Meïr Ben-Hayoun. Le rabbin et le promoteur

Le Rabbin Shimmy Silver, actuel rabbin de la communauté de Gravesend tenant une plaque de 1956 rendant hommage à Fred C. Trump

En 1950, un réfugié de la Shoah, le rabbin Israël Wagner, arrive à New York et s’installe à Brooklyn dans le quartier de Gravesend. D’autres Juifs réfugiés d’Europe comme lui commencent une nouvelle vie aux Etats-Unis dans ce quartier. Le rabbin Israël Wagner y organise alors les prières dans un garage au sous-sol transformé pour l’occasion en synagogue de fortune.  Il deviendra le rabbin de cette communauté

Le nombre de fidèles augmentant, le rabbin Israël Wagner s’adressa au propriétaire du complexe immobilier, un promoteur ayant déjà construit des projets de logements populaires semblables dans Brooklyn en dans le Queens, pour lui demander un terrain. L’amitié prit entre les deux hommes immédiatement.  Le promoteur lui vendra un terrain pour la somme symbolique de 10 dollars et participera à une grande partie des coûts de construction. Et chaque année, ce promoteur fera un don à cette synagogue ainsi qu’au Talmud Torah où se trouve actuellement le Beach Haven Jewish Center à Gravesend. Ce promoteur n’était pas juif. Il était chrétien luthérien pratiquant, issu d’une famille d’immigrants allemands. Son nom était Fred C. Trump le défunt père de l’actuel Président des Etats-Unis, Donald Trump.

Fred Trump (à gauche) avec le rabbin Israel Wagner lors de l’inauguration de la synagogue à Gravesend, Brooklyn en 1956

Interviewé peu après l’intronisation de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en janvier 2017, Le Rav Shmouel Wagner, fils du rabbin Israël, qui vit en Israël et enseigne à la yeshiva Or Yeroushalayim au Moshav Bet Meir se rappelle : « Mon père et Monsieur Fred Trump sont devenus très bons amis, une amitié qui a duré 49 ans. Régulièrement, pour venir au secours de familles en difficulté, mon père faisait appel à Fred Trump qui a toujours été présent et généreux »

« Fred Trump avait beaucoup d’admiration pour mon père et l’appelait ‘’mon rabbin’’. Il prenait conseil avec lui pour toute sorte de sujet et avait l’habitude de dire ‘’J’ai foi en Dieu’’. Pour lui, mon père représentait de ce qu’un Homme de foi doit être.»

D. Trump élève dans un lycée militaire à New York

Le Rav Shmouel Wagner se souvient des deux fils de Fred alors adolescents, l’ainé Fred Junior et le cadet, Donald, turbulent et plein d’énergie avec une tignasse blonde déjà alors sa “marque déposée”.

D. Trump avec son père Fred Trump en 1987

Pour le Rav Shmouel, il n’y a aucun doute, c’est le mérite de Fred C. Trump, le fameux zekhout avot dont a bénéficié son fils jusqu’à être élu contre toute attente Président des Etats-Unis.

L’allocution de Fred Trump lors de l’inauguation de la synagogue à Gravesend

Interviewée pratiquement en même temps par Aroutz7 en anglais, Malky Weisberg, la fille du rabbin Israël Wagner, relate des anecdotes liées aux liens entre les deux familles et ajoute : “C’est de son père Fred que le Président Donald Trump a appris à être un Ohev Israel (philosémite). Je crois que c’est la main de Dieu qui est derrière tout cela”.

David Friedman (à gauche) ambassadeur des Etats-Unis à Jérusalem, John Bolton (3ème à partir de la gauche) ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU

Alors que beaucoup ne croyaient pas que Donald Trump puisse être élu, un de ses amis juifs orthodoxes, son avocat David Friedman, aujourd’hui ambassadeur des Etats-Unis à Jérusalem, accorda une interview au périodique Makor Rishon en août 2016.

En Israël et dans le monde juif, trois mois avant les élections, Donald Trump était encore la grande inconnue. Certains lui prêtaient des sentiments antisémites. David Friedman, président d’une association d’aide à la yeshiva de Beth-El tentât de rassurer les Israéliens. Il illustra cela par une anecdote personnelle.

Lors d’un hiver particulièrement rigoureux, David Friedman était confiné pour les sept jours de deuil suivant le décès de son défunt père. Due à l’exceptionnelle tempête de neige,  personne ne mettait le nez dehors et il était impossible de circuler dans New York. Chose inouie, est alors apparu à la porte de David Friedman, Donald Trump dont on ne sait pas trop comment il avait fait le déplacement. David Friedman dit avoir été extrêmement touché par cette délicatesse du magnat de l’immobilier new-yorkais pour le réconforter, et de plus pendant la semaine de deuil, le nihoum avelim conformément à la Tradition juive.

Après une des plus rudes tempête de neige à New York

David Friedman ne savait pas alors que son client et ami Donald Trump deviendrait le Président des Etats-Unis. Que Donald Trump fasse transférer l’ambassade US à Jérusalem et qu’il serait le premier ambassadeur américain en poste dans la capitale éternelle du peuple juif, David Friedman était à mille lieues de s’en douter.

Pourtant, des allégations d’antisémitisme à l’encontre de Donald Trump dans certains cercles aux Etats-Unis sont proférées sans honte. En France aussi, notamment BHL dans Le Point affirmant en février 2017: “[…..] j’expliquais que les Juifs des Etats-Unis avaient tout à craindre de leur nouveau président, y compris le pire”.

Comme des menteurs empêtrés dans leurs mensonges, ils n’en démordent pas et argumentent que les gestes pour Israël du Président Trump ne seraient motivés que par des calculs politiques, à savoir attirer les voix des millions d’électeurs évangélistes.

Ces anecdotes ont eu peu d’écho dans des médias juifs, seulement deux sites en français, et quatre en anglais. Bien avant que Donald Trump ne songe à se faire élire, son éducation depuis la tendre enfance à honorer les Juifs ainsi que leurs traditions, son savoir vivre et sa générosité envers ses amis, sa fille Ivanka convertie selon la Loi juive et mariée à Jared Kushner un Juif observant, sa proximité avec ces derniers et ses fréquentes mentions affectueuses à ses “petits-enfants juifs”.

Jared et Ivanka Kushner se rendant à la synagogue pendant la fête de Souccoth

Une fois candidat, ses vibrants hommages au peuple juif et à Israël ; et surtout ses actes en conformité avec ses déclarations au-delà même de ce que les plus optimistes pro-Trump escomptaient : la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, le transfert de l’ambassade US à Jérusalem, le retrait des Etats-Unis de l’accord d’abdication au programme nucléaire iranien, l’interruption du financement américain à l’organisation onusienne UNRWA, les subventions coupées à l’Autorité terroriste dite “palestinienne”, la fermeture du bureau de l’OLP à Washington, la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Plateau du Golan, la déclaration sur la légalité des implantations en Judée Samarie, la coopération avec l’Etat d’Israël  accrue dans tous les domaines, politique, économique, diplomatique et militaire.  Bref, le plus philosémite et le plus proche ami d’Israël à la Maison Blanche de toute l’Histoire américaine, le Cyrus de notre temps.

D. Trump, le premier Président des Etats-Unis en visite officielle en Israel à se rendre au Kotel

Après cela, si on accuse encore Trump d’antisémitisme, cela relève de la psychiatrie. De surcroit, quand 70% du judaïsme américain principalement affilié aux mouvements réformé ou libéral abhorre le Président américain. En se mobilisant dans une obsession fanatique contre sa réélection, cette réalité ahurissante constitue le plus sévère acte d’accusation contre les réformés pour leur désertion du destin collectif juif, rendant par là-même dérisoire la controverse d’ordre théologique entre différents courants du judaïsme.

Gageons que les recours auprès de la justice américaine pour les irrégularités électorales aboutissent et que le Président Trump poursuive cette saga débutée par le rabbin Israël Wagner et par le promoteur Fred Trump pour un second mandat présidentiel.

Source: Jerusalem 24 17 novembre 2020

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