Rencontre entre israéliens et libanais.
Objet de la première encontre:
Délimiter le tracé de leurs frontières maritimes.
C’est la première fois qu’ils se parlent officiellement depuis 37 ans.
Selon Washington, c’est historique.
Les 2 pays sont en guerre depuis 1948.
Mercredi, en présence du secrétaire d’état adjoint, David Shuncket, ils se sont adressé la parole.
Les délégations se sont rencontrées à Nakoura. Au QG des casques bleus. Terrain neutre.
Les émissaires étaient assis autour d’une même table.
Ils ne se sont jamais parlé.
Ils s’adressaient au médiateur, un diplomate de l’ONU.
TOTAL: 2 monologues.
Les israéliens, au nombre de 6.
Tous, de hauts fonctionnaires.
Les libanais, 2 militaires, pour bien montrer qu’il s’agissait d’une discussion technique.
Pas d’une négociation.
Il n’est pas question pour le Liban de reconnaître l’entité sioniste.
Les 2 officiers libanais étaient flanqués de 2 civils.
Crise de rage du Hezbollah, qui dénonce une capitulation honteuse.
En fait, il y avait là un juriste.
Il s’agit de délimiter les eaux territoriales sur une zone maritime de 860 kilomètres carrés.
Le second civil était un spécialiste de l’énergie.
Et pour cause! C’est le gaz qui motive la rencontre.
Et les libanais veulent enfin, exploiter leurs fonds marins.
Il y a du gaz au fond de la mer, mais le Liban a perdu 10 ans.
Ses voisins ont pris de l’avance dans les forages.
Ils ont même lancé un projet de gazoduc avec l’Europe.
Il y a une autre urgence.
Donner de l’espoir aux libanais qui n’ont plus d’argent, plus de gouvernement, et pas le moindre respect pour leurs partis politiques.
Enfin, il faut aussi donner des gages à Donald Trump qui brandit des sanctions.
Panique et appât du gain pour un pays ruiné.
On verra après l’élection américaine si la route de la Paix se tiendra droite.
Le dialogue véritable, suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité.
On peut lutter contre la guerre par le dialogue, la paix et l’éducation.
Peu importe le dialogue ou le monologue, les gens ne comprennent et ne saisissent que ce qui fait leur affaire
© René Seror
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