Maxime Tandonnet. « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat »

« Peut-être que je ne pourrai pas être candidat », a récemment déclaré le président de la République.

La question de sa candidature en 2022 soulève de légitimes interrogations. L’hypothèse du second mandat se conçoit uniquement dans un système de président souverain, ou arbitre, impartial, au-dessus de la mêlée, c’est-à-dire dans l’esprit des institutions. Le profil du président monarque constitutionnel, inscrit dans le texte de la Constitution de 1958, compatible avec des alternances de majorité, donc une respiration démocratique, se prête à une durée indéfinie à l’Elysée.

Cependant, le chef de l’Etat actuel, surtout depuis que le quinquennat s’est substitué au septennat, n’a strictement plus rien à voir. Il est devenu une sorte de président du Conseil des IIIe et IVe République mais dépourvu de gouvernail, rendu totalement irresponsable et inamovible pendant cinq ans.

Chaque jour, sans exception, il communique, gesticule, parade, éblouit, délivre sa logorrhée. Au jeu du grand leurre national, dans un contexte tragique, il ne peut qu’engendrer la lassitude et se rendre insupportable au pays. Dès lors que le président devient l’incarnation même du maelstrom politicien, son renouvellement  au-delà de cinq ans devient une authentique aberration démocratique.

Le président Macron a été élu en 2017 sur la promesse d’un « nouveau monde » et de « la transformation de la France ». Or son mandat laissera, quoi qu’il arrive désormais, le souvenir de l’une des périodes les plus sombres de la France contemporaine: scandales à répétition, crise des Gilets Jaunes, désastre sanitaire et bureaucratique du covid-19, affaiblissement des libertés et de la démocratie parlementaire, explosion de la violence quotidienne et de la violence urbaine, menace terroriste, phénoménale poussée de la dette publique (de 100 à 120% du PIB), du chômage massif, de l’exclusion et de la pauvreté sans même parler de l’effritement de l’influence internationale de la France.

Les sondages de popularité jouent aux montagnes russes. « La popularité moyenne de Macron au plus haut depuis sept mois » pérore le JDD du 30 novembre. Trois jours plus tard, les Echos Elabe le donnent à 32% (-3%) tandis que le premier ministre s’effondre à 23%. En vérité, ces sondages de popularité quotidiens ne veulent pas dire grand chose. Par-delà leur courbe erratique et leurs fluctuations,  ils ne font que couvrir une évidence: la Nation, dans son ensemble, ne veut pas, ne voudra pas d’un deuxième quinquennat Macron dont rien ne justifie une nouvelle candidature.

Certes, la réélection n’est pas à exclure à la faveur du traditionnel duel avec Mme le Pen et d’une mystification autour du combat caricatural « progressisme contre populisme ». Mais alors, cette seconde victoire contre la volonté profonde du pays, arrachée au prix d’une sordide manipulation, serait ressentie comme une sorte de putsch médiatico-bureaucratique, ouvrant une nouvelle ère de déchirement et de violent chaos destructeur. Qui peut y avoir intérêt, à commencer par le principal intéressé?

© Maxime Tandonnet

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1 Comment

  1. TIEN TIEN IL Y EN A QUI ONT LA MEMOIRE COURTE QUI A SUPPRIME DES MILLIERS DE LITS DANS LES HOPITEAUX ,QUI A FAIT BAISSER LES STOKS DE MASQUES?LA DROITE ET LE PARTI SOCIALISTE PRESIDENCES AVANT MACRON .SUR LE PLAN SOCIAL C’EST LUI QUI A SUPPRIME LA TAXE HABITATION A80 DES MENAGES,QUI A MI EN PLACE LE RESTE A CHARGE ZERO,QUI A REHAUSSE LES SALAIRES DES SOIGNANS ,QUI A PAYE LES HEURES SUP AUX POLICIERS EXT MAIS QUE FAISAIT T’IL DE L’ARGENT LES AUTRES PRESIDENTS?ILS ETAIENT MAL CONSEILLER SUREMENT!

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