Un petit chef d’œuvre. Un livre qu’on a envie de partager avec une foule d’amis. Rien que pour le plaisir d’en parler. Pour le kif ! Car les “ Tunes ” vont se précipiter pour le lire. Pour en discuter.
Annick Perez a un talent fou d’imagination. Elle écrit avec un style incroyable; Sa plume bouillonne. C’est une enragé de l’écriture. C’est un roman (1) gorgé de mots tunes, d’esprit tune, de souvenirs tunes ! Son livre retrace l’évocation débordante d’une époque, d’un amour perdu puis retrouvé, une saga romanesque ou la vie et les drames se tissent à chaque page. Elle nous entraîne dans un voyage à travers les mœurs de cette époque. Elle fait briller nos souvenirs.
Alors l’histoire ? Elle commence en 1947, et se poursuit sur 5 générations jusqu’à 2019 ! Un rebondissement à chaque période. Le suspense est total, jusqu’à la dernière ligne. Alors, l’héroïne s’appelle Alice Barenti, dite Fli Flo, la dernière fille d’une famille nombreuse de 6 enfants. Elle a 15 ans et demi en 1947. Paul, un gamin, a pour elle un amour absolu. Il l’aime comme un fou, et se lance comme défi de l’épouser très vite ! Hélas pour lui ! Surgit, tout à coup, à Beausite, une banlieue de Tunis, où vit Alice avec sa famille, un personnage mystérieux, Neldo, un mec froid, sûr de lui, et beau gosse. C’est un agent recruteur du mossad, envoyé en Tunisie pour convaincre les jeunes de le suivre en Israël. Arrive ce qui pouvait arriver : lui aussi, il tombe follement amoureux d’Alice ! Qui choisira Alice ? Evidemment Neldo ! Tout s’accélère. La famille ne comprends plus rien. Personne n’ose intervenir. Maligne, Annick entretient magistralement le suspense. la vie d’Alice se joue entre deux hommes. Le préparatifs de mariage se mettent en route. Tout est prêt. Neldo va demander sa main le lendemain. Et là, choc incroyable. Neldo part la veille sans la moindre explication. Il disparaît !
C’est la tragédie : Alice épousera finalement Paul. On se laisse happé par l’histoire personnelle d’Alice, et son incroyable famille, dont les membres, hauts en couleur sont attachants, s’aiment, s’affrontent, se déchirent sous le beau soleil bleu de Tunis. On s’y perd un peu avec tous ces prénoms de cette nombreuse famille. D’ailleurs la diversité des personnages rappelle “Cent ans de solitude” le livre de Gabriel Garcia Marquez, cette fabuleuse histoire d’une dynastie ou l’auteur est le dernier de sa lignée de personnages.
Dans “Une nuit à Carthage” la dynastie des Barenti est une génération de ‘Tunes” qui s’étend de 1947 à 2019. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les Barenti quittent la Tunisie pour Paris. Alice et Paul se marient. Ils travaillent dur en France. Mais Alice n’oublie pas Neldo. Qu’est-il devenu ? Que s’est-il passé cette nuit quand il a dû partir d’urgence ? Vous le saurez en lisant le livre. Une fin haletante et un suspense hitchcockien. Annick Perez traite ce roman à un train d’enfer comme dans un “joyeux foutoir” dixit l’auteur. Marco Koskas qui a lu le livre, estime qu’il va éclater comme une bombe !”. Pour ma part, ce livre est une merveille. Une pépite d’or ! Quand on ferme le livre on a envie d’en lire la suite. La fin nous laisse sur notre faim ! Vite Annick ! la suite…..
Alain Chouffan
Une nuit à Carthage. Annick Perez. Balzac Éditeur.
Annick Perez, née à Tunis, évolue entre la peinture et son métier d’auteure de théâtre. Elle a publié cinq romans depuis 1998 : “ Celui qui ne fut pas choisi ” ( Editions Michel Hagège ) “ Des yeux trop noirs ” ( Editions Michel Hagège ), “ Je cherche Goldie ” (Editions Michalon), “ Luka “ ( Fayard, 2005 ), “ You’re beautiful ” ( Philippe Rey, 2007 ). Elle fut nominée pour le prix du 1er roman et fut en 2007, finaliste du Prix Closerie des Lilas.
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