Sarah Cattan. La juste colère arménienne après l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh

La police arménienne a procédé, mercredi 11 novembre, à de nombreuses arrestations de manifestants qui se rassemblent par centaines à Erevan.
La police arménienne a procédé, mercredi 11 novembre, à de nombreuses arrestations de manifestants qui se rassemblent par centaines à Erevan. VAHRAM BAGHDASARYAN/PHOTOLURE / REUTERS

Deux à trois mille personnes se sont réunies à Erevan hier 11 novembre, à l’appel de l’opposition, et ce malgré l’interdiction du fait de la loi martiale, pour dénoncer l’accord de fin des hostilités au Haut-Karabakh consacrant une victoire de l’Azerbaïdjan.

La police arménienne a procédé, mercredi 11 novembre, à de nombreuses arrestations de manifestants qui se rassemblent par centaines à Erevan ARTEM MIKRYUKOV / REUTERS

Si des militants et responsables du parti « Arménie prospère » ont été arrêtés, une foule a rejoint par centaines ces manifestants hostiles à Nikol Pachinian, premier ministre arménien traité de « traitre qui en capitulant avait vendu l’Arménie à l’Azerbaïdjan. « .

« Vous ne pourrez pas arrêter tout le pays », fut-il lancé aux policiers par un Député du Parti « Arménie prospère »

Pour rappel, après six semaines d’affrontements meurtriers pour la région indépendantiste du Haut-Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé mardi un accord de fin des hostilités sous l’égide de Moscou, les forces arméniennes étant au bord de la débâcle.

Pour rappel encore, cet accord signé à l’issue de combats qui ont fait a minima quelque 1 500 morts consacre d’importantes victoires militaires azerbaïdjanaises .

Nikol Pachinian, jugé par l’opposition « responsable de cette défaite humiliante » , a défendu sa décision en soutenant que signer la cessation des hostilités avait été le seul moyen de préserver la survie de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh: « Nous avons gardé ce que nous n’aurions pas pu conserver » en cas de poursuite des combats, a-t-il affirmé sur sa page Facebook.

Que dit l’accord de fin des hostilités

L’accord signé prévoit notamment la rétrocession à l’Azerbaïdjan de nombreux territoires. Les terres restant sous contrôle arménien seront reliées à l’Arménie par une bande de terre de cinq kilomètres de large surveillée par la Russie, qui conforte de facto son pouvoir sur l’Arménie. La question du Karabakh n’est, on le voit, pas réglée.

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1 Comment

  1. « La juste colère arménienne » ? Pourquoi prendre position ? Qu’en savez-vous ?

    L’Azerbaïdjan était plus fort. Moyennant, entre autres, des armes israéliennes dont des drones ; certes de surveillance mais aussi armés de missiles de précision.

    Sinon c’est la paix russe ; normal ; il s’agit des marches de l’empire des Tsars et de l’union soviétique et la Russie retrouve son rôle ancestral.

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