Charles Meyer. Les dirigeants européens sont faibles

A gauche, Donald Trump, égal à lui-même. A droite, Adolphe Hitler au croissant de lune. Qui NOUS menace ouvertement, les Européens, dans cette vidéo partagée sur à peu près tous les réseaux sociaux.

Et devinez qui est surveillé par les mêmes réseaux sociaux ? A votre avis, des petites pastilles pour expliquer aux moutons d’Erdogan que les appels à peine masqués à la haine dirigés contre NOUS sont des propos par ailleurs mensongers et que c’est MAL ?

Parce que vilipender un président fantasque qui secoue la politique intérieure américaine mais a démontré sur à peu près tous les autres sujets internationaux à l’exception peut-être du climat, qu’il n’était pas si nuisible que ses prédécesseurs (et j’en suis navré, mais je suis Français et je n’ai pas envie de me mêler de politique intérieure américaine et seuls les effets de ce que décide ce pays sur NOS intérêts m’importe).. ben passe encore.

Marquer les publications de petites pastilles « fake news » ou « information non contrôlée » ou encore « média financé en partie ou entièrement par le gouvernement du pays crypto fasciste X« , passe encore.

Mais dans ce cas, pourquoi les seuls à échapper à ce filtrage vertueux sont la plupart du temps nos vrais ennemis ? Un problème de courage peut-être ?

Parce que dans une grande démocratie comme l’Amérique , il est peut-être possible d’élire Trump, mais il est tout autant loisible au Peuple américain de s’exprimer librement jusqu’à honnir son président et vomir sa crinière orange. Et même de l’éconduire au suffrage suivant.

Je sais aussi que les dirigeants européens sont faibles. Que des GAFA et des entreprises comme Facebook et Twitter sont d’autant plus inquiétantes qu’elles choisissent l’indignation et la prudence en creux des lâchetés usuelles du camp autoproclamé du bien qui fait autant de mal depuis trop longtemps.