Donald Trump : Accident ou mutation des USA ?
Il arrive parfois qu’on ait besoin de temps, pour reconnaitre ce qu’une minorité tente de nier.
Plus personne ne peut prétendre que Donald Trump a été élu par accident lors des dernières élections.
Si Joe Biden devenait le nouveau président des États-Unis, les choses ne changeront pas du tout au tout.
Si, comme je le pense, Trump se confirme, les Français et nombre d’européens vont pousser un grand soupir de désolation.
Un sondage indique que 82% des Français, s’ils avaient pu voter, auraient glissé un bulletin Joe Biden dans l’urne.
Une étude BVA révèle même qu’ils n’auraient été que 9% à voter Donald Trump.
C’est simple, le président sortant a toujours été foncièrement impopulaire en France.
Et comme la France a une légère propension à considérer qu’elle sait toujours ce qui est bon pour les autres, elle a tendance à croire, depuis quatre ans, que cet invraisemblable Président était en fait illégitime.
Même si, petit détail, il avait bel et bien été élu démocratiquement.
Et qu’il peut donc encore être réélu.
Ce serait et c’est déjà une énorme surprise pour les Trumpo-sceptiques.
Mais c’est probablement que les français n’ont pas vu que Trump n’était pas un accident de l’histoire de la démocratie, mais le produit de ce qu’est devenu une partie de l’Amérique profonde, un pays conservateur, protectionniste, centré sur lui-même et hostile à cette mondialisation dont il détient pourtant quelques-uns des plus beaux fleurons.
PETIT RAPPEL : le coronavirus nous a rappelé les méfaits d’une mondialisation massive.
La personnalité de Biden est l’exact contraire de celle de Donald Trump, pourtant sa politique ne pourrait pas s’annoncer dans tous les domaines comme l’exact inverse de celle des Républicains.
De plus, il ne faut pas croire que la relation entre la France et ls USA se seraient d’un seul coup transformée en lune de miel.
A priori, ce sont d’ailleurs les Allemands qui ont le plus à gagner avec l’arrivée d’un nouveau locataire à la Maison-Blanche. Donald Trump ne supportait pas Angela Merkel, ce qui a laissé depuis trois ans un petit espace à Emmanuel Macron dans sa relation (malgré tout tendue) avec le président américain.
Est-ce que la France pourrait avoir une petite carte à jouer ?
Peut-être OUI !
Mais surtout, pas d’angélisme.
Le premier mandat de Trump a imposé un changement de regard de Washington sur la Chine.
De ce point de vue, rien ne sera plus comme avant.
Et si les relations avec Pékin restent hostiles, celles avec l’Europe resteront elles aussi distantes, parce que l’Amérique, désormais ne croit plus au multilatéralisme.
Même chose pour les échanges commerciaux : quel que soit le vainqueur, on peut espérer que les agressions caractérisées cesseront un jour, mais sur le fond, Républicains et Démocrates ont changé depuis quatre ans : ils ont désormais l’humeur protectionniste.
C’est un fait, la France n’a probablement pas perçu ce qu’était devenu l’Amérique, depuis quelques années.
Elle n’a pas compris que, derrière l’homme caricatural qu’est Trump, et que les français adorent détester, c’est toute la sociologie du pays qui avait muté.
Il faut toujours se méfier des parallèles ou des comparaisons trop hâtives, mais le candidat, homme ou femme qui réfléchit à l’élection de 2022, devra regarder en détail ce qui a conduit à cette surprise incroyable qui ce matin reste plus que probable : la réélection de Trump.
© René Seror
82% des Français complètement désinformés par une propagande digne d’un régime fasciste ou/et communiste : ils auraient voté pour un candidat et un parti (démocrates) qui soit dit en passant détestent la France et l’Europe.
N’exagérons rien.
A 17H30 le nombre des grands électeurs déjà acquis par Biden et de 238, par Trump 216.
Les votes par correspondance sont en cours de comptage; or, il représente la majorité des suffrages exprimés et sont considérés comme majoritairement Biden.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Trump voudrait un arrêt de comptage par la cour suprême.
On sera plus malins dans 48 heures…