Ce qui est frappant aujourd’hui, c’est la réaction de défense des musulmans devant toutes les atrocités commises au nom de l’Islam à travers le monde, que ce soit Daesh, Boko Haram, ou les attentats terroristes en Europe. Les croyants vous diront à l’unanimité : «Ce n’est pas le vrai Islam», «Ce ne sont pas des vrais musulmans».
Il faudra un jour creuser cette question de l’Islam-vrai ! Comme s’il existait quelque part dans l’univers, au milieu de la voie lactée, enfermé dans un coffre-fort, un Islam pur, immaculé, vierge de toute souillure des hommes.
Mais une idéologie, une religion s’évalue et se juge à sa mise en pratique par les hommes. C’est comme si au temps de l’Union Soviétique des communistes, interpellés au sujet des horreurs du stalinisme, vous disaient : «Mais ce n’est pas ça le communisme, le vrai communisme, l’idéal, est dans les livres de Karl Marx.»
La vérité de l’Islam est là sous nos yeux
Mais le vrai Islam, la vérité de l’Islam est là sous nos yeux : des monarchies médiévales, des régimes absolutistes, des sociétés sans libertés, sans démocratie, gangrénées à mort par l’islamisme, machistes, incultes, où l’amour, c’est-à-dire ce qui fonde notre humanité, est partout interdit.
On lapide les femmes adultères, la loi oblige les filles à épouser leur violeur, et on condamne à mort quiconque affiche son athéisme. Sans parler de la misère intellectuelle : l’ensemble des pays arabes produit moins de livres que la Catalogne ! Voilà le vrai Islam, telle est la réalité tragique et pitoyable des musulmans aujourd’hui. Sinon, il faudra prévenir les 1,3 milliards de croyants pour leur dire qu’ils pratiquent un faux Islam, et les inviter à abjurer très vite avant qu’il ne soit trop tard.
Face à ce désastre, on continue à apprendre aux pauvres enfants que les Arabes ont inventé les chiffres, ce qui est faux, qu’Avicenne a inventé la médecine et que Jaber Ibn Hayane a inventé l’algèbre… À une époque où ces pays arabes et musulmans n’ont pas les moyens d’inventer, avec tout leur pétrole, un clou ou de produire une épingle à nourrice,
Je crois que l’Islam d’aujourd’hui, tel qu’il se répand à travers le monde, est une religion vidée de toute spiritualité, réduite à une série de rituels et de gestes qui transforment les hommes en créatures mécaniques, lobotomisées. Pressés d’échapper aux affres de la modernité et de la mondialisation, ils cherchent à trouver refuge dans un âge d’or de l’Islam qui n’a jamais existé.
Cet Islam-là, qui sert désormais d’asile psychiatrique à tous les réprouvés, paumés et drogués de la planète, devient la caution religieuse, et quasi divine du refus du monde, de l’ici-bas, du réel, en assurant à chaque psychopathe converti que la vraie vie commence après la mort. Midas des temps modernes, cet Islam low-cost transforme le crime en amour… de Dieu aux yeux des criminels et leurs coreligionnaires.
On peut m’objecter que je fais l’amalgame entre islam et islamisme, mais comment expliquer aujourd’hui que dans la plupart des chaumières de l’Islam, que ce soit à Tunis, à Alger, à Sanaa, Karachi ou Lahore, tout le monde applaudit à la décapitation du professeur français, Samuel Paty, qui a montré les caricatures du Prophète à ses élèves musulmans ?
Cette religion s’est muée en une forme de schizophrénie collective
Cette religion s’est muée en une forme de schizophrénie collective. Elle fait divorcer des millions d’hommes d’avec le monde ici-bas pour leur faire habiter l’au-delà. On peut dépecer le Soudan, raser la Libye, incendier le Yémen, brûler l’Irak, cramer le Liban, étrangler l’Iran, saccager la Syrie, on peut jeter tous les Palestiniens à la mer, cela ne fera pas descendre un seul chat dans les rues d’Islamabad ou de Casablanca. Mais si demain, un chrétien brûle un exemplaire du Coran, ou qu’un juif casse une chasse d’eau dans la Mosquée al Aqsa, vous aurez, à travers toutes les capitales de l’Islam, des millions de barbus, en folie, jurant de faire rendre gorge aux chrétiens et aux juifs. Tandis que d’autres illuminés feront irruption dans les synagogues et les églises pour égorger ces mécréants, koufar, qui ont osé souiller l’Islam !
© Mohamed Kacimi
Dramaturge, auteur très contesté de Moi, la mort, je l’aime, comme vous aimez la vie, ( 2017), Mohamed Kacimi avait répondu qu’il était “accusé d’apologie du terrorisme pour avoir voulu dénoncer le fanatisme religieux”: Ma pièce sur Mohamed Merah dérange parce qu’elle montre ce qu’est la haine islamiste. L’auteur de Jours tranquilles à Jérusalem ( 2019) se livre bien ici à un exercice libre et critique d’une réalité qu’il connaît comme nous.
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