« Les antisémites ont besoin des Juifs, pas le contraire » (© Jacob Hania)
Que les Juifs n’aient pas besoin des antisémites est une évidence : qui a besoin de la peste, du choléra ou de Houria Bouteldja ? Personne.
Mais le bacille Yersinia pestis et le microbe Vibrio cholerae ont besoin d’un support humain pour croître et se multiplier. Quant aux Bouteldja et consorts, leur haine a besoin d’un support, pour que leurs adeptes se croient supérieurs et que leur multiplication leur serve de raison. Ils ont choisi les Juifs, c’était pratique et la tradition était déjà bien ancrée.
Vers 350 avant J-C, Aristote avait déjà décrit la différence entre une personne en colère et l’amère Bouteldja :
« celui qui est en colère ressent de la peine ; celui qui hait n’en ressent aucune. En maintes circonstances, l’homme en colère peut éprouver de la pitié ; l’autre jamais. Le premier souhaite que celui qui excite sa colère éprouve, en retour, de la peine ; celui qui hait souhaite que l’autre cesse d’exister1. »
Les psychanalystes situent l’origine de la haine dans le registre narcissique. Ce serait une réponse auto-réparatrice à une blessure vécue comme une atteinte narcissique insupportable. Mais la blessure narcissique peut n’avoir aucun rapport avec l’objet de la haine. La souffrance narcissique se transforme en pulsion de haine et cette haine se pose sur un « mauvais objet » commode.
C’est en cela que les antisémites ne peuvent se passer des Juifs :
« la haine ne peut exister sans objet, elle est inscrite dans une relation ou plutôt dans un lien intersubjectif, conscient ou inconscient (Cairn.info). »
En effet, il ne s’agit pas d’une relation, qui supposerait une réciprocité, voire une symétrie entre les deux termes du rapport haineux/haï. Le Juif n’a pas besoin d’exister pour que l’antisémite le haïsse. La haine ne peut exister sans objet, mais elle peut parfaitement exister sans raison. La raison, le haineux se la fabrique a posteriori.
L’antisémite du XXIᵉ siècle appelle l’objet de sa haine Israël
L’auteur de Les Blancs, les Juifs et nous, paru en 2016, exècre tous les Blancs, mais elle réserve une double couche de haine à ceux qui sont juifs. Il faudrait lire son ouvrage pour savoir si elle hait avec autant de vigueur les Juifs noirs que leurs coreligionnaires blancs. N’étant pas assez masochistes pour nous imposer une telle purge, nous l’ignorons.
Se défendant d’être ce qu’elle est (une antisémite bas de gamme), elle s’est exprimée sur un média à part de la république, qui est son allié objectif dans la judéophobie.
Elle a donc fabriqué une « raison » pour entraîner d’autres esprits faibles dans sa croisade haineuse. Sauf que cette raison est totalement déraisonnable puisqu’elle repose sur un énoncé faux. Sa démonstration consiste à expliquer qu’elle ne peut pas être antisémite puisque l’antisémitisme n’existe pas. Seule existe la culpabilité ontologique du peuple d’Israël.
Et de commencer sa justification par une version très particulière du « j’ai fait un rêve » de Martin Luther King :
« Imaginons : La Palestine n’a pas été colonisée par des populations se réclamant du judaïsme mais par des Tatars qui se réclament (pourquoi pas ?) du tatarisme (Web archive Mediapart). »
L’antiraciste du XXᵉ remet les pendules à l’heure
Le pasteur, qui appelait un chat un chat et l’antisionisme de l’antisémitisme, s’en retournerait dans sa tombe et expliquerait probablement à l’hypocrite que la Palestine n’a jamais été un pays. Comment « Transformer un pays en colonie, c’est-à-dire en territoire occupé et administré par une nation en dehors de ses frontières et demeurant attaché à la métropole par des liens étroits de dépendance économique et politique2 » quand il n’existe pas de pays à coloniser ?
Israël a bien été colonisé, par les Grecs, par les Perses, par les Romains, par les Ottomans, par les Anglais et par les Jordaniens, mais la seule période où il a constitué un État indépendant, entre 1047 et 586 avant l’ère vulgaire, c’était sous la royauté juive.
Au IIᵉ siècle de notre ère, l’empereur Hadrien a changé le nom de ce qui n’était pour l’Empire qu’une province parmi d’autres, mais qu’il avait eu plus de mal à soumettre qu’ailleurs : la dernière révolte des Juifs colonisés avait duré trois ans, de 132 à 135. Les Hébreux furent chassés de chez eux, réduits à l’exil et même la Bouteldjhaine serait bien en peine d’expliquer à quelle métropole ils ont rattaché la fantasmatique Palestine qu’elle dit croire palestinienne.
D’ailleurs, qui étaient les Palestiniens quand, en 1695, un orientaliste et philologue hollandais, Adriaan Reland (connu sous son nom de plume Hadrianus Relandus), partit faire le tour de la Terre Sainte afin d’en décrire les lieux, les monuments et les habitants ? D’après lui, la majorité des habitants de l’époque étaient des juifs. Il n’y avait qu’une infime minorité de musulmans : leur arrivée sur cette terre est donc récente. La plupart des villes et villages portaient un nom hébreu et pratiquement aucun lieu n’avait de nom arabe3.
Qui étaient les Palestiniens, quand Chateaubriand décrivait Jérusalem, en 1811 :
« Ce qu’il faisait il y a cinq mille ans, ce peuple le fait encore. Il a assisté dix-sept fois à la ruine de Jérusalem, et rien ne peut le décourager ; rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion. Quand on voit les Juifs dispersés sur la terre, selon la parole de Dieu, on est surpris sans doute ; mais, pour être frappé d’un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem, il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée, esclaves et étrangers dans leur propre pays4. »
Avec les Palestiniens, Bouteldja fait écolo : plus avec moins
Quand nos ancêtres voulaient un renseignement, ils demandaient au distionnaire ou à l’instituteur. Nos enfants s’adressent à Rabbi Google. À défaut d’être plus intelligent que l’homme, l’algorithme est mieux informé et plus rapide, s’avérant capable de compulser des milliards de données en quelques secondes.
Son outil Ngram d’analyse de contenu permet de faire une recherche sur un mot dans tous les livres, magazines et journaux, parus depuis 1800.
Quand on lui propose les termes « peuple français », la courbe des résultats oscille entre les indices 80 et 240 pendant la période qui va de 1800 à 1970, pour descendre à 40 en 1980 et y rester stable depuis (Google).
Les termes « peuple palestinien » ou « État palestinien », en anglais comme en français, donnent une courbe qui commence à 0 dans les années 1960, culmine à 200 en 1980 et redescend depuis, régulièrement, pour se stabiliser à 80 depuis 2000 (Google).
Les encyclopédies publiées depuis celle de Diderot indiquent la même chose : Palestine et Terre sainte étaient synonymes et se référaient à la Judée Samarie jusqu’aux années 1920, où elle est devenue la Palestine mandataire, dont les emblèmes arboraient l’étoile de David en bleu sur fond blanc.
Cela n’empêche pas l’amère Boute-les-Juifs-hors-d’Israël de partir du présupposé d’une Palestine incréée, existant de tout temps et ne pouvant donc qu’avoir été colonisée par ceux qui y vivaient 3000 ans auparavant.
Irruption du réel
On reconnaît l’antisémitisme sous l’antisionisme au fait que les antisémites exigent d’Israël ce qu’ils ne demandent à aucun autre pays et qu’ils lui refusent ce qu’ils exigent qu’on accorde à tous les autres.
Boute-les-Djuifs s’arc-boute sur ce modus operandi, en refusant toute légitimité aux seuls habitants de la « Palestine » qui y ont eu un État, et en exigeant qu’ils y soient remplacés par 5,6 millions de « réfugiés palestiniens » qui ne sont ni palestiniens, puisque cette nationalité n’existe pas, ni réfugiés puisqu’ils peuvent au mieux revendiquer un aïeul ayant vécu sur place pour y travailler dans les bassins d’emploi créés par les Juifs, pendant les deux ans qui ont précédé la déclaration d’indépendance de leur État.
Les Palestiniens non juifs d’avant 1948 ne réclamaient nulle indépendance. Ils n’ont pas protesté quand la Ligue arabe a refusé en leur nom l’État arabe de Palestine, jumeau homozygote de l’État juif d’Israël. Après que cinq armées arabes aient attaqué celui-ci, la Jordanie annexa toute la rive ouest du Jourdain. De 1948 à 1967, ce qu’on appelle maintenant la Cisjordanie avait donc été prise aux Anglais par leurs anciens colonisés.
Absence disproportionnée de réactions
Aucune chancellerie ne s’est indignée de l’occupation hachémite, les Palestiniens pas plus que les autres. Moins, même, puisque personne ne se revendiquait comme palestinien et que ce territoire, conquis sur les Anglais, aurait dû revenir, selon la loi internationale, à l’État juif. Cela explique que les Arabes locaux aient vu d’un œil favorable son occupation par d’autres membres de la Oumma.
Ce n’est que lorsque cette portion de terre a été reconquise par Israël, en 1967, que la communauté internationale s’est indignée et a exigé que le vainqueur la rende à un « peuple palestinien » qui n’existait pas la veille, plutôt qu’à la Jordanie qui s’en était emparée dans l’épisode précédent.
Cinquante ans après, la pédagogie de la répétition a fait son œuvre : le peuple palestinien a conquis l’inconscient collectif occidental et la Palestine est devenue le fantasme sur lequel les nouveaux antisémites ont ancré leur haine.
Pour Bouteldja, tout est égal à tout, mais elle aime les siens et hait les autres
Et pour montrer sa mauvaise foi, elle ouvre son large bec et rappelle le péché originel des Français :
«‘’Racisme’’ que les Français, oublieux, connaissent bien, eux qui avaient affublé l’ennemi allemand des injures aussi sympathiques que ‘’Boches’’, ‘’Chleuhs’’, ‘’Frisés’’… »
Pour ceux qui ont besoin d’une traduction du Bouteldjhaineux, les injures en question sont trop sympathiques pour être répétées telles quelles à l’occupant israélien, qui est bien pire que les Boches.
Le fait est : les Frisés n’ont tué que six millions de Juifs parce qu’ils étaient juifs, alors que les Israéliens ont multiplié par 7 la population de la Cisjordanie et de Gaza qu’ils ont occupée après la guerre des six jours. Si ça ne vaut pas l’opprobre universel, qu’est-ce qui le méritera ?
Et puis se faire traiter d’antisémite au motif qu’on veut éliminer les Juifs, n’est-ce pas un peu exagéré ? Car la croque-antisémitaine fait des 8 en l’air avec des concepts farfelus pour arriver à une conclusion aussi tordue que sa morale :
« … l’anti israélisme qui se confond parfois avec ce que l’on pourrait appeler un anti juifisme, lui existe bel et bien. Il exprime la haine ou le ressentiment du colonisé envers son colonisateur. Et en l’occurrence, le colonisateur de la Palestine s’identifie comme juif. Ce faisant, même s’il accapare indûment le signifiant « juif » et qu’il le rend consubstantiel du projet sioniste, il reste le premier responsable de cette prise d’otage réalisée au profit d’Israël et au détriment du judaïsme (et ou) de la judéité. »
Cela n’a pas vocation à être compris, juste répété
On veut bien tenter une exégèse, mais comme les termes sont utilisés dans un autre sens que celui que leur donnent les dictionnaires, cela n’éclaircira jamais l’a-pensée de Mâme Bouteldja : « le colonisateur de la Palestine s’identifie comme juif ».
« Colonisateur » peut désigner l’Angleterre, qui avait pour mission de favoriser, dans le territoire placé sous son mandat, la création d’un Foyer national juif. Cela ne peut pas désigner le peuple juif, puisque c’est en vertu des liens plurimillénaires qui le liaient à la terre d’Israël que cet endroit avait été choisi (et parce que nul État n’en revendiquait la possession).
« Palestine » était la dénomination, par les Occidentaux, de la partie du Moyen-Orient que le Royaume-Uni s’était vu attribuer lors du démantèlement de l’empire Ottoman en 1918.
Depuis les Royaumes juifs, elle n’avait jamais été un pays indépendant.
« S’identifie comme juif » : en effet, le peuple juif s’identifie comme juif. C’est pour cette raison qu’il réclamait ce que, 70 ans plus tard, la Bouteldjhaineuse ne veut accorder qu’à ses Palestiniens fantasmatiques : le droit à disposer de lui-même. Comme le disait Einstein, « pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton. » Et pour être un mouton, il faut s’identifier comme tel, même si, ce faisant, les ovidés s’accaparent indûment le signifiant « mouton »…
Laideur morale contre beauté physique
L’apologie de l’antisémitisme, que Médiapart a fini par retirer de son site, avait pour origine la justification des insultes antisémites contre Miss Provence, la dauphine de Miss France, quand, interrogée sur ses parents, elle avait déclaré que son père était israélien. Bouteldja veut bien admettre que le reproche fait à « tonton Hitler » d’avoir « oublié d’exterminer Miss Provence » était réellement antisémite.
Mais pas les autres. Ils n’étaient « qu’anti-israéliens (comme ils auraient été anti Afrikaners à l’époque de l’Apartheid) : ‘’Miss Provence j’arrive pas à la saquer depuis qu’elle a dit qu’elle était israélienne’’ ou ‘’Miss Provence, elle est israélienne, qu’elle dégage !’’ (… car) on ne peut pas être Israélien innocemment. »
Apartheid, vous avez dit apartheid ? Ben oui, faut bien leur reprocher quelque chose à ces juifs, pour justifier qu’ils naissent libres et égaux en culpabilité vis-à-vis du monde. Il faudrait trouver quelque chose que les adeptes de « l’anti juifisme » (en Bouteldja dans le texte) n’iront pas vérifier, tant cette association de méfaits leur plaît.
Pourtant, ces crétins bas-de-plafond connaissent bien Apple et l’apprécient probablement. Justement, Apple vient de construire un monumental centre de recherches en Israël, qui sera dirigé par un Israélien. Il s’appelle Johnny Srouji, il a été nommé vice-président d’Apple et responsable de la mise en place du centre de développement d’Apple en Israël. Et surtout, il est fier de rappeler qu’il est un Israélien arabe. Bon, mais Apple est une société privée, ça ne prouve pas que l’État sioniste ne pratique pas l’apartheid. Ah bon ? Pendant l’Apartheid, en Afrique du sud, beaucoup de racialisés étaient-ils vice-présidents locaux de multinationales ?
Et quid de l’apartheid systémique mis en œuvre par l’État juif lui-même ? « L’armée de l’air israélienne a promu le 24 décembre 2020 Awad Suleiman au grade de colonel, faisant de lui le premier Druze à atteindre ce grade dans l’IAF. Le commandant de l’IAF Amikam Norkin a également nommé Suleiman à la tête de l’unité de lutte contre les drones de l’armée de l’air (United With Israel)»
Sans comment’air.
Bouteldja parle de vertu, comme l’ivrogne prône l’abstinence
« La vertu de l’antisionisme c’est précisément qu’il conteste et combat toute tentative de confondre une identité religieuse ou culturelle (être juif) avec une identité politique (être sioniste). »
Le vice, quand on n’est pas un mouton, c’est de juger ce que pensent, ce que sentent et ce que veulent les moutons. Le sionisme n’est rien d’autre que la revendication des Juifs (membres du peuple juif) de redevenir ce qu’étaient leurs ancêtres : une nation dans leur patrie ancestrale, Israël. Si les juifs (sans majuscule) n’ont d’abord été unis que par une religion, le premier monothéisme, les Juifs (avec majuscule) sont devenus un peuple pendant leurs 40 ans dans le désert, après être sortis d’Égypte où ils avaient été esclaves pendant 400 ans.
Les esclaves libérés, c’est typiquement « décolonial » et cela devrait donc être accueilli à bras ouverts par la bouffe-rabbins. Mais non, pas ceux qui sont juifs.
Le peuple juif est redevenu une nation en déclarant son indépendance, un an après la Libye, l’Inde et le Pakistan (1947), deux ans après la Jordanie (1946), cinq ans avant l’Égypte (1953), douze ans avant le Nigeria (1960).
Aujourd’hui, Israël est la 30ᵉ économie mondiale (i24news), le 10ᵉ meilleur système de santé (Business Insider), il a le ratio le plus élevé de diplômes universitaires par rapport à sa population et ses universitaires produisent le plus de documents scientifiques par habitant que n’importe quel autre pays du monde. Enfin, c’est le pays qui a absorbé le plus grand nombre d’immigrants sur les 50 dernières années (Kountrass).
Dans la patrie des Droits de l’homme, l’apologie du meurtre n’est pas un délit
Bouteldja mange à tous les râteliers et est protégée par tout ce que la France compte de nostalgiques de la dénonciation des Juifs à la Kommandantur. Aujourd’hui, ils dénoncent, dans Le Monde la dénonciation Bouteldjhaineuse et celle d’autres antisémites, dès qu’un républicain sincère s’avise de protester contre leurs appels au meurtre.
Celle qui dénonce le racisme systémique des colonisés en France est salariée de l’État qu’elle avilit à longueur de colonnes. Son supérieur hiérarchique, le sémillant Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, ne voit rien à redire à l’antisémitisme de sa subordonnée et ne l’envoie pas dire à Marianne, qui l’a interrogé par téléphone : « je suis juriste et la personne dont vous parlez respecte absolument le droit du travail, nous n’avons aucun problème à l’IMA avec elle et ceci constitue une intervention extérieure. »
Quand son interlocutrice lui rappelle les provocations précédentes de « cette personne », son idéologie résumée par le titre de son livre, Lang raccroche : « Écoutez, assez ! Je vous en ai déjà trop dit ! (Marianne)»
Il n’y a que les Juifs pour se soucier de l’antisémitisme ?
C’est comme si les malades étaient seuls à chercher le traitement contre la pathologie qui les frappe.
Le Crif se charge donc du boulot : « Vous vous réfugiez derrière le droit du travail pour justifier votre absence de réaction aux propos #antisemites #HouriaBouteldja peut-être que la morale vous donnera l’opportunité d’une réaction et imposera le retrait de son livre Les Blancs, les Juifs et nous.
À la Licra, « Nous examinons l’opportunité de saisir la justice. Car à supposer l’infraction pénale établie, on ne peut pas être antisémite innocemment (Licra). »
La LDH qui, un jour, défendit les droits humains, est atteinte de surdité sélective. Ses dirigeants ont en vue des fonctions électives grâce aux suffrages des antisémites boutelitijieux. Alors détourner l’esprit de la Ligue est plus rentable que désespérer Saint-Denis.
La France, elle, s’attache au racisme pour ne pas désespérer Durban
Pendant que le Président de l’IMA, financé par nos impôts (bien qu’il ait été prévu un financement à 60 % par les « partenaires arabes » défaillants) ne trouve rien à redire au fait qu’on ne puisse naître d’un père israélien sans être coupable de racisme, la France finance discrètement l’antisémitisme et les préjugés anti-israéliens à l’ONU.
Seuls Israël et les États-Unis se sont, en effet, opposésaux éléments du budget de 3,2 milliards de dollars, qui constituaient des fonds pour marquer le 20ᵉ anniversaire de Durban, cette conférence prétendument organisée contre le racisme et qui s’est avérée une célébration de l’antisémitisme (Europe Israël).
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a rappelé qu’il s’agissait de commémorer « la conférence honteuse et antisémite de Durban » et les États-Unis ont qualifié de « scandaleuse » l’intention de financer « l’antisémitisme, les préjugés anti-israéliens et l’hostilité envers la liberté d’expression. »
Irwin Cotler, avocat et député canadien, ancien ministre de la Justice de son pays, avait assisté à ce qu’il a qualifié de « conférence sur le racisme contre Israël et le peuple juif, dirigée par un bloc de votes anti-israéliens, qui a adopté des résolutions désignant Israël comme un méta-violateur des droits de l’homme et comme le nouvel Antéchrist de notre temps. »
C’est certainement cet aspect particulier qui a décidé l’UE et la France à voter ce budget. Nos représentants pourront manger des petits fours en regrettant que leur détermination antiraciste n’ait pas infléchi la tendance à l’antisémitisme dans notre pays : 121 % d’augmentation du nombre d’actes antisémites entre janvier 2017 et janvier 2019 (SPCJ).
La haine des juifs aurait un rapport avec la façon dont on accuse Israël de tout ?
Une fois qu’elle accepté le racisme, la France le finance
Le boycott en raison d’un groupe ou d’une personne de sa nationalité, religion handicap ou choix sexuel est illégal en France.
D’après ses statuts, l’AFD, agence française de développement, est un établissement public qui met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Elle dépend de trois ministères : celui des Affaires étrangères, celui de l’Outre-mer et Bercy. Ses statuts mentionnent « le climat, la biodiversité, la paix, l’éducation, le développement urbain, la santé et la gouvernance ». Elle subventionne donc les entités qui font prospérer ses domaines de compétences (AFD).
Pourtant, elle a accordé l’année dernière une subvention de 8 millions d’euros à l’ONG Development Center (NDC), un groupe palestinien supposé promouvoir les bonnes pratiques gouvernementales en Cisjordanie. Le paradoxe n’est pas dans la prétention à améliorer la gouvernance d’une dictature corrompue jusqu’à la moelle, mais dans le fait que cette même ONG est à l’origine du « Code de conduite des ONG palestiniennes » publié en 2008 et toujours valable, dans lequel « toute activité de normalisation avec l’occupant [Israël], au niveau de la sécurité politique, au niveau culturel ou développemental (Jewish Telegraphic Agency) » est strictement proscrit. Autrement dit, NDC reçoit des millions d’euros pour promouvoir, entre autres, la paix et ce qu’elle promeut est l’interdiction d’avoir quelque relation ou négociation avec le partenaire pour cette paix …
Interrogée par NGO Monitor, l’ONG qui surveille l’éthique de ses semblables, Magali Mevellec, la porte-parole de l’AFD s’est contentée de répondre que cette subvention était conforme à la loi française.
La haine des juifs aurait un rapport avec la façon dont on accuse Israël à tort ?
Tzipi Livni, ex-ministre des affaires étrangères de l’État hébreu, interrogée, en 2016 par le quotidien italien Il Foglio, remarquait :
« On ne parle d’Israël que dans le registre émotionnel. On ne voit de lui que les soldats, et des Palestiniens, que les enfants… En réalité, c’est la patrie du peuple juif, qui incarne, de surcroît, les valeurs du monde libre : la démocratie, mais aussi la technologie, qui profite au monde entier (Il Foglio). »
C’est ça qui est insupporte les Bouteldjhaineux : non seulement les Juifs ont fait de leur terre aride un exportateur de techniques d’irrigation, mais en plus, ils fournissent l’eau, le gaz et l’électricité à leurs ennemis. On pardonne plus facilement à son ennemi ses méchancetés que sa générosité !
LM♦
Liliane Messika, MABATIM.INFO
1 Aristote, Rhétorique, II, 4, éditions Les Belles lettres, Paris, 1967.
2 Définition du Larousse
3 Palaestina, ex Monumentis veteribus illustrata, téléchargeable librement
4 François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, Paris, Le Normant, 1811, t. III, pp. 45-48.
Source: MABATIM.INFO
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