Nos folies qui s’activent en temps de psychose collective (démagogie, propagande, idéalisation de soi, surpuissance, impuissance, bêtise, illusion, soumission aux autorités, sadisme, masochisme, avidité, etc.) semblent s’être données rendez-vous autour d’une épidémie virale respiratoire qui ne devait pas tuer davantage qu’une grosse grippe saisonnière.
Comment cuisiner indéfiniment les restes d’une épidémie saisonnière pour nous empoisonner collectivement ?
(Recette imaginée à partir d’informations toutes vérifiables)
Par Yves Lusson, intervenant en Thérapie sociale TST et journaliste scientifique
Dessins de Sophie Vaupré, plasticienne et enseignante en école d’art
Choisir parmi les virus respiratoires saisonniers un beau spécimen des plus exotiques (chinois de préférence) qui circule bien. Laisser passer le pic épidémique naturel (la fameuse cloche). Attendre quatre à cinq bons mois, si possible jusqu’à la saison où nos systèmes immunitaires sont à nouveau mis à l’épreuve par le retour du froid.
Commencer par inonder le fond de votre cocotte de millions de tests du-dit Virus. Choisir les plus sensibles, qui rendent positifs même les porteurs sains – qui ne sont pas (ou plus) contagieux -, les porteurs d’autres virus, et ceux qui n’ont plus en eux que des traces du Virus mort. Choisir également les tests qui ont un fort taux d’erreur pour créer une multitude de faux positifs. Dissimuler la réalité selon laquelle nous sommes tous porteurs de nombreux virus. Démultiplier ces tests dans la population et rapporter chaque jour les dizaines de milliers de « cas » ainsi obtenus (en les confondant avec les malades) pour faire monter la sauce de la psychose.
Récolter quotidiennement et soigneusement le nombre de décès estampillés du Virus. Veiller à y inclure les personnes âgées, ou atteintes d’une maladie grave, décédées AVEC le Virus et non forcément du Virus. Isoler ce nombre des 1700 décès quotidiens (en moyenne) que compte un pays de 67 millions d’habitants.
Recouvrir discrètement d’un voile ces 1700 décès, en dissimulant bien la réalité selon laquelle, depuis toujours, des dizaines de personnes meurent chaque jour en France AVEC une infection respiratoire, surtout en automne et en hiver pendant les épidémies saisonnières (et non pas nécessairement A CAUSE de cette infection).
Une fois ce chiffre bien saisi, veiller à ce qu’il gonfle sans cesse pour maintenir l’angoisse et la paralysie à son niveau maximum, en faisant croire à une « deuxième vague » dévastatrice.
Pour cela :
1/Tester tous les jours un peu plus les personnes atteintes d’autres maladies, ou en fin de vie, et si elles sont positives, les comptabiliser parmi les décès du jour du Virus.
2/Continuer à ne pas soigner convenablement les malades du Virus dès les tous premiers symptômes avec les traitements qui ont pourtant fait leurs preuves du côté de Marseille notamment…
3/Continuer à fragiliser la population, surtout les plus âgés :
a/En les obligeant à se coller un masque rempli de microbes et de virus sur le nez toute la journée.
b/En les coupant toujours un peu plus de ce qui les maintient en bonne santé : leurs rencontres régulières avec leurs proches, leurs interactions sociales, culturelles, leurs activités physiques, leurs habitudes quotidiennes, leurs libertés, etc.
c/En maintenant l’angoisse et le stress à leur maximum pour contribuer à affaiblir leurs défenses immunitaires, principal rempart aux virus.
Prendre un certain plaisir revanchard à voir ainsi reprendre la maladie, reprise que vous avez vous-même provoquée en bonne partie tout en affirmant que c’est vous qui en limitez la propagation avec vos « mesures sanitaires ». Bien culpabiliser ceux qui doutent de vos décisions. Les censurer le cas échéant. User du chantage affectif jusque dans les plus hautes institutions, y compris pourquoi pas à l’Assemblée nationale.
De la même manière, monter en neige le nombre quotidien de personnes occupant un lit de réanimation.
Le délayer en remplissant les services de réanimation de malades de plus en plus âgés (même au delà de 90 ans, ce n’est plus un problème) ou de malades qui jusqu’alors n’étaient pas envoyés en réanimation.
En aucun cas ne dépenser 400 millions d’euros pour équiper les hôpitaux de 4000 lits de réanimation supplémentaires, en formant du personnel, ce qui résoudrait efficacement et une bonne fois pour toute les problèmes d’engorgements pendant les reprises épidémiques saisonnières.
De même, ne pas mobiliser les lits de réanimation du secteur privé.
Préférer les « confinements-déconfinements » à répétition (nocturnes ou complets) de toute la population qui finissent par dissoudre des pans entiers de la vie du pays : le spectacle vivant, la culture, les arts, le sport, les évènements populaires, mais aussi la restauration, les petits commerces, les librairies, la vie associative, tout ce qui contribue à l’identité du peuple et donne du sens à la vie. Créer au passage des millions de chômeurs, de désespérés, de fous, de suicidaires, générer un trou de 200 milliards d’euros au frais des contribuables et plonger le pays dans la ruine.
Noyer un soupçon qui grossit dans la population : le nombre de vrais malades – et de décès – repart à la hausse en suivant une courbe douce (sans commune mesure avec la courbe exponentielle de la vague épidémique du printemps)… depuis que le port du masque est obligatoire, c’est-à-dire depuis que nous sommes contraints de respirer toute la journée dans un nid à microbes et à virus, et depuis que l’activité physique et/ou sportive est devenue très compliquée, au moment précis où nos systèmes immunitaires s’affaiblissent avec le raccourcissement des jours et l’arrivée du froid.
Ne pas incorporer les bons chiffres de la Suède (par exemple) – qui ne confine pas, qui n’oblige pas le port du masque -, ce qui ferait rater la recette à coup sûr.
Ne surtout pas incorporer non plus les chiffres qui montrent qu’il n’y a pratiquement pas de surmortalité par rapport aux années précédentes (+1% depuis mai par rapport à 2019), à part pendant le « confinement de mars-avril », période durant laquelle on a laissé mourir des milliers de gens seuls chez eux (avec du Doliprane), en les isolant de leurs proches et en empêchant les médecins généralistes de les soigner et de les accompagner humainement (arrivés aux urgences en extrême limite, il était trop tard).
Cacher également le faible pourcentage de malades du Virus qui finalement en décèdent : 0,4%, soit moins que la grippe (0,5%), et – comme la grippe – parmi les plus âgés et/ou les plus malades.
Ajouter dans la cocotte des bouquets de plantes amères (la liste est infinie), à savoir les interdictions de tout ce qui fait le sel de la vie, de tout ce qui nous maintient en santé psychique (et donc physique), qui donne du sens à nos existences humaines : nos occasions de sortir respirer, de bouger, de nous retrouver, de partager, d’élaborer, de créer, de célébrer, d’être ENSEMBLE.
Choisir la cuisson à l’étouffé, et ce, durant des journées interminables : pour cela, mettre le couvercle sur tous les visages, tous les sourires et surtout toutes les bouches, qui nous permettent de parler, de crier, de rire, en faisant réduire à néant les mots de Françoise Dolto – « nous n’existons que parce que nous sommes reliés aux autres par la parole », ou bien ceux d’Emmanuel Levinas – « le visage me parle et, par là, m’invite à une relation sans commune mesure avec un pouvoir qui s’exerce, fût-il jouissance ou connaissance ». Prendre soin de bien invisibiliser et bâillonner tout le monde, y compris les enfants, les chanteurs d’opéra, les femmes qui accouchent… Oser la mesure ultime d’obliger le port du masque en famille à la maison.
Cuire longtemps à feu doux jusqu’à ce que la cocotte soit à la limite d’exploser.
Servir sur les plus grands plateaux médiatiques, en gardant bien à l’esprit que plus c’est gros, mieux on le gobe.
© Yves Lusson
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