Loïc Henri. Le frisson de l’audience

La culture de l’aveu obtenu par la peur, l’épuisement, la privation d’eau, de nourriture, de dignité (la porte des toilettes doit rester ouverte) pendant une garde à vue est juste d’un autre monde…

Le Confrère commis d’office arrive toujours trop tard. Il n’a droit qu’à un bout de table. Surtout en 2020.

Puis viens le jugement. La morgue, la suffisance de l’intime conviction des Magistrats. Insupportable.

Comme beaucoup de mes Consoeurs, Confrères, je ne crois qu’aux preuves.

Comme eux, je vis pour le frisson de l’audience,

Comme eux, je cours après la plaidoirie.

Cette parenthèse où un serviteur naïf s’acharne, obstiné, dans sa conviction à sortir du silence assassin la vérité.

Elle est mon excitation, ma soif, ma came, mon manque.

Elle est ma vie. Une drôle de vie. Je le reconnais.

Griffonné entre deux plaidoiries. Pardon pour les coquilles.

A mes partenaires de combats.

Maître Loïc Henri

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