René Seror. Biden! Le sursis européen! Un leurre? On verra!

Alors que de nombreux sympathisants ne cessent d’espérer, croyant au miracle, DT ne semble plus y croire.
L’histoire dira: ils ont finalement eu sa peau.
Dans la nuit, Donald Trump a donné son feu vert au processus de transition vers une administration Biden, lequel dévoilera son gouvernement dont l’essentiel est déjà connu.
Un gouvernement fantôme a toujours un esprit et l’équipe Biden, c’est l’anti-Trumpisme.
A la sécurité intérieure, un fils d’exilé cubain: Alejandro Mayorcas est le premier hispanique au ministère de l’intérieur. Ce qui ne veut pas dire que l’Amérique centrale a désormais  porte ouverte, mais, à la place du mur, on voit l’ascension sociale.
Autre première:
une afro-américaine sera ambassadeur aux Nagions-Unies.
La société multi-ethnique, ça marche bien? On verra à l’usage.

Une femme,  Abry Hanes, à la direction du renseignement intérieur et qui coiffe les multiples agences.
Une autre au trésor.
La parité devrait faire tomber tous les bastions.

Mais Un gouvernement fantôme, peuplé de revenants.
On peut voir ça comme une Restauration, une revanche,
Ou bien, le retour des Copains-Coquins.
Les 2 premiers, c’est lèche-bottes à gauche toutes!
Les femmes, c’est pour plaire aux féministes.

Mais le retour de John Kerry, pourquoi?
L’ancien secrétaire d’état d’Obama sera « l’émissaire » spécial de Biden, pour le …climat. Il avait signé l’accord de Paris, il va pouvoir recommencer..

A cet instant de ma prose, alors que j’écris sous l’impulsion du mécontentement, car tout ce que j’annonce semble plus tenir de la démagogie que d’une réflexion menée avec intelligence, soudain, un nom est prononcé. Antony BLINKEN.  
Futur secrétaire d’état.
Il est francophone.
Il est allé au lycée à Paris.
Sa mère est une locomotive de la vie artistique.
Et… Tenez vous bien, mariée à l’avocat Samuel Pisar.
Antony BLINKEN a servi Biden au Sénat et à la vice-présidence.
Il connaît les dossiers, les interlocuteurs, le métier…
Il n’oublie ni l’Europe, ni ses origines.
Le 20 janvier 2021, il sera ministre des Affaires Étrangères des États-Unis.
Il est 100% juif… Il est le fils de Judith Pisar de son premier mariage et il a vécu depuis son plus jeune âge dans la famille Pisar.
Samuel Pisar l’a toujours considéré comme son fils.
Sous l’ère Obama, il était « Monsieur Sécurité » à la Maison Blanche. Il est aujourd’hui l’homme clé des États-Unis.

Si nous avons importé nos répliques et nos spécialités culinaires, il est une réflexion que nous ont enseigné nos frères Achkenaz: TI CROA C BON POUR NOUS?
Pour l’Europe et bien entendu pour Israël qu’il connait parfaitement?
L’avenir nous le dira, mais la nouvelle nous réconforte.

Dans les années 80, rédacteur en chef de Radio Shalom, j’ai reçu Samuel Pisar (zal) pour son livre « Le sang de l’espoir ». Il m’avait impressionné par sa gentillesse, son affabilité et son érudition.
Souhaitons que cela reste longtemps une bonne nouvelle.
Encore une preuve, s’il en fallait, que le Maître du Monde ne ferme pas une porte sans nous envoyer une clé qui ouvre la suivante.

Hier, au cours du G20, à  voir les 20  jouer des coudes pour être le meilleur ami du nouveau Président, on pouvait croire qu’ils avaient tant souffert avec celui que nombre d’entres nous considèrent comme le meilleur Président des États-Unis.
À les voir soudain espérer dans l’Alliance Atlantique, une chanson d’Eddy Mitchell me revient en mémoire: LECHE-BOTTES BLUES!

Depuis deux mois, les diplomates répètent que la diplomatie de Biden sera plus prévisible, moins chaotique.
Si Joe Biden sait où est l’Europe, c’est moins clair pour Kamala Harris.
L’Europe semble avoir droit à un sursis.
© René Seror