Éric Zemmour est poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir dit, au cours d’un débat l’opposant à BHL, que Pétain a « sauvé les Juifs français ». Ce faisant, a-t-il commis un délit ? Pour quelles étranges raisons, les propos de Zemmour contreviendraient-ils à la loi Gayssot ? A les supposer même erronés, en quoi nieraient-ils la réalité de la Shoah ? En quoi discuter du rôle de Pétain reviendrait-il à remettre en cause l’existence des chambres à gaz ? Il y a là un détournement de la loi, une instrumentalisation liberticide de la justice par des associations (CRIF, SOS Racisme, Licra, Mrap) qui cherchent à interdire tout débat historique.

Zemmour n’est pas un historien
C’est un journaliste, qui n’invente rien en reprenant une thèse fondée sur une riche historiographie datant des années 1950 (cf. notamment les ouvrages de Robert Aron, Raoul Hilberg et Joseph Billig), enrichie et développée depuis par de nouveaux chercheurs[1]. Cela déplait manifestement aux disciples de Robert Paxton, affichant bien souvent une idéologie de « gauche bien-pensante », qui réfutent cette analyse. Ces derniers[2] croient pouvoir se dispenser de débattre du sujet en jetant des anathèmes. Proclamant être seuls à pouvoir prétendre au titre d’historiens « sérieux » (sic), ils se servent de l’épouvantail Zemmour dépeint comme un réactionnaire raciste et xénophobe pour discréditer la thèse qui les dérange. Alors, puisque l’occasion nous en est donnée, parlons du fond.
En réalité, il n’y pas contradiction entre Zemmour disant que Pétain a sauvé des Juifs et BHL créditant les Justes de ce sauvetage. Ces affirmations sont compatibles.
Si Pétain a signé les statuts des Juifs d’octobre 1940 et juin 1941, s’il a accepté le diktat allemand ordonnant la déportation des Juifs étrangers et apatrides, il n’en a pas moins (de même que Laval) refusé le port de l’étoile jaune en zone sud et refusé de signer la loi d’août 1943 portant sur la dénaturalisation des Juifs naturalisés depuis 1927[3], ce qui aurait entrainé ipso facto leur possible déportation. Comme bon nombre des ministres et secrétaires d’Etat du gouvernement de Vichy, Pétain a également sauvé personnellement quelques Juifs.
Il faut bien comprendre que pendant les années noires, on pouvait être antisémite et sauver des Juifs, être pétainiste et s’engager dans des actions illégales pour secourir des Juifs en danger.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que de nombreux résistants, hommes de gauche et fervents partisans des idées républicaines, n’ont rien fait de leur côté pour secourir les Juifs.
Le maréchal Pétain et Pierre Laval ne nourrissaient aucune passion antisémite et ils ne pouvaient imaginer le destin fatal qui attendait les déportés[4].
Dès leur arrivée en France en 1940, les nazis veulent déporter la totalité des Juifs vivant en France – apatrides, étrangers et français. Ils savent qu’ils ne peuvent pas appliquer les méthodes employées à l’Est en Pologne et ailleurs, en France, en Belgique ou au Pays-Bas. Par conséquent au départ, il s’agit officiellement d’exclusion-expulsion. Mais depuis 1939, l’extermination des Juifs est déjà très explicitement formulée dans la prophétie d’Hitler: « Aujourd’hui, je veux être encore une fois prophète : si le Judaïsme financier international en Europe et au-delà de l’Europe réunissait à précipiter encore une fois les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat en serait non pas la bolchevisation de la terre, donc la victoire du Judaïsme mais la destruction (Vernichtung) de la race juive en Europe »[5]. Dans son journal du 14 février 1942, Goebbels note après un entretien avec Hitler : «Le Führer a répété qu’il est décidé à éliminer implacablement les Juifs… il l’a répété explicitement un peu plus tard devant un cercle d’officiers[6]. » Le 30 janvier 1942, prononçant à nouveau un discours anniversaire de sa venue au pouvoir, Hitler déclare dans le même Palais des Sports à Berlin : « La Chose est claire, la guerre ne peut se terminer que de deux façons : soit les peuples aryens seront exterminés (ausgerottet), soit le Judaïsme (Judentum) disparaîtra en Europe »[7].
Vichy discute, essaie de limiter le nombre des Juifs à déporter, et finit par accepter à l’été 1942 d’employer la police française pour procéder aux arrestations exigées, à la condition que les juifs arrêtés ne soient pas de nationalité française. Il est évident qu’à partir de l’occupation totale de la France par les Allemands en novembre 1942, les Juifs sont arrêtés de plus en plus par les Allemands, par la Milice et par autres mouvements collaborationnistes. Parmi les Juifs arrêtés, notamment des Français. Au final, 80,000 juifs ont été victimes des déportations, soit environ 25% de la population juive en France. Heureusement, environ 75 % des Juifs en France (soit 220 000 juifs) y ont donc échappé. Ces taux de survie sont les plus élevés de tous les pays occupés : 50% de juifs tués en Norvège, 45% en Belgique, 75% au Pays-Bas.
Comment expliquer ces chiffres ?
Il y a certes la capacité des Français à désobéir aux lois et à transgresser les ordres reçus[8]. Cela ne signifie pas pour autant que 40 millions de Français furent des Justes parmi les Nations. Mais cela permet de comprendre toute l’ambiguïté d’une période. Face à une histoire imposée par l’arrogante « doxa » des disciples de Paxton depuis 1973, qui pose par principe l’absolue culpabilité des acteurs du gouvernement de Vichy, sans nuance et sans distinction, il y a la place pour nuancer la responsabilité et les actions de Pétain, René Belin, Jean Berthelot, Jérôme Carcopino, Yves Bouthillier, Georges Lamirand, Louis Hautecoeur et d’autres, et les inscrire dans ce que Primo Lévi nommait la « zone grise ».
D’un point de vue structurel, l’État français disposait d’une relative autonomie interne, dont il pouvait se servir ou non pour protéger les Juifs des déportations. Sur la « question juive », les dirigeants de Vichy étaient soumis aux pressions allemandes, mais ils devaient aussi composer avec celles de la société et de l’Église. Pour respecter cet équilibre, nombreux sont les préfets à avoir pris des risques pour secourir des Juifs tout en respectant en apparence les instructions qui pouvaient leur être données. En restant à leur poste, les fonctionnaires français obéissaient et acceptaient la légalité du gouvernement de Vichy, mais dans le même temps, ils contournaient ou retardaient l’application des ordres reçus et couvraient de leur autorité les différentes activités de secours aux Juifs.
Dans un univers politique aussi instable et turbulent, individualisé, voire atomisé, que celui de Vichy, on ne perçoit pas une réaction de corps, mais une multiplicité de réactions individuelles, changeantes selon les circonstances et les lieux où chacun est appelé à « prendre ses responsabilités ».
En voici quelques exemples :
Début 1943, avec l’aide des Italiens (qui occupent le département depuis l’invasion de la zone dite libre en novembre 1942), Raoul Didkowski, préfet de l’Isère, permet à plus de 10 000 Juifs de se réfugier en Haute-Isère, territoire qui devient une sorte de « Terre promise » avec Grenoble comme « nouvelle Jérusalem de la zone sud » Un directeur du C.G.Q.J constate début 1943 : « Chaque fois que mes demandes de sanction sont refusées, elles viennent en général de l’Isère »[9]. Selon différents témoignages, Didkowski évita la déportation et sans doute la mort à près de 400 familles juives.
Nommé préfet de la Creuse le 15 septembre 1940, Jean Cabouat doit mettre en œuvre la « Révolution nationale », et notamment le statut des juifs promulgué deux semaines après son entrée en fonction. Selon différents rapports des renseignements généraux, Cabouat, dont la femme est juive, facilite l’accueil de nombreux juifs[10]. Il obtient notamment du préfet des Basses-Pyrénées la libération d’une quarantaine d’enfants du camp de Gurs et leur placement dans les maisons de l’O.S.E installées dans le département[11]. Son successeur, le préfet Jacques Henry[12] prend ses fonctions le 21 juin 1941. Nombreux sont les juifs à bénéficier de son aide. Lors de la rafle du 26 août 1942, le préfet réussit à limiter le nombre des enfants juifs arrêtés dans les maisons du Masglier et de Chabannes. Le capitaine de gendarmerie en prévient personnellement les responsables. Le calme relatif régnant dans ce département en 1942 favorise les actes de désobéissance civile, comme nous l’avons mis en avant dans nos précédentes publications. Le département de la Creuse se singularise par le nombre important de villages refuges à l’exemple de Saint-Léger, Vieilleville-Mourioux, Chénérailles, Crocq, Auzances et autres.
Si un grand nombre de préfets appliquent les lois de Vichy sans zèle particulier, quelques-uns se démarquent en émettant des réserves ou en cherchant à organiser ce que le préfet François Martin, en poste dans le Tarn-et-Garonne en 1942-1943, a appelé « une résistance protectrice, une résistance défensive des intérêts dont ils ont la garde ». Avocat, ancien député de l’Aveyron, François Martin a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, ce qui ne l’empêche pas de se montrer réticent lorsque sont organisées les rafles de Juifs de l’été 1942. Il fait alors « son possible pour déjouer les persécutions ordonnées (…). En 1943, il s’oppose ouvertement à la déportation des enfants et organise le placement des enfants dans les familles[13].
Dans le département de la Vienne, deux fonctionnaires juifs, Henri Michel et Kroll, continuent d’exercer leur fonction à la mairie de Chauvigny en dépit des lois antisémites, grâce à la protection du maire, Jacques Toulat[14].
Comme d’autres habitants, la famille Nouhaud, agriculteurs à Condat, accepte d’héberger un enfant juif, ce qui est en soi un acte de désobéissance civile.
Jeanne Fayolle rédactrice à la préfecture de la Vienne, fournit de faux papiers et fait passer en zone libre les personnes recherchées.
Le préfet Holveck contribue dans les limites de ses possibilités au sauvetage des juifs. À Poitiers, un employé de la mairie procure aux Hoffnung, une famille de réfugiés juifs de Metz, de fausses cartes d’identité. Germaine Cabourdin, secrétaire à la mairie de Poitiers héberge chez elle des Juifs et des Américains et fabrique de fausses cartes d’identité. Georges Guichard, adjoint au maire de Feurs, place discrètement des employés juifs au sein des différents services, comme le Ravitaillement général[15].
De même, l’aide fournie aux Juifs par les gendarmes et les policiers se concrétise dès 1940 sous différentes formes : falsification de papiers, établissement de fausses listes de Juifs à arrêter ; information des personnes concernées avant leur arrestation ; mise à l’abri de Juifs chez des amis ou dans un village refuge. Le gendarme Honoré Haessler, affecté à la brigade de Solignac près de Limoges de 1941 à 1943, contribue avec l’ensemble de la population, pour assurer la protection des 65 Juifs qui y résident, officiellement ou clandestinement. Haessler prévient les Juifs avant les rafles de l’été 1942 et les aident à se cacher[16] ; il leur procure de fausses cartes d’identité fabriquées par la mairie.
Sans appartenir à un quelconque réseau ou mouvement résistant, des policiers et des gendarmes, officiers ou fonctionnaires rattachés aux forces de l’ordre, font individuellement preuve de bienveillance envers les personnes menacées dans l’exercice de leur activité professionnelle. Ils agissent dans l’ombre et le secret de leurs consciences. Environ les 2/3 des Juifs visés par la rafle du Vel’ d’hiv en juillet 1942 ont échappé aux arrestations, grâce à l’aide de certains policiers. C’est le cas également pour les rafles en zone sud : plus de 50% des Juifs n’ont pas été arrêtés, suite à l’aide de certains gendarmes et policiers. Cette désobéissance civile, s’élargit de plus en plus dans les rangs de la police et de la gendarmerie au fil des mois.
L’antisémitisme n’est jamais devenu une norme pour l’administration, que ce soit à l’échelon central ou local, alors qu’elle participe à des degrés divers à sa mise en œuvre. Il faut savoir distinguer entre les agents professionnels de l’antisémitisme (membres du Commissariat général aux Questions juives, de la Police aux Questions Juives, et plus tardivement, de la Milice) et les agents des préfectures, policiers, gendarmes ou encore employés municipaux.
Si l’on veut par exemple comprendre le succès du sauvetage des juifs dans la Haute-Loire, il faut prendre en considération : l’attitude des quatre préfets en place sous l’Occupation, tous favorables au sauvetage des juifs ; le fait que les autorités allemandes n’arrivent en petit nombre sur le Plateau du Vivarais-sur-Lignon, qu’en 1944 ; l’attitude des pasteurs, en majorité objecteurs de consciences et de nationalité suisse, ce qui veut dire aussi qu’ils recevaient des informations de la Suisse, sur la situation des juifs en Allemagne et en Pologne ; les nombreuses structures d’accueil disponibles dans le département, et des habitants habitués à accueillir des réfugiés bien avant 1940 ; l’attitude des organisations d’entraide aux réfugiés particulièrement actives dans ce département, celle des gendarmes, des enseignants et du monde paysan. Le nombre des villages refuge, ces villages où toute la population est parfaitement au courant de la présence de juifs, mais se garde d’en dénoncer la présence y est pourtant moins importante en Haute-Loire que dans la Drôme, la Creuse, la Sarthe, le Loir-et-Cher, la Vendée et l’Isère[17].
Dans mes différentes études depuis 2005, on trouve des assistantes sociales, des médecins, des infirmières, des religieuses catholiques, des prêtres, des évêques (près de 50), des pasteurs, des scientifiques, des universitaires, des artistes, des hôteliers, des concierges, des gendarmes, des préfets et des sous-préfets, des policiers, des paysans, qui ont tous pris des risques pour secourir des Juifs – français ou étrangers. Toutes ces personnes ont désobéi aux lois de Vichy et aux ordonnances allemandes pour secourir des juifs. Cette attitude ne fut cependant pas majoritaire. Il est permis de considérer que 1 à 2 millions de français ont eu ce courage. Pétain était-il au courant de ces initiatives ? Les a-t-il encouragés ? Il est difficile de répondre clairement à cette question. Ce qui est certain, c’est qu’il n’a rien fait pour les empêcher.
Zemmour ne fait que reprendre les conclusions de certains historiens « classés » aujourd’hui par les disciples de Paxton, comme « incohérents et dépassés », accusés de faire l’apologie de Vichy. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage … Mais tel n’est pas le cas. Aucun véritable débat entre historiens n’a eu lieu sur ce sujet en France, contrairement à l’Allemagne qui, dans les années 1980, fut le théâtre de querelles permettant à la recherche historique d’avancer considérablement.
Comme le résume si bien Raoul Hilberg : « Dans ses réactions aux pressions allemandes, le gouvernement de Vichy tenta de maintenir le processus de destruction à l’intérieur de certaines limites. Celles-ci eurent essentiellement pour objet de retarder l’évolution du processus dans son ensemble. Les autorités françaises cherchèrent à éviter toute action radicale. Elles reculèrent devant l’adoption de mesures sans précédent dans l’histoire. Quand la pression allemande s’intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense. Les Juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et l’on s’efforça de protéger les Juifs nationaux. Dans une certaine mesure cette stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité[18]. »
Enfin, rappelons-nous les propos d’Esther Benbassa : « une société divisée entre « accusateurs » et « criminels » sans autre issue freine le fonctionnement de la démocratie et s’empêche de se projeter en avant. Ainsi prend-elle le chemin de la haine de soi »[19]. Il est temps d’en changer la situation, d’ouvrir le débat au nom de la liberté de l’expression et de laisser Eric Zemmour et d’autres historiens en discuter sereinement, se confronter entre eux, pour une meilleure connaissance et compréhension de l’Histoire.
Limore Yagil Professeur en Histoire contemporaine HDR Paris-IV Sorbonne
[1] On peut mentionner parmi ces historiens : Alain Michel, Vichy et la Shoah. Enquête sur le paradoxe français, Paris, CLD, 2012 ; Jean-Marc Berlière, Polices des temps noirs, France 1939-1945, Perrin, 2018 ; Limore Yagil, Les « anonymes de la Résistance en France 1940-1944 : motivations et engagements de la première heure, SPM, 2018 ; Laborie Pierre, Le Chagrin et le Venin. La France sous l’Occupation, mémoire et idées reçues, Paris, Folio Gallimard, 2014.
[2] Tels Laurent Joly ou Tal Bruttmann.
[3] « Le refus de Vichy tient à une réaction in extremis du maréchal Pétain », écrit à ce sujet Jacques Semelin – Persécutions et entraides dans la France occupée, Seuil-Les Arènes, 2013, p. 847.
[4] Bénédicte Vergez-Chaignon, Les secrets de Vichy, Perrin, 2015.
Renaud Meltz, Pierre Laval. Un mystère français, Perrin, 2018.
[5] Max Domarus(dir.), Hitler. Reden und Problamationen 1932-1945, Wiesbaden , 1973, p. 1058.
[6] Saul Friedlander Les années d’extermination, Seuil, 2008, p. 423.
[7] Max Domarus : Hitler: Speeches and Proclamations 1932-1945: The Chronicle of a Dictatorship, London 1990.
[8] Limore Yagil, Chrétiens et Juifs sous Vichy : sauvetage et désobéissance civile, Cerf, 2005 ; Limore Yagil, La France terre de refuge et de désobéissance civile 1936-1944 : le sauvetage des Juifs, Cerf, 2010-2011, 3 tomes ; Limore Yagil, Le sauvetage des Juifs dans l’Indre-et-Loire-Maine-et-Loire, Sarthe, Mayenne, Loire-Inférieure 1940-1944, Geste éditons 2014. .
Bien avant l’ouvrage de Jacques Sémelin, Persécutions et entraides dans la France occupée, Paris, Seuil/Les Arènes, 2013, nous avons analysé les différentes modalités du sauvetage des Juifs en France, en prenant en compte les fonctionnaires, les paysans, les évêques, les prêtres, les pasteurs, les artistes, les instituteurs, les scientifiques etc.
[9]. Limore Yagil, Chrétiens et Juifs sous Vichy, Cerf, 2005, p. 210-216.
[10] Limore Yagil, Les « anonymes » de la Résistance 1940-1942 : motivations et engagements de la première heure, SPM , 2019., p.
[11] L’O.S.E a loué trois châteaux en Creuse pour héberger surtout les enfants : à Chaumont, près de Mainsat, Le Masgelier près de Grand-Bourg et Chabannes, près de Fursac. Limore Yagil, Les « anonymes » de la Résistance 1940-1942 : motivations et engagements de la première heure, SPM , 2019.
[12] Limore Yagil, La France terre de refuge, op . cit,. T.II. p.56-61.
[13] Cf. nos ouvrages où le lecteur trouvera l’étude de plus de 120 préfets.
[14] Archives de Yad Vashem Israel : M31/5825
[15] Témoignage de G. Potut et de l’intendant Fontanaud dans La vie de la France sous l’occupation, Sandford Hoover Institut, p. 530-537.
[16] Limore Yagil, Désobéir. Des gendarmes et des policiers sous l’Occupation 1940-1944, Nouveau Monde, 2018.
[17] Voir notre étude de plus de 190 villages refuge à travers toute la France. Limore Yagil, La France terre de refuge et de désobéissance civile, op cit., T. 2, p. 327-394.
[18] Raoul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe,t. II, Gallimard, Folio, 2005, p. 1122-1123. Ces conclusions sont régulièrement largement déformées par Laurent Joly et Tal Bruttmann.
[19] Esther Benbassa, La souffrance comme identité, Fayard, 2007, p. 239.