Que peuvent bien leur faire les titres « Crime collectif ». « Ils ont tous du sang sur les mains. » Les dessins en Une. Ceux de « Marianne« . Ceux de « Charlie« .
Les voilà très occupés. Comment se sortir de ce merdier. Si leur impéritie devient soudain éclatante, leurs petits accommodements et autres menus arrangements, leurs lâchetés ont, eux, laissé … des traces.
Et ceux desquels aujourd’hui nos dirigeants prétendent, déclarations tonitruantes à l’appui, se défaire, eh bien Ils demandent des comptes.
Ça n’était que du menu fretin que cette photo d’un animateur d’émission fort courue, photo où il posait, entre Dieudonné et JM Le Pen, trinquant à l’anniversaire du dernier.
Si l’animateur de peu en perdit … sa place, chacun sait qu’au Palais Ils resteront tous en place : ils devraient tous … dégager sinon…
Notre Darmanin rendant des comptes à … LFI!!!
Voilà donc notre Darmanin questionné sur sa participation à un débat avec le CCIF qu’aujourd’hui il crie à hue et à dia vouloir dissoudre. Avec d’autres associations qu’il qualifie ce matin de séparatistes.
Qui donc demande des comptes, comme il se fait dans une méchante rupture amoureuse ? Certes Marwan. L’ami Marwan Muhammad. Mais encore …le porte-parole jeunesse de La France insoumise. Lequel semble oublier que sa formation et toute la bande devront alors répondre, eux aussi, de leurs soutiens fort discutables. On a encore « Darmanin dépose plainte contre Mediapart ». La « chose » serait cocasse si nous avions encore le coeur à en rire.
Le fat de LFI donc demande des comptes à Darmanin, lequel aurait participé à un débat en présence du CCIF à Tourcoing il y a sept ans : Il a assisté à une réunion publique, en 2013, à Tourcoing, en présence d’un représentant du CCIF, et le porte-parole de LFI jeunesse, agneau jouant l’innocence-même, demande au ministre de l’Intérieur de s’en justifier : On serait ambigu par rapport à des organisations comme le CCIF. Je vous demande dans ce cas, monsieur, pourquoi Gérald Darmanin était à une réunion du CCIF en 2013 si ce sont vraiment des ennemis de la République, lançait donc David Guiraud au député LREM Sylvain Maillard sur LCI, hier matin.
Ça s’appelle … laver son linge sale. En famille.
Explications gênées : Ce débat n’était pas organisé par le CCIF[1]. C’est le Collectif musulmans Tourcoing-Vallée de la Lys qui était aux manettes et avait invité, entre autres, Marwan Muhammad, le porte-parole du CCIF. A l’époque, Gérald Darmanin, Député UMP du Nord, était en campagne et tentait de ravir la mairie de Tourcoing au socialiste sortant. C’est à ce seul titre qu’il assista effectivement à cette fameuse réunion publique.
Pourquoi n’avoir pas boycotté la réunion publique de 2013 ? A l’époque, le CCIF fêtait déjà ses dix années d’existence, insiste notre imprudent et impudent David.
Misère. On se croirait au procès dit des attentats de janvier 2015. Où les accusés n’ont qu’un mot aux lèvres : Ils savaient pas.
Darmanin, c’est pareil : le CCIF était alors plutôt discret… Bla Bla Bla. Ça n’est qu’en 2011 que, bien installé, bien chez lui, il lança une campagne de communication pour lutter contre l’islamophobie. Avec force affiches Nous sommes aussi la Nation.
Ben quoi ? Le CCIF ? C’était un temps où il faisait bon s’afficher aux côtés de l’islamologue qui avait son fauteuil chez Frédéric Taddei et encore un peu partout. C’était avant. Lorsque Tariq Ramadan était un Must Have si vous vouliez un dîner réussi. Son nom alors trônait en haut des affiches annonçant l’événement. Quoi ? Quoi Il avait déjà refusé de se prononcer clairement pour l’interdiction de la lapidation des femmes ayant commis l’adultère.
C’est pénible ces lecteurs qui cherchent la petite bête.
D’ailleurs, d’ailleurs, y eut-il ce jour-là un débat entre le représentant du Collectif et le député du Nord ?
Non.
Alors quoi !
Oui, Gérald Darmanin avait déclaré que la République devait s’appliquer à tous. Oui Il avait ajouté que la Nation devait reconnaître ses enfants, sans distinction.
Et vous voudriez parler de quelque ambiguïté par rapport au CCIF ? Comme vous y allez.
Ces phrases, ces quelques mots, sans nullement les détacher de leur contexte, ces petites lâchetés : ils furent le lot de Tous. Tous Partis confondus.
On pourrait s’adonner à quelque relevé exhaustif. Lequel, outre qu’il prendrait un temps fastidieux, ne servirait que peu, car chacun se souvient. Il risquerait en outre d’exonérer des formations profondément discutables. Voire de les mettre en valeur aux yeux d’un esprit fragile.
Il serait autrement plus profitable de ressortir les écrits et autres déclarations de ceux-là, non aux responsabilités, auteurs, romanciers, historiens, Esprits Libres, Sages, qui n’eurent de cesse que de montrer la lune à des imbéciles qui ne voulurent voir que le doigt.
[1] Affirmation confirmée grâce aux archives de La Voix du Nord
« …ces petites lâchetés…furent le lot de Tous. Tous Partis confondus. »
Et le lot de nous tous d’ailleurs : certes tous partis confondus, mais tous citoyens aussi. Depuis des décennies.
Car qui a voté ? Qui les a portés au pouvoir depuis des décennies ? Un pays n’a t-il pas la gouvernance qu’il mérite ?
Battre sa coulpe sur la poitrine d’autrui ; taper du pied et pester contre papa Président et maman République : que c’est enfantin. Puéril.
Incapables que nous sommes d’assumer la responsabilité de NOS « petites lâchetés » au service de notre petit confort et notre myopie au service de notre petit immédiat.
Darmanin ? Magnifique bouc émissaire. Il y a dix ans il en avait 27 (eh oui…), visait la Mairie de Tourcoing et ignorait 99% de ce qu’il sait aujourd’hui.
Et il y a qq mois il était encore aux finances.
MAIS si on veut pester il y a mieux et MAINTENANT.
Il y’a Mélenchon de la Havane, le fidèle de Fidel.
Colérique et irresponsable. Tout pour plaire.
Et maintenant sa nature profonde de raciste monte à la surface avec sa sortie contre les tchétchènes. EXACTEMENT la chose contre laquelle il prétend lutter…
Le tout pour exonérer sa clientèle maghrébine et lui faire plaisir, vu qu’ils ne peuvent pas voir les tchétchènes en peinture (cf. Dijon). Et vice versa.
J’adore Mélenchon. Il va couler son parti. Pas trop tôt.