Charles Rojzman. Confessions d’un confiné

Je ne possède rien : ni maison, ni voiture, ni réserve d’argent ou d’actions en bourse. Je n’ai jamais accepté de faire des compromissions avec ce que je pensais être juste.

Je ne suis pas un saint, non plus. J’aurais pu avoir une vie tranquille et sécurisée. Je n’ai aucun mépris pour ceux qui ont fait des choix de vie différents.  Je n’ai pas de mérite pour avoir suivi un chemin qui m’a peut-être été imposé par un destin de survivant.

Ma vie fut émaillée d’erreurs et je sais le mal que j’ai pu faire à d’autres. J’aime le « pêché » de chair passionnément et avec excès, jusqu’à l’imprudence.

Je suis impatient, avide, maladroit parfois dans mes relations.

Mais je combats tous les jours le mensonge et le fanatisme idéologique ou religieux qui demande la pureté et la sainteté tout en cachant avec hypocrisie ses tares et en particulier sa quête du pouvoir suprême.  

Je crois que nous sommes sortis de l’ère patriarcale qui offrait la vérité et demandait l’obéissance et que nous sommes condamnés au doute et à la recherche du sens. La peur et la haine nous accompagnent et nôtre tâche ultime consiste à les surmonter pour devenir des individus libres et autonomes.
Perdus entre deux mondes, l’un qui finit et l’autre qui commence dans les douleurs de l’enfantement, nous avons besoin d’une nouvelle éducation à la vie démocratique, qui promeut le débat et le conflit entre des êtres capables de folie et de raison tout à la fois.

Je l’ai cherchée ardemment et crois l’avoir trouvée. C’est notre seule chance pour réaliser une vie en commun, créative et passionnante, malgré les périls ou peut-être grâce à eux.  

© Charles Rojzman

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