C’est une excellente chose que Marlène Schiappa puisse porter publiquement une critique légitime à l’égard de COEXISTER.
Mais tant que ces gens travailleront en lien avec le gouvernement – et l’Observatoire de la laïcité constitue ce lien avec le gouvernement-, tant que COEXISTER ou ETIC ainsi que la ribambelle d’associations similaires bénéficieront de subventions publiques pour traiter d’un sujet aussi régalien et indispensable que le principe constitutionnel de laïcité, tant que ces gens dévoieront librement ce principe avec les encouragements d’institutions publiques, il n’y aura pas de République en acte qui soit crédible et à la hauteur des enjeux.
On entend souvent Nicolas Cadène vanter les mérites de son sinistre bilan et évoquer ce chiffre : 59.000 euros, soit le budget annuel de fonctionnement de l’Observatoire.
Sauf que ce chiffre, s’il est vrai, doit être mis en balance avec celui des subventions que perçoivent les associations comme COEXISTER ou ETIC : bien supérieurs à l’année, nous semble-t-il.
Et il est là aussi, le vrai problème : celui d’avoir délégué à des associations une tâche régalienne. COEXISTER encourage le financement d’une mosquée frérosalafiste comme le « centre des Lumières » de Mitry Mory, mais l’Observatoire peut tranquillement rester à l’écart et s’en laver les mains au gel hydroalcoolique.
Les responsables de COEXISTER peuvent tranquillement débiter des âneries à longueur d’année et défier crânement les défenseurs véritables de la laïcité et des principes républicains, mais l’observatoire peut rester tranquillement une patte en dehors du jeu pour s’en laver la main gauche à l’eau bénite et encourager, de la main droite, ces associations à qui elle délivre des « brevets de République ».
C’est cela qu’il faut changer à présent. Si le GVT s’y emploie, tant mieux.
© Charles Meyer
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