Sarah Cattan. Bariza Khiari, signataire de la pétition contre l’imam Chalghoumi

Au vu du surprenant soutien apporté par Bariza Khiari, vice-présidente PS du Sénat, ambassadrice du Président alors en campagne, sa Madame Islam même, nous avons voulu en savoir davantage sur la dame : comment et pourquoi une personne un brin avisée, une Politique a minima responsable, vient-elle se vautrer dans la boue en venant signer et relayer, sans discernement aucun, une pétition fort discutable puisqu’elle demande rien de moins que cela : que l’Imam Hassen Chalghoumi ne représente plus les musulmans de France.

Chacun sait les menaces graves encourues par l’Imam Chalghoumi, pour le grand tort qu’il eut de prôner des idées politiquement incorrectes aux yeux de son ennemi déclaré, l’islamisme. N’a-t-il pas, en 2018, été l’un des trois cents signataires aux côtés de Nicolas Sarkozy, du Grand Rabbin de France Haïm Korsia, de Bernard-Henri Lévy et d’Alain Finkielkraut à signer une tribune demandant à ce que des versets du Coran fussent frappés de caducité.

N’a-t-il pas de surcroît eu le front, contrairement à beaucoup d’autres, silencieux, indifférents ou complaisants, de désigner et condamner l’antisémitisme d’origine arabo-musulmane et notamment celui qui sévissait dans les banlieues.

N’a-t-il pas enfin honoré de sa présence de bien tristes commémorations. N’a-t-il pas engagé une longue route aux côtés de son ami Marek Halter. N’a-t-il pas, surtout, été trop ami de la Communauté juive. N’a-t-il pas enfin été l’imam éclairé que nombre de plateaux voulurent inviter et écouter. Jusqu’à France Culture, voyez-vous, et ça, certains n’ont pas aimé. Certains ? Les mêmes qui, pour illustrer l’odieuse pétition espérant le disqualifier, ont choisi parmi les mille photos de lui celle où il posait, sourire aux lèvres, en Israël… Quel mépris pour les musulmans de France que de croire que tous ils tomberont dans ce piège grotesque.

Ainsi donc, Bariza Khiari a cru bon de se mêler à ce vil combat, répondant avec un mépris frisant le dégoût que Hassen Chalghoumi, imam éclairé et citoyen républicain, homme bienveillant et toujours délicat, ne saurait représenter les musulmans de France, et donc Elle, la classe incarnée, osa parler à son propos de… repoussoir.

Juste un peu de recherche pour noter non sans intérêt que la dame avait, lors du séjour de Mahmoud Abbas à Paris en 2017, rencontré le président à vie de l’Autorité palestinienne et du Fatah qui la fit, comme à 6 autres personnalités, « citoyenne d’honneur pour son rôle de soutien aux aspirations palestiniennes ». La chose se passa au cours d’une cérémonie au Meurice et Mahmoud Abbas, dans son discours, usa des mêmes clichés éculés à l’encontre du Voleur de terres qui pratiquait l’apartheid.

Je ne sache que la dame ait signé la pétition en faisant valoir son diplôme de citoyen d’honneur palestinien, ce document-passeport remis en présence de Saeb Erekat, Secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine, et autres officiels. C’est la seule presse libanaise qui mentionne en arabe la chose : cette discrétion releva-t-elle du fait que parmi les récipiendaires figurât une élue française…

Une brève de Wafa, l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, rapporte encore que le Président Mahmoud Abbas avait conféré à Dame Bariza Khiari, membre du Sénat français, la citoyenneté d’honneur palestinienne, en reconnaissance de son rôle dans la promotion de l’amitié entre les relations de Palestine et la France, et de son soutien aux aspirations du peuple palestinien pour la liberté : Bariza Kiari se dépensa en effet beaucoup pour faire avancer la cause palestinienne , et, arguant de sa volonté de paix pour tous, on notera que jamais elle n’eut un mot pour dénoncer le  terrorisme palestinien.

La même signa évidemment le 25 février 2017 dans le JDD la Lettre de 154 parlementaires adressée à François Hollande et intitulée : La France doit reconnaître l’Etat de Palestine.

Colportant le mensonge révisionniste voulant qu’Israël aurait été créé à cause de la Shoah, Bariza Khiari déclarait à ce propos : Cette dette s’est exprimée par la reconnaissance de l’État d’Israël. Mais cette dette, ce n’est pas aux Palestiniens de la payer.

Elle raconta encore que la bienveillance pour Israël puisait ses racines dans la faute de Vichy, mais que ce capital de sympathie, réel et puissant, ne devait pas interdire de constater l’asymétrie des forces et, par conséquent, l’injustice faite aux Palestiniens.

Elle déclara maintes fois, pointant l’Etat hébreu, sa réprobation face à cette entreprise coloniale.

Elle rejeta encore la volonté de négociations directes demandées par Israël par ces mots :  L’appel à la négociation à huis clos est devenu une arme pour tuer dans l’œuf toute vraie négociation et le tête-à-tête entre les différentes parties a montré ses limites. Il faut donc sortir de ce cercle infernal et prendre des initiatives…Sans horizon politique, c’est la violence aveugle qui domine.

Elle reçut, en 2013 le Prix « Personnalité Politique » de l’association Cojep, une association turque pro-Erdogan.

La transcription de nombre de ses interventions est disponible sur le site du Sénat. Ne cherchez pas : vous ne trouverez pas un mot sur le terrorisme palestinien et les centaines de victimes civiles qu’il fit.

Cerise sur le gâteau, Bariza Khiari fit partie de ceux qui soutinrent activement le terroriste franco-palestinien Salah Hamouri, jugé et emprisonné, avant d’être relâché dans le cadre de l’échange ayant permis la libération de l’otage du Hamas, Guilad Shalit. A ce titre, elle signa un appel pour qu’il fût libéré en mars 2009 et alla jusqu’à cosigner en juillet de la même année une lettre au Président de la République, lui demandant de ne pas l’oublier.

La même, proche d’Emmanuel Macron durant la campagne pour la présidentielle, attribua évidemment les violences des banlieues à un seul besoin de justice.

C’est encore elle qui cosigna en juillet 2016 la tribune écrite par des Français musulmans, tribune qui condamna les attentats perpétrés en France mais omit – que c’est ballot- de citer les victimes juives, qu’elles fussent celles de l’école de Toulouse ou encore celles de l’Hyper-casher. Pour rappel, le CRIF et l’UEJF dénoncèrent cet oubli qualifié de lourd de sens par Hélène Keller-Lind.

Bariza Khiara se prononça enfin contre les lois mémorielles : elle fit en effet partie des élus qui présentèrent un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi réprimant la négation du génocide arménien : selon elle, il ne revenait pas aux parlementaires de s’occuper des « questions d’histoire ».

La journaliste Véronique Chemla rappela à raison que cette élue à la triple nationalité ne pouvait ignorer que l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas versait des salaires confortables aux terroristes en prison ou des allocations aux familles de ceux qui avaient péri en commettant leurs forfaits. La journaliste moqua encore le plaidoyer au Sénat en janvier 2009 dans lequel Bariza Kiari reprenait le cliché Cette prison à ciel ouvert qu’est Gaza, où, selon elle, en guise de lumière, ses habitants avaient celle des bombes au phosphore blanc.

Voilà. C’était pour vous narrer un peu la qualité de la Sénatrice qui qualifie l’Imam Chalghoumi de repoussoir et implore les media de cesser d’inviter cet objet dédaigné qui ne saurait à ses yeux représenter les musulmans de France.


Pour info, qui monta au créneau en 2013 pour défendre avec la vaillance et l’honneur qu’on lui sait Bariza Khiari ? Mediapart[1] himself, bien sûr, dans un papier intitulé Bariza Khiari et les fantasmes de l’extrême-droite, laquelle aurait été choquée qu’une algérienne pût siéger au Sénat.

Je ne sais si c’est depuis, mais la belle fait partie des compères dont le blog est abrité par le magazine d’Edwy Plenel. Ainsi, au 18 juin 2019, elle y a posté l’interview qu’elle donna au Quotidien d’Oran. On y apprend d’abord que l’on avait mésestimé ses mérites : la dame est encore Juge à la Haute-Cour de justice de la République, Chevalier de l’Ordre national du mérite, et elle préside L’Institut des cultures d’islam. Ce qui à mon sens rend encore plus impardonnable sa position récente. Elle y dit :  J’ai toujours été persuadée que les compétences effaçaient dans le regard de l’Autre l’appartenance. […] Les discriminations sont des morts sociales.

Lorsque le journaliste lui demande ce qu’elle pense de ces jeunes qui sont parfois tentés par des engagements djihadistes, elle répond que Cela est tout à fait regrettable, mais qu’il est possible que la République n’ait pas été suffisamment à l’écoute de cette frange de la population.

L’honnêteté m’oblige à mentionner que, concernant l’interdiction de la musique prônée par le fameux imam de Brest, elle déclara : Décréter que la musique est illicite, ce serait vouloir interdire à des oiseaux de chanter.

Mediapart, elle le soutient, à donf

La même considère que les Musulmans dans ce pays n’ont pas à s’excuser pour les actes commis par une bande de cinglés, et ajoute que le projet de déchéance de nationalité a été la cause de sa rupture avec le Parti socialiste : Si j’ai quitté le PS, c’est aussi à cause de « cette forme hystérique de laïcité » dans laquelle je ne me reconnaissais pas, ajoute-t-elle.

On pourrait aujourd’hui lui opposer ses belles déclarations concernant la voie soufie où, dit-elle, il n’y a pas de sectarisme.

On apprend enfin qu’elle est la représentante personnelle du Président Macron et de la France dans un fonds intitulé ALIPH qui est une fondation de droit suisse où certains Etats ont beaucoup investi pour la préservation du patrimoine dans les zones de conflits.

Voilà. Ce que je voulais vous dire sur celle que d’aucuns appelèrent l’atout d’Emmanuel Macron dans le monde musulman, la grande dame à laquelle la personne d’Hassen Chalghoumi donne… des boutons.

A charge pour notre Président et son gouvernement en plein ménage d’écarter un brin cette personne de peu de qualité.

Avec Europe Israël et ©Hélène Keller-Lind

https://www.europe-israel.org/2017/04/ambassadrice-demmanuel-macron-vice-presidente-ps-du-senat-bariza-khiari-est-citoyenne-dhonneur-palestinienne/


[1] Article de François Munier. Mediapart. 4 novembre 2013

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