Olivia Zemor, la cofondatrice d’EuroPalestine, et puis notre Pascal Boniface, et puis Black Lives Matter et puis tant d’autres vont en avaler leur chapeau et on n’a pas fini de l’entendre, le refrain « On ne peut plus critiquer la politique israélienne » blablabla
C’est que Mike Pompeo, avant de tirer sa révérence, a conclu sa tournée internationale dans l’Etat hébreu par un acte indigne s’il en est pour les uns, louable pour d’autres : il s’était déjà permis le 22 octobre d’accuser d’antisémitisme Amnesty International, et puis dans la foulée Human Rights Watch et Oxfam, parce qu’elles soutenaient le mouvement BDS, et certains s’en étranglèrent et faillirent trépasser : Encore une tentative de faire taire et d’intimider les organisations internationales de défense des droits humains, avait rétorqué Amnesty International USA , se disant profondément inquiets de voir la confusion entretenue entre antisémitisme et critique légitime de la politique israélienne.
C’est que Amnesty n’en démordait pas et tel un chien auquel on retire son os à ronger, fustigeait ces accusations sans le moindre fondement qui empêchaient à la fois de lutter contre de graves violations du droit international, mais aussi d’endiguer l’antisémitisme. (Sic)
Et d’ajouter le refrain bien connu sur les liens avérés entre les colonies et les violations des droits humains des Palestiniens, lesquelles étaient cachées sous le tapis les gouvernements de nombreux pays, (nombreux ?) disait un communiqué furibard qui exigeait réparations pour les victimes desdits crimes, qui se comptaient en milliers de prisonniers politiques palestiniens dans les geôles de l’occupant israélien. ( Sic )
Le secrétaire d’Etat américain a poursuivi son ouvrage, détaillé par le site d’informations Politico : Amnesty International, Human Rights Watch et Oxfam, ciblés pour leur partialité, seraient sous peu déclarés antisémites et ne bénéficieraient plus du moindre denier américain.
Amnesty International, cette organisation hypocrite qui parle au nom des droits de l’homme, agit pour promouvoir le boycott des Israéliens dans le cadre d’une campagne de délégitimation antisémite, avait déclaré Gilad Erdan, aujourd’hui ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies.
Le démocrate Andy Levin, qui travaillait pour Human Rights Watch, avait pour sa part poussé le grotesque jusqu’à dire que Critiquer la politique d’Israël n’était pas de l’antisémitisme : Je le sais parce que je le fais par amour pour un pays que je veux faire prospérer.
Suivit la Conférence internationale sur l’antisémitisme, au cours de laquelle Mike Pompeo, Netanyahu et d’autres fonctionnaires et analystes discutèrent de la haine en ligne, de l’antisémitisme de gauche, du terrorisme islamique mais encore de l’activisme anti-Israël : L’antisémitisme contemporain se nourrit de ses précurseurs plus traditionnels, se concentrant souvent sur l’État d’Israël, qui pour l’antisémite moderne est la manifestation du Juif collectif , avait déclaré Netanyahu, ajoutant à raison qu’aujourd’hui des personnes ayant des programmes politiques opposés pouvaient néanmoins se retrouver unies dans la haine d’Israël et du peuple juif.
C’est fait. Ça s’appellera « Le Plan Pompeo« . Les Etats-Unis vont prendre des mesures immédiates contre des organisations liées au mouvement BDS de boycottage d’Israël, jugé antisémite, vient de déclarer ce matin à Jérusalem, lors d’un point de presse avec le Premier ministre israélien, le chef de la diplomatie américaine.
Après avoir en février accusé l’ONU d’un « parti pris anti-Israël après la diffusion d’une liste de sociétés opérant dans les colonies israéliennes, considérées comme illégales par le droit international, Pompeo persiste et signe : Cette publication facilite la campagne du BDS et délégitime Israël, a-t-il fini, avant d’annoncer qu’il se rendrait dans la journée sur le plateau du Golan, sur lequel l’administration Trump a reconnu la souveraineté israélienne.
Que fera Joe Biden du Plan Pompeo?
Béni soit Mike Pompéo. Véritable ami d’Israël.
ROSA