MARDI: VACCIN!
CE QUE JE RESSENS.
Que reste-t-il à dire sur le vaccin, qui n’ait été rabâché tant de fois?
J’étais contre le vaccin de la grippe.
Chaque année j’avais droit à 10 jours de fièvre, ça descendait sur les bronches…
Mais j’étais réfractaire.
Un jour, je me rends à l’hôpital pour un examen banal.
Après l’examen, L’infirmière me demande si j’ai été vacciné.
Juste le temps de dire non, elle soulève le pan de mon tee-shirt et plante une aiguille dans mon bras.
Depuis, chaque année, je guette l’arrivée des vaccins, je me fais vacciner et grâce à D. je peux dire que la grippe est un lointain souvenir.
Pour le Coronavirus, il est évident que c’est différent.
J’ai écouté l’avis de médecins, de copains, j’ai lu ici et là, les avis des pour et des contre.
Et comme tout un chacun, je me disais « on verra les réactions après, dans 1 ou 2 mois, et après… peut-être…sûrement…nous verrons… »
J’en étais là de mes réflexions.
Ce matin, examen de routine à l’hôpital (en Israël)
L’infirmière en chef me fait remarquer une petite couronne en or sur le badge du personnel soignant.
C’est, me dit-elle, le signe qui prouve que nous avons été vaccinés.
C’est alors qu’elle dit à chacun:
« Mardi, nous procédons à une série de vaccinations. Veux-tu en être. »
Il vaut mieux décider vite en ce cas.
Pas question de faire des manières.
Je réponds par l’affirmative.
Mon esprit vagabonde.
Je pense à mes amis, partis en quelques jours.
Je pense à ces rabbins, à ces médecins, à ces savants…
Si le vaccin existait, seraient-ils encore parmi nous?
Plus je réfléchis, plus je veux partager mes pensées.
En me référant à tout ce que j’ai lu, vu et entendu, je tente de faire un point, succinct, non exhaustif.
Je vis en Israël et j’ai laissé en France plus de 50 ans de ma vie.
Alors je réalise que je mélange les réflexions.
Certaines sont communes, d’autres sont spécifiques.
Ne me demandez pas à quel pays elles appartiennent.
Je n’en sais rien.
Ce qui m’apparaît évident, c’est l’enjeu sanitaire mais il y a aussi, un enjeu politique.
C’est aux gouvernements d’organiser la vaccination et c’est un défi logistique.
Stocker et acheminer des millions de doses,
Définir des populations prioritaires, ça ouvre des débats.
Ne perdons pas de vue que le jugement des populations, notamment des français, sur les phases précédant la pandémie a été négatif.
La controverse sur les masques a fait du mal.
Le traçage des malades, c’est une débâcle.
Globalement, ce qui a fonctionné a été attribué aux soignants.
Tout ce qui a échoué aux politiques.
Total, au moment le plus important, les membres du gouvernement rasent les murs.
Comme si le fait de les voir en première ligne risquait de dissuader le peuple de se faire vacciner.
Après la contagion de la maladie, évitons la contamination de la méfiance.
Parmi les plus grands pays du monde, la France est réticente.
Le constat est affligeant.
Avec 44% de personnes prêtes à se faire vacciner, la France est à la 30ème place sur… 32.
Sans pousser de cocorico inutiles, il est probable qu’Israël se hissera aux premières places, sinon à la première.
Pour l’heure, en France, 73% acceptent le vaccin et 22% « attendent de voir ».
Nous assistons à des phénomènes nouveaux liés aux techniques nouvelles.
Tout le monde donne son avis sur les réseaux sociaux, se croyant spécialiste dans tous les domaines.
Et la chaîne se forme.
Il y a ceux qui lisent, ceux qui colportent et ceux qui déforment.
Ce sont souvent les mêmes.
Nous souffrons aussi dans le monde du recul de la culture scientifique.
C’est très grave, car ça ouvre des brèches, dans lesquelles s’engouffrent des colporteurs de croyances obscurantistes.
Le phénomène visible dans la plupart des démocraties, c’est le rejet des élites.
Accentué en France.
Prenez le Président de la République!
Tous les Partis sont contre lui.
Impossible de parler d’Unité nationale dans une telle ambiance.
Et la justice qui ouvre des enquêtes sur la gestion de l’épidémie, en pleine épidémie.
Résultat: le SOUPÇON l’emporte sur la RAISON.
Et la conséquence c’est qu’en France, la vaccination ira très lentement.
Obliger les gens à se faire vacciner ne servirait à rien.
On ne saurait pas sanctionner les refus.
En matière de santé, il vaut mieux s’en remettre à sa propre conviction.
Se faire vacciner, c’est un geste qu’on fait pour soi, mais aussi pour les autres.
Pour limiter la propagation de la maladie.
Ce matin, nous étions environ 30 dans cette immense salle d’attente, le seul qui fut écarté avait eu la Covid, il a été dispensé.
Mais je n’ai pas aperçu ni senti la moindre réticence.
Je me sentais fier d’être israélien, fier d’Israël et si j’avais la possibilité de répondre à Houria Bouteldja, je lui dirais:
« Oui, madame, vous avez raison!
On ne devient pas israélien par hasard!
On ne peut pas l’être innocemment!
C’est une décision qui se réfléchit, qui se prépare!
Et quand on passe le pas, on se demande pourquoi, on ne l’a pas fait plus tôt.
Chaque jour, nous fait découvrir la grandeur de ce pays.
Chaque parcelle de terrain nous procure un ravissement, qui frise l’extase.
Je souhaite à tous ceux qui critiquent de ne pas être confrontés à cette vérité quand il sera trop tard. »
© René Seror
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