Élus, intellectuels ou membres de la société civile, ces personnalités qui veulent préserver notre démocratie de la menace islamiste ont cosigné une lettre ouverte adressée au Président de la République Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex et au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin auxquels ils demandent la dissolution de la fédération « Musulmans de France » (ex-UOIF), proche de l’organisation islamiste des Frères Musulmans.
Pour de nombreux spécialistes, cette confrérie fait en effet figure de matrice idéologique du djihadisme. Nous diffusons cette lettre ouverte en association avec le site d’informations GlobalGeoNews.
Pour une dissolution de l’organisation Musulmans de France » (ex-UOIF)
Combattre l’hydre islamiste exige de frapper sa matrice idéologique au cœur.
Monsieur Emmanuel Macron, président de la République,
Monsieur Jean Castex, Premier ministre,
Monsieur Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur,
Le gouvernement veut lutter contre l’islamisme, qui vient encore de tuer dans notre pays. Lutter contre l’islamisme, c’est combattre les réseaux terroristes. Mais c’est aussi combattre l’idéologie qui les alimente. On sait que cette idéologie comporte deux variantes : le salafisme, et la mouvance des Frères musulmans.
Le salafisme est aujourd’hui bien connu et identifié. Son influence est repérée, notamment sur internet. Qu’en est-il de l’autre courant de l’idéologie islamiste ?
Les Frères musulmans, c’est d’abord une confrérie secrète fondée en Égypte, qui prône un islam politique et totalitaire, dont le but est d’imposer l’hégémonie de la loi islamique. Ennemis de l’Occident, soutiens du régime nazi, ses penseurs ont inspiré le djihadisme mondial. Elle a donné naissance à une mouvance internationale, dont la branche française est représentée par l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), renommée « Musulmans de France » en 2017 par calcul politique.
Implantée en France depuis les années 1980 par des militants islamistes étrangers, cette organisation historique des Frères musulmans a réussi à s’imposer auprès des gouvernements successifs. L’UOIF a pour objectifs d’enfermer l’ensemble des musulmans français dans une identité communautaire, de les faire basculer dans un islam fondamentaliste, de s’assurer la mainmise sur la représentation des musulmans, pour devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, aux niveaux national et départemental. Dans ce but, cette organisation instrumentalise la victimisation et attise la haine en diffusant la notion d’« islamophobie ».
La dissolution du CCIF, versant militant, activiste et populiste de l’islamisme en France, a été demandée. C’est indispensable. Mais il faut aussi s’attaquer à la structure historique, l’UOIF, avec ses prédicateurs, ses théologiens, et ses canaux de diffusion : les « Instituts Européens des Sciences Humaines » (IESH) de Château-Chinon et Saint-Denis, l’association « Havre de Savoir », ses écoles confessionnelles, ses mosquées, ses diverses associations. Toutes ces structures, parfaitement connues et identifiées par les services de l’État, sont directement affiliées à l’UOIF.
Le principal théologien des Frères musulmans, Youssef Al-Qaradawi, membre du comité scientifique de l’IESH de Château-Chinon, est la référence spirituelle des deux IESH et de l’UOIF. Interdit d’entrée en France depuis 2012, longtemps recherché par Interpol, il a justifié les attentats-suicides. Antisémite fanatique, partisan de la peine de mort pour les homosexuels, il appelle à la conquête de l’Europe par la prédication et l’idéologie.
Dans l’état actuel du droit, l’imprégnation idéologique des auteurs d’actes terroristes n’est pas directement reconnue dans le Code Pénal. Il y a urgence à adapter notre arsenal juridique à la réalité. Mais des actes immédiats sont possibles.
Est-il admissible que les ennemis de la République soient représentés dans une instance comme le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), chargé, avec l’Association Musulmane pour l’Islam de France (AMIF), d’organiser la formation des futurs imams ?
Est-il acceptable que des organisations islamistes en France, affiliées à l’UOIF, reçoivent des financements d’États étrangers, comme le Qatar qui appelle, notamment, au boycott des produits français ?
Est-il normal que ces structures puissent se déclarer « d’intérêt général », et ainsi se financer au détriment de l’argent des contribuables français ? Priver les associations antirépublicaines de ces avantages fiscaux, exiger des contrôles par l’administration fiscale, constituerait un pas significatif dans la lutte concrète contre l’islamisme.
La France, pays des Lumières et patrie de Voltaire, est la cible première des Frères musulmans, qu’il s’agisse du président turc R.T. Erdogan, ou du secrétaire général qatari de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM), Ali Al-Qaradaghi, qui prétend que l’assassinat de Samuel Paty « est une manipulation des services de renseignement français ». Ce dirigeant a participé à la « Rencontre Annuelle des Musulmans de France » organisée au Bourget par l’UOIF, en 2015. Plusieurs responsables de l’UOIF, comme Ahmed Jaballah et Larbi Becheri, doyens des deux IESH qui forment des imams (!), sont membres de cette instance internationale islamiste qu’est l’UISM.
Nos grands-parents ont su juguler l’idéologie nazie. Il est de notre devoir de combattre de façon implacable l’idéologie islamiste qui arme ceux qui commettent sans relâche des attentats sanglants sur notre sol.
La France traverse un moment historique. Il s’agit désormais de préserver la paix civile. Les Français attendent des pouvoirs publics qu’ils neutralisent les idéologues et les militants islamistes qui la menacent.
Il faut empêcher de nuire l’organisation historique des Frères musulmans en France.
Monsieur le président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l’Intérieur, nous vous demandons de dissoudre la fédération « Musulmans de France », ex-UOIF !
Atlantico. 16 novembre 2020
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