Sarah Cattan. Suivre le modèle israélien pour vaincre le terrorisme islamiste?

Nadav Argaman et Yossi Cohen. Le Shin Bet et le Mossad

Ils sont désormais nombreux, hommes politiques, tous partis confondus, à demander que le Gouvernement s’inspire du modèle israélien en matière de lutte contre le terrorisme.

Hommes politiques ? Mais encore citoyens. De par le monde. Unis par une même volonté : contrer la menace islamiste.

Il y a quatre ans déjà, après le terrible attentat du 14-Juillet à Nice, le président de la région Normandie avait appeler à israéliser notre sécurité pour mettre hors d’état de nuire tous les individus potentiellement dangereux.

Depuis la décapitation de Samuel Paty et l’attentat en la Basilique de Nice, tous regardent à nouveau du côté de l’Etat hébreu : son efficacité dans la lutte contre l’islam radical appelle à suivre le modèle pour mener la guerre : Il faut rentrer dans un monde de vigilance. En Israël, chaque citoyen a le devoir de signaler ce qui lui paraît suspect pour protéger l’ensemble de la société: Il faut faire de chaque Français une vigie. C’est donc une organisation différente de la société dans laquelle il faut rentrer, a déclaré Christian Estrosi, suivi par le député LR des Alpes-Maritimes, lequel a fait remarquer qu’Israël, depuis sa création, avait dû lutter pour sa survie et avait  su maintenir son régime démocratique tout en triompher de ceux qui voulaient sa destruction : C’est pour moi un modèle dans la lutte contre le terrorisme qui doit nous inspirer, avait conclu Eric Ciotti.

D’un Xavier Bertrand aux rangs du RN, même constat : l’exemple de l’État hébreu est aujourd’hui cité : En Israël, quand un individu est sérieusement soupçonné d’un possible passage à l’acte terroriste, on l’appréhende et on le présente à une juridiction. Nous, on ne peut pas le faire, entend-on à raison. On peut très bien être une démocratie mais savoir se protéger et protéger la population, argue dans Le Figaro le Président LR des Hauts-de-France, suivi dans le même media par une Valérie Pécresse :  Ce qui est certain c’est qu’Israël sait ce que c’est de vivre avec une menace terroriste latente. Ils ont développé, grâce à l’intelligence artificielle, des logiciels de repérage des comportements suspects. Sur ce point-là, ils sont très en avance. On peut apprendre d’Israël sur ces technologies de sécurité et de prévention des attentats.

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3 Comments

  1. Alors tous en « démocrature » comme a dit J.P Elkabach? « Taisez-vous Elkabach «  avait dit Marchais! Mauvais jeu de mot ou la vieillesse est un naufrage ? ! Bien sûr qu’il faut s’inspirer du modèle israélien qui a su préserver la démocratie et privilégier la sécurité de ses concitoyens et non comme en France celle des « assaillants « ces agresseurs qui ont toujours de bonnes excuses selon certains.

  2. Adopter le système israélien serait pour la France un changement de paradigme ; un tremblement de terre législatif et constitutionnel ; une révolution mentale.
    Car il ne s’agit pas seulement de matériel et de logiciel informatiques… Il s’agit d’infiltration et de noyautage « humains », de barbouzeries et bien davantage.

    Exemple : en Israël les maisons des terroristes, condamnés ou morts, sont démolies ; à l’explosif ou au bulldozer, c’est selon. Et s’il s’agit d’appartements, ils sont murés et rendu inutilisables par d’autres moyens. C’est légal.
    Vu que les coupables n’habitent que rarement seuls cela suppose une punition collective de tout l’entourage ; famille et même voisins.

    Sans oublier que l’entourage fait souvent l’objet d’arrestation et d’interrogation aux méthodes bien particulières… ET légales. L’effet sur le gagne-pain de la famille est parfois dévastateur.

    Parfois ce n’est pas beau mais souvent ça marche. Un terroriste prêt à sacrifier sa vie pourrait hésiter de faire souffrir son entourage après sa mort ; et l’entourage, connaissant les conséquences, avertit souvent la sécurité israélienne pour empêcher l’attentat quitte à « donner » le terroriste au préalable.

    Cela fait longtemps que des policiers « spéciaux » français effectuent des séjours en Israël pour y évaluer et apprendre les méthodes. La collaboration existe bien.

    Ce n’est plus un problème de savoir-faire désormais. La décision politique ne viendra que si l’opinion publique est prête à l’accepter.
    En France ce n’est pas pour demain.

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