Miss Provence. Belle comme un cœur. Miss Normandie aussi.
Que Miss Provence la décrochât ou pas, la couronne, eût dû être un non-événement.
Mais elle se nomme April Benayoum. Et la donzelle l’Agneau de la Fable d’aller ajouter lors de sa présentation que son père est israélien.
Comme ça. April!
C’est parti pour Miss Provence.
C’est Open bar. C’est Festival pour Les Dépourvus de cervelle Les Haineux Les ignorants Les Lâches Les Barbares Les Sans Bescherelle : ils vont pouvoir sur le net se faire Israël les Juifs et April dans un même élan.
La voilà donc, parce que juive, ciblée, insultée avec une élégance rare.
Antisionisme me direz-vous. Antisémitisme ordinaire, décomplexé, vous rétorquerai-je. Ni « modéré », comme le qualifie chez certains Charles Rojzman. Ni « masqué ». ( Comme si, in fine, cela changeait quelque chose que ledit antisémitisme fût déguisé ou qu’il vous fût jeté en pleine gueule : ici, on eut de tout, Hitler, Gaza and C° furent convoqués dans un concours d’invectives)
Certains déplorent le silence des féministes et autres anti racistes. Qui monteraient au créneau pour ce Concours à la noix lorsque les mêmes eurent la lâcheté infâme de s’abstenir pour Mila ?
Alors que le magazine Gala parle de « publications désobligeantes » et que quelques politiques ont tweeté le sempiternel « plus jamais ça », d’autres, tels le BNVCA, annoncent des poursuites auprès du Parquet de Paris. 40 000 tweets tout de même en question, réel phénomène de meute mesuré par la plateforme de veille médiatique Visibrain.
Après tout. Qu’ils y aillent et tancent systématiquement ces nouveaux poètes et autres « chances pour la France ».
