Il est souhaitable de vouloir préserver la nature, de libérer les femmes de leur assujettissement à l’ordre patriarcal, de combattre les inégalités et les injustices, le racisme et la xénophobie.
Mais tout combat légitime peut se transformer en une idéologie qui charrie les frustrations, les complexes, les pathologies des êtres humains et masque leur haine, leur appétit de pouvoir, leur besoin de vengeance, engendrer des folies collectives capables d’entraîner parfois, comme l’histoire l’a démontré, des massacres de masse et des violences collectives.
Quel est le point commun entre ces idéologies haineuses qui détournent ces luttes pourtant légitimes que sont le féminisme, l’écologie, la lutte contre les inégalités sociales, l’antiracisme, le combat contre l’homophobie…L’affirmation que l’être humain doit devenir un être sain, exempt de toutes turpitudes, qu’il faut nettoyer de toutes traces du Mal, libérer de la cupidité, du pouvoir, de l’impureté afin d’en faire un être propre et sans souillures.
Cette tentation totalitaire qui revient sur le devant de la scène prétend rétablir le règne du Bien, et donc inévitablement se propose d’éliminer le Mal et ses adeptes : le juif, l’apostat, le pollueur, le capitaliste, le financier apatride, le pêcheur, le fornicateur, le mâle blanc, le colonisateur (blanc) …
Je n’ai jamais accepté de faire des compromissions avec ce que je pensais être juste. Je ne suis pas un saint, non plus. Ma vie est émaillée d’erreurs et je sais le mal que j’ai pu faire à d’autres. J’aime le « pêché » de chair passionnément et avec excès. Je suis impatient, avide, maladroit parfois dans mes relations. Mais je combats tous les jours le mensonge et le fanatisme idéologique ou religieux qui demande la pureté et la sainteté, tout en cachant avec hypocrisie ses tares et en particulier sa quête du pouvoir suprême.
Je crois que nous sommes sortis de l’ère patriarcale qui offrait la vérité et demandait l’obéissance et que nous sommes condamnés au doute et à la recherche du sens. La peur et la haine nous accompagnent et nôtre tâche ultime consiste à les surmonter pour devenir des individus libres et autonomes. Perdus entre deux mondes, l’un qui finit et l’autre qui commence dans les douleurs de l’enfantement, nous avons besoin d’une nouvelle éducation à la vie démocratique, qui est la seule vie qui permette l’épanouissement, la créativité et la vie en commun.
La Thérapie sociale que j’ai inventée…
Mes expériences et mes recherches m’ont conduit à inventer cette Thérapie sociale qui vise à transformer la violence des relations en conflits créateurs d’intelligence et de coopération, à comprendre aussi comment se structurent la violence et la folie ordinaire dans la vie des individus et dans leur environnement social, politique et temporel.
Le danger est grand aujourd’hui de voir nos sociétés glisser vers le mensonge, l’aveuglement et des formes nouvelles de totalitarisme. Mais comme le dit Hölderlin : “C’est quand le danger est le plus grand, que le salut est proche.” Acceptons cet augure.
© Charles Rojzman
Quel combat légitime ? Il n’y a jamais eu autant de racisme sur terre : l’antisémitisme et le racisme anti-blancs sont non seulement tolérés mais encouragés ! Quant aux violences sexistes elles sont en très nette augmentation : voir les horreurs commises à Telford en Angleterre dans l’indifférence générale.