Erick Lebahr. Le choix de Sophie.. Suite et fin

Suite à cette chronique , publiée notamment dans Tribune juive, qui a reçu un nombre inattendu ( pour moi) d’approbations et de partages, je me devais de répondre à certains ( très rares) détracteurs de ce post…

Ils me reprochent un supposé manque d’empathie pour Sophie Pétronin, sans doute en proie à  un syndrome de ” la conne”, pardon un syndrome de Stockhom…

Je m’inscris en faux… Mon empathie est extensible à l’infini… Je comprends parfaitement son individualisme forcené, le fait qu’elle ne pense qu’à elle, en affirmant “vouloir retourner au Mali sans délai”… Sans un seul mot de remerciement pour tous les efforts faits par la France ( entre autres) pour obtenir sa libération… Sans une seule pensée pour les soldats Français qui risquent leur vie ( à la demande pressante du gouvernement malien)  pour éviter l’instauration d’un nouvel Etat islamiste au Mali… Sans la moindre conscience du coût incommensurable payé pour sa libération (notamment)… avec, outre la probable rançon, la libération de près de 200 djihadistes…

Non, vraiment, J’éprouve une sympathie sans bornes pour cette passionaria de l’humanitaire, tellement humaine qu’elle a conféré une totale légitimité à ses ravisseurs islamistes et djihadistes, qu’elle voit juste comme de simples “musulmans opposants aux forces gouvernementales“, qui l’ont très bien traitée…

J’apprécie vraiment qu’elle ait conçue sa captivité “comme une retraite spirituelle” … De nos jours, nous disposons de si peu de temps pour la méditation!

Enfin, par dessus tout, à ceux qui objectent qu’en fait, ce qui aurait choqué la populace Française, d’un racisme décidément incoercible , “C’est qu’elle se soit convertie à l’islam” ( probablement avant son départ pour le Mali, et non là-bas), je répliquerai ceci: Que nenni! Là n’est pas le sujet!                                                                      

En revanche, pour aller dans leur sens, il était  parfaitement  naturel qu’elle arbore d’emblée les symboles vestimentaires de ceux censés avoir été ses tortionnaires, en signe de reconnaissance éternelle…

Surtout, j’ai vraiment goûté son sens de la provocation lorsque, légitimement courroucée, elle  a immédiatement invectivé les journalistes présents, dont on ne pouvait que déplorer l’indécente outrecuidance …

” Vous m’appelez Sophie. Or, je m’appelle Mariam. Je suis musulmane“…

Là, vraiment , je compatis. Quelle indélicatesse de leur part! ELLE AVAIT LE DROIT DE CONSIDERER QUE , à l’instar de ” l’islamiste modéré”( dixit Obama) Erdogan, SOPHIE, SAINTE SOPHIE, CELA FAISAIT UN PEU TROP BASILIC… non?

Alors, de grâce, sans coeur que vous êtes, cessez d’en faire tout un fromage!!  

En conclusion, une petite précision. Pour ceux qui n’auraient pas compris…

Il s’agissait bien d’une chronique satirique, nimbée d’une once d’humour, et sans doute, d’un zeste de causticité. En réaction au condensé ubuesque de puérilité ( Soyez indulgents. A 75 ans, elle n’a pas vécu. La vie la formera…) individualiste que nous a servi Dame Pétronin…  En réplique à son absence totale d’empathie ( pour le coup!) envers tout ce qui n’est pas elle… En filigrane de cette impression diffuse qu’elle a été libérée malgré elle ( Pardon de vous avoir dérangée!!)… Bref, en illustration du caractère comico-tragique de l’ubuesque situation qu’elle nous a donné à voir…   Pour tout cela, il convenait, me semble-t-il, de prendre le parti d’en rire, plutôt que celui d’en pleurer!!!

Le rire, c’est encore ce qui nous reste… C’est notre dernier refuge, notre ultime radeau de la méduse, lorsque nous sommes littéralement médusés. Le rire, l’humour, la dérision, le calembour sauvent de tout!!!

© Erick Lebahr