Ces gamins ont fait le chouf tout simplement, comme on prévient les grands frères qui dealent, comme on renseigne les grands frères qui recherchent le khouffar, le gahouri pour lui faire la peau.
Le tribalisme solidaire de l’oumma a parlé.
C’est le Big Brother Islamique qui s’est affirmé comme lorsque le jeune Fouad de 25 ans, homosexuel, m’a expliqué qu’il a été surpris par ses frères avec un garçon lorsqu’il avait 19 ans et qu’il a été tabassé puis séquestré pendant 5 mois dans une chambre d’un HLM, attaché. Tout le quartier savait mais c’était un « zamel » et il n’avait que ce qu’il méritait.
Sa mère lui donnait ses repas et soutenait les grands frères qui l’avaient enfermé.
Un jour il a réussi à s’enfuir et il est parti loin dans le sud de la France, un oncle, émancipé, lui offrait un toit et le couvert, il a fait sa vie et est épanoui mais refuse de loger là où ses « coreligionnaires » font communauté, pour éviter le pire.
C’est aussi toutes ses filles maghrébines dans les années 80, qui étaient surveillées par leurs frères, leurs cousins, tout le quartier et qui devaient flirter avec des « Français » en dehors des territoires de leurs mâles alpha et de leurs supplétifs choufs qui balançaient des infos pour 50 francs, 10 francs, et lorsqu’elles se faisaient coincer, se faisaient tabasser et ramener à la maison, vérification de la virginité chez le toubib et mariage forcé au bled avant que le « déshonneur » arrive.
Nous avons fermé les yeux
Nous avons fermé les yeux sur ces coutumes et ces comportements, nous communions avec Harlem Désir et Daniel Balavoine, touche pas à mon melting-pot !
On était tous frères et un couscous, un thé à la menthe et quelques zlabbias et tout allait s’arranger à la longue.
C’est Farid, 8 ans, dans ma rue qui touchait chaque jour 10 francs par son père Bachir pour lui faire le compte-rendu de la journée de ses deux sœurs. Bachir qui arrivait entre 20 h et 21 h chaque soir en coupant le moteur de sa Renault 11 pour parcourir les 30 derniers mètres jusque devant son entrée de garage.
Samuel Paty est mort, il a payé le prix de tous nos aveuglements, de toutes nos lâchetés, de toutes nos démissions, de nos mensonges, de notre antiracisme devenu fou. Des mensonges qui ont commencé il y a près de 40 ans.
© David Duquesne
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