L’éditorialiste, c’est-à-dire un auditeur moyen ayant le droit de disposer publiquement de sa parole, a tellement l’embarras cette semaine pour choisir son sujet que s’en est presque indécent. En effet, comment décider parmi la multitude d’événements ce qui mérite d’être mis en vedette principale ou américaine.
Tiens justement ! Ce fut bien les américains qui semblèrent tout accaparer : présidence, jolie vice-présidence, Pfizer et Covid 19 sans oublier F-35 et F-22. Rien que ça et vous avez déjà de quoi passer des heures à écouter tout le monde y compris les 20 chaînes de télé et radio, vous disputer avec votre meilleur copain ou copine et être vous-même politologue spécialisé sur l’histoire des 46 élections y compris celles qui menèrent au pouvoir des hommes dont vous n’aviez jamais entendu le nom auparavant. Avec ce coup-là en plus un défouloir quasi général de la presse européenne sur le président sortant et ne voulant pas sortir. Certains jours on se demande pourquoi ils se battent tous pour des jobs à peine supportables. Pfizer était l’espoir, il devient la solution. On apprend avec certitude qu’il est trop trop tard pour Donald Trump qui lui croyait encore sauver les meubles de la Maison-Blanche. Manne tombée du ciel pour Jo Biden et Natanyahu. Ce dernier a besoin de trois millions de vaccins pour sauver son fauteuil et surtout les vieux israéliens à qui on a garanti une mort douloureuse avec des tuyaux pleins les poumons. La même mort qu’on laisse entrevoir aux vieux français pour lesquels il faudrait procurer vite, vite, vite plusieurs dizaines de millions de doses. Ça sauverait au minimum la place du premier ministre et de quelques-uns de ses ministres. Et pour Emmanuel Macron on verra une autre fois.
Quant à Bibi convaincre le PDG des labos Pfizer a été relativement facile car Issu d’une vieille famille juive grecque. Ce très grand patron trouve là le moyen de remercier personnellement Israël le pays qui depuis quelques années déjà se porte à l’aide de la Grèce son pays d’origine.
Comment faire pour la France ? la demande européenne urgente est tellement importante ! Pour suivre le besoin mondial le laboratoire allemand découvreur de la formule magique a dû s’associer avec Pfizer. Alors mes amis, jouez au petit jeu : qui seront servis les premiers ? de la réponse, dépondront les héros publics, pas les scientifiques que vous avez vu et entendu jusqu’à plus soif sur l’avenir du virus. Mais n’oubliez pas les hommes politiques ne luttent pas forcément pour l’argent, ils luttent pour se faire élire, choisir et surtout tout diriger.
L’ego est tellement fort. Malgré tout, ils arrivent tout de même juste après les vrais sauveurs de la santé publique première étape de la bonne marche du monde.
© Serge Hajdenberg
Source: Radio J. 13 novembre 2020
Bonjour, il y a un Hadjenberg, journaliste chez « Médiapart », est il de votre famille?