’absence d’organisation, d’ordre, de tête de mouvement civil, militaire ou paramilitaire sur place ne permet pas de les qualifier de tentative de coup d’Etat, de coup de force ni de putsch.
Les violences commises par les manifestants à l’encontre des personnes et des biens, les blessés, les décès, les arguments proférés permettent de qualifier ces agressions de tentatives de sédition.
4- Responsabilités
La responsabilité des incitations à l’émeute peuvent concerner les encouragements du président sortant à la contestation des élections présidentielles américaines & à ses dénonciations de fraudes électorales massives à ce jour non prouvées.
La responsabilité des intrusions dans le bâtiment du Capitole concerne les forces de sécurité chargées de la protection du bâtiment
5- Conséquences
Déjà annoncées par les démocrates, les conséquences judiciaires à l’encontre de Donald Trump attachées au dossier du Capitole s’agrégeront à une série de plaintes qui n’attendent que la fin de son mandat pour être actionnées.
La destitution (impeachment-constitution fédérale-article 2-section4) du président Trump est évoquée par des politiques et des journalistes américains. Elle a peu de chance d’être menée. Le nombre de jours de fonction restant au président sortant est inférieur au nombre de jours nécessaires à la procédure de destitution.
6- Considérations
Le défilement des faits, les encouragements liminaires de Trump à la contestation, sa déclaration finale condamnant les violences, l’absence de preuve et d’organisation de la dénonciation seront une tâche sur l’exercice présidentiel sortant.
Cet exercice s’est particulièrement distingué par une diplomatie victorieuse et conforme aux principes pacifiques des Nations-unies.
Au Moyen-Orient
Trump a mis un terme à « l’interdiction internationale » intimée à Israël d’appliquer ce que tous les Etats en même situation appliquent : quand un Etat est agressé par un autre Etat et qu’il gagne le conflit, il dispose de plein droit des territoires acquis sur l’ennemi.
L’annexion par Israël du Golan sur la « république arabe syrienne » puissance agressante et vaincue est enfin reconnue par Trump. Idem de Jérusalem sur le royaume hachémite.
Trump a mis un terme à l’obligation du règlement israélo-palestinien comme préalable à toute reconnaissance arabe d’Israël est terminé. Plusieurs Etats arabes ont reconnu l’Etat hébreu sans ce préalable.
Ce préalable palestinien était injuste en Droit. Il ne tenait pas compte du refus général palestinien à tout règlement depuis des années, des largesses territoriales consenties par Israël aux Palestiniens, aux Egyptiens, aux Jordaniens pour conclure des accords de paix qui se sont révélés des accords de non belligérance, aux déclarations de haine antisémites et anti-israéliennes proférées depuis ls tribunes internationales et nationales par l’Autorité palestinienne, etc.
L’attitude nouvelle des USA envers Israël n’est que justice. Israël est le meilleur allié américain des Moyen-Orient, la seule démocratie, un Etat continuellement agressé depuis 1948.
Par sa diplomatie au Levant, Trump a mis les Etats responsables devant leurs responsabilités. Il a rétabli la norme de Droit au terme de laquelle Israël est en légitime défense face à des agresseurs qui ne désarment pas ou peu.
Il a interrompu la mise au pas du Droit international public et des institutions internationales par les dictatures politiques et financières toutes puissantes.
Il a ainsi revalorisé la voix de son propre pays et l’honneur des Nations-Unies.
Il a redonné de l’éclat à la charte des Nations-Unies, ensemble des principes organiques supérieurs à toutes les décisions stratégiques et politiques des Etats.
Futur
Au-delà de toutes légitimités politiques, Trump aura permis l’agitation à l’Intérieur et la paix à l’Extérieur.
Reste à savoir quid de sa politique intérieure ou de sa politique extérieure laisseront dans le futur plus de marques.
Reste aussi à espérer que sa politique extérieure sera maintenue et défendue par les Etats partenaires au nom de la paix.
Pierre Saba