Pour Noël…
Je suis né en 1962, dans un pays où le chômage n’existait pas, dans lequel un petit garçon de cinq ans pouvait aller seul, à vélo, chercher un pot de lait à la ferme, ou une baguette à la boulangerie. Mes parents n’avaient jamais d’angoisses du lendemain et mon père bricolait sereinement dans une maison dont la porte pouvait rester ouverte la nuit. On jouait sans surveillance, avec les autres gamins du quartier et les voisins se rendaient service dans le lotissement. En travaillant bien à l’école, j’ai eu un boulot choisi, mais d’autres, qui travaillaient moins bien, ont mieux réussi que moi, sans le moindre diplôme. Il y a eu une révolution d’enfants gâtés, puis nous avons eu le meilleur système éducatif au monde, le meilleur système de soin au monde, les plus belles inventions du techniques du monde, mais aussi les meilleurs hommes politiques, enfin, d’après eux. Et nous sommes devenus… ce que nous sommes devenus. Mais maintenant, c’est mieux bien sûr, se plaindre ainsi et évoquer un passé qui aurait été meilleur, relève d’une immonde nostalgie, du racisme et de la xénophobie, dans un pays désormais cosmopolite, ouvert et progressiste. Si le Père-Noël me demandait ce que je souhaite offrir à mes petits enfants : une enfance comme la mienne.
© Pierre Duriot
Pierre Duriot est Porte parole national du parti gaulliste « Rassemblement du Peuple Français« .
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