L’heure est grave, entend-on partout. « Pas faux » comme disait Perceval dans la série Kaamelott. Mais quelle est donc cette gravité qui justifie tout?La moyenne hebdomadaire des morts et des hospitalisations « catalogués » co./vid./19/84? Son taux de mortalité? Son taux de létalité?
L’espèce Homo Erectus Sapiens Festivus Laboris serait-elle en danger d’extinction? Est-il encore utile de rappeler les chiffres réels, consultables par toute personne intéressée à examiner vraiment le territoire au lieu de se laisser hypnotiser par la carte relayée par le pouvoir et les médias? J’en doute, la bataille des chiffres me semblant perdue pour le grand public, noyé dans l’hyper flux des données et assailli par la guerre psychologique quotidienne qui gagne du terrain jour après jour en dénaturant la réalité et en formattant les cerveaux pour mieux les conditionner au contrôle social par la peur.
Quelques biostatisticiens et épidémiologistes bien plus qualifiés que moi s’évertuent encore à réinformer courageusement et honnêtement car ce travail, ne l’oublions pas, est considérable, énergivore et chronophage. Aujourd’hui, six mois après le tsunami, la défaite de la raison est quasi totale et la propagande sanitaire de la République des blouses blanches triomphe partout, décrédibilisant toute personne ne pensant pas conformément à la doctrine covidienne, frappant par le discrédit et l’insulte quiconque ose s’opposer à ce régime autoritaire et à ses dogmes, qu’il soit médecin, scientifique, ou pas, ne changeant d’ailleurs strictement rien à ce déplorable climat de suspicion et d’accusation en conspirationnisme, complotisme, fascisme, négationnisme, égoïsme, charlatanisme.
Le triomphe d’une certaine conception de la mort
En fait, nous assistons au triomphe d’une certaine conception de la mort, Thanatos règne partout et Eros se réfugie là où il le peut. Mais cette mort est étrange, c’est un trompe l’œil, car elle n’est pas celle que ce virus provoque dans des proportions raisonnables et connues, mais plutôt la mort suggérée, induite et transportée par la peur de la mort, la peur de la peur de la mort qui tue, la peur fantasmée, anticipée, qui n’est en définitive que le rappel implacable de notre finitude. Car ce qui guide la plupart des pro virus et des adhérents adeptes compliants et dociles à ce régime sanitaire d’exception, c’est bien la peur de la mort. Il suffit de bien écouter le discours de ceux qui justifient toutes les privations de liberté, la mort est devenue le régulateur sociopolitique, l’alpha et l’oméga médico scientifique et le seul horizon civilisationnel, plus rien ne compte, plus rien n’existe, la planète a été prise en otage, non par ce virus, mais par ce que le pouvoir en a fait, plus de pauvreté, plus de conflits, plus de guerres, tout a été aspiré par la peur de la mort du virus, alimentée de manière effarante, consternante et très efficace par ce qu’il faut bien appeler l’élite dominante (oligarchie politique, scientifique, médicale, et médiatique).
La situation est ainsi devenue confuse et chaotique, malsaine, perverse, toxique, baroque, décadente, anxiogène, pathétique, partant désormais en roue libre : des scientifiques de haut niveau débarquent masqués sur les plateaux des médias d’information continue en poussant des cris d’orfraie, gesticulant et se lançant dans des diatribes d’excommunication en proférant des anathèmes et des mises à l’index à l’égard des collègues qui tentent de penser en dehors de la pensée dominante convenue, autorisée et obligée, estampillée « version officielle du catéchisme biocidaire », des artistes jusqu’ici restés muets qui s’excitent à distance dans leur confortable résidence secondaire et qui conspuent les camarades qui se permettent d’évoquer le caractère liberticide des mesures sanitaires, des chroniqueurs en chambre grassement payés qui s’époumonent la bave aux lèvres et les yeux exorbités en fustigeant les dissidents traînés dans la fange nauséabonde des heures les plus sombres, des politiques bien nourris qui perdent leur sang froid et qui se permettent d’être subitement incorrects avec leurs collègues, ne supportant plus aucun débat contradictoire, des épidémiologistes de sanitbureau qui se livrent à des one man show pédagogiques pathétiques et infantilisants pour bien expliquer comment il faut se comporter en régime covidien, et un premier ministre sorti du passé de la troisième ou de la quatrième république qui parle de « télé covid » et de trains couchettes, on préférait nettement Bourvil et Gabin avec son « supplément couchettes » ou Antoine Doisnel à l’époque révolue des pneumatiques.
Une guerre a été déclenchée par la déraison et la peur
Alors oui, l’heure est grave, mais parce qu’une guerre a lieu en ce moment et elle n’est pas menée par un virus qui tue et qui justifierait que cette guerre soient menée et surtout pas de cette manière. Cette guerre a été déclenchée par la déraison et la peur, une peur qui déborde la raison et la pensée logique, créant une panique qui nous rappelle le dieu Pan de la mythologie grecque, souvent représenté comme une créature chimérique, mi-homme mi-bouc, à l’image des satyres et cette guerre commence à faire des dégâts psychiques, émotionnels et économiques dont on ne mesure pas encore l’ampleur par manque de visibilité. Or cette guerre est aussi un combat, celui qui oppose en coulisse, au niveau local et mondial, deux camps : d’une part les mondialistes progressistes inclusivistes, favorables à la dissolution des états-nations, gouvernés par une thanatophobie délirante et obsédés par la pureté, l’hygiène, le contrôle et la surveillance sanitaire généralisés et l’avènement d’un nouveau monde global numérisé uniforme transhumaniste dans lequel l’être humain n’est qu’un consommateur producteur ultra prolétarisé, réduit à un ensemble de fonctions biologiques et de données traçables et quantifiables ainsi qu’à une marchandise comme une autre, et d’autre part les souverainistes patriotes biophiles encore attachés aux valeurs fondamentales de l’existence et aux traditions locales. Deux visions du monde totalement opposées, deux conceptions de la société, incompatibles, deux représentations de la vie et de l’existence impossibles à réunir. Les mondialistes prétendent ainsi imposer leur nouvel ordre sanitaire au nom de la préservation de la vie et de la santé quoi qu’il en coûte par la force de la contrainte et de la coercition validées par la loi et contrôlées par la police si les circonstances sanitaires l’exigent. Ainsi, de manière ironique et perverse, l’inversion des valeurs morales est totale et gagnante à tous les coups puisqu’elle permet une adhésion majoritaire. Le camp du bien a toujours raison, c’est bien connu.
Qu’on ne s’y trompe cependant pas, la guerre de l’ère du régime sanitaire biocidaire du Co*vide./19/84 ne fait que commencer, elle n’est ni provisoire, ni transitoire comme « on » ne cesse de nous le répéter, elle est conçue pour durer et s’étendre à toute la noosphère planétaire et à tous les registres de l’existence, elle est totalisante, englobante, terrorisante, asséchante, réductrice, limitante, c’est la guerre de tous contre tous qui divise, clive, sépare, éloigne, atomise, fâche, anéantit, au nom d’une imposture biopolitique qui doit être démasquée et dénoncée.
© Michel Rosenzweig
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