En France, le président de la république a opté pour une réponse de considération raciale, ethnique et confessionnelle aux mouvements de foule parfaitement orchestrés sur des manipulations idéologiques et de factuelles.
Contrairement au principe constitutionnel de communauté nationale unique et indivisible, il rend désormais hommage aux services rendus à la Nation en vertu des couleurs de peau, des origines et des confessions.
Cet appareil contraire à l’esprit de la loi organique a pour mérite de masquer les inégalités réelles issues de l’Histoire de France en faisant parader les aspects cosmétiques des problématiques à régler.
Mais même cette stratégie de peur présidentielle est incomplète. Puisque radicalisation, ethnicisation, confessionnalisation de l’Histoire il y a, pourquoi créer une injustice supplémentaire au sein d’une incorrection?
La liste évoquée par Macron oublie les Juifs (de la Résistance, des FTP-MOI, du débarquement américain en Algérie, etc) les Indochinois (annamites, cochinchinois, tonkinois, laotiens, cambodgiens), les Arméniens (Résistance…), et toutes les communautés qui ont servi la France par leur patriotisme et au prix de leurs propres existences.
Les dispositions mémorielles du président Macron se fondent sur une division communautaire de l’Histoire. Elles oublient par la frayeur d’exciter encore un peu plus les manifestations violentes une partie des héros de la Nation.
Il est exact et au bénéfice présidentiel que le raisonnement de Macron a l’avantage électoral de savoir que les minorités oubliées ne se livrent à aucune déprédation, aucune violence à l’égard des biens ni des personnes.
Au contraire, ce sont ces minorités et plus particulièrement les Juifs qui subissent en France les violences racistes dont une part provient de ceux-la même qui s’adonnent aux violences urbaines. Ce cercle vicieux conduit les revendications racialistes à obtenir le satisfecit présidentiel, conjoncturel et superficiel.
Macron sait que la périphérisation des minorités pacifiques ne causera aucun trouble supplémentaire à l’ordre public. Elle satisfera les partisans des concepts de islamophobie et autres manipulateurs qui pervertissent l’antiracisme, l’anti-sexisme. Elle contentera les mouvements de foules violents et antidémocratiques que subit la France depuis plusieurs années.
Les propos et projets de Macron sur la commémoration nationale ont adopté les revendications racialistes et contraires à l’égalité de tous devant l’Histoire et sa représentation. En occultant et en écartant de la commémoration une partie du pays, Macron divise le pays.
Le comportement historique du président Macron est aux antipodes de la constitution de la Vème république dont il a la charge. Sa conception incomplète et erronée consacre l’inégalité des citoyens devant l’Histoire.
Un abîme en entraîne un autre. Loin d’avoir mis un terme constitutionnel et républicain aux injustices de l’Histoire, il en crée de nouvelles par peur et / ou par incompétence.
Interpréter la diminution des violences publiques comme le résultat immédiat sa position conjecturale en matière d’Histoire peut éventuellement lui être électoralement quelque peu favorable.
Elle est une erreur et une faute en terme de fondement de pouvoir et de stabilité du pays. Les exemples analogues foisonnent sur la planète.
Pierre Saba
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