J’ai assisté médusé, consterné, hébété, à la séance surréaliste de la conférence de presse sanitaire du CNS belge par les porte-parole francophones et néerlandophones.
Dans un très mauvais français approximatif et dans un flamand de terroir, les deux covid-commissaires du covid-bureau se sont livrés l’un après l’autre à décrire et à mimer la notice boîte de l’anti Covid-19 à usage privé dans une séquence finalement très pathétique et comique, le scénario détaillé et méticuleux d’une visite à domicile émaillé des 6 règles d’or illustrées, un vrai mauvais film de science fiction.
Comment en est-on arrivé là?
Partons du principe que ces gens, médecins, scientifiques, politiques, ne sont pas animés d’une once de mauvaise intention et qu’ils s’efforcent comme ils peuvent à concevoir des protocoles sanitaires afin d’éviter de se retrouver dans la même situation catastrophique du printemps.
Admettons que nous ne soyons pas dans un très mauvais film de fiction et que tout ceci n’a pas d’autre but que notre bien. Conservons la confiance nécessaire pour ne pas basculer dans la méfiance et la défiance. Au printemps il y a eu un tsunami et nous avons été submergés. Six mois après, on assiste à une remontée du niveau de présence virale, moins virulente, lente, mais progressive.
Ceux qui nous gouvernent sont paniqués à l’idée d’une deuxième vague et anticipent sa hauteur en se fondant sur des calculs issus de modélisations épidémiologiques qui ont déjà prouvé leur inefficacité (500.000 morts prévus en France, 30.000 en réalité). Ce faisant, ils érigent quand-même une immense digue afin de se prémunir du pire.
Concrètement, cela se traduit par un reconfinement politiquement correct qui ne dit pas son nom. Or, lorsque l’on regarde les courbes épidémiques des pays qui ont suivi la même politique sanitaire, on constate que l’allure est la même et que les chiffres des hospitalisations et des décès sont très similaires. On appelle cela un rebond ou une queue d’épidémie. Pas une deuxième vague.
A l’inverse, lorsqu’on se penche sur les données suédoises, on constate que ce pays est sorti de l’épidémie et que l’immunité collective a été en grande partie atteinte (43%), expliquant le nombre insignifiant des hospitalisations et des décès par tranche de million d’habitants, tout ceci sans confinement et sans mesures sanitaires contraignantes et avec une perte moins grande du PIB (4,6% pour le dernier trimestre). Le virus est passé en traversant une population de 10.5 millions d’individus et en tuant 5800 personnes dans les mêmes tranches d’âge que chez nous. En Belgique il est passé en tuant plus de 10.000 personnes pour une taille de population identique. Et il n’est pas encore épuisé après six mois, malgré toutes les mesures draconiennes.
Dès lors se pose une question fondamentale pour tous ceux qui ont encore conservé leur raison : qu’est-ce qui pousse les uns et les autres en France comme en Belgique à persévérer dans l’erreur en entretenant un régime sanitaire liberticide et économicide angoissant et émotionnellement délétère ?Un niveau d’incompétence? Un aveuglement idéologique? Un entêtement politique? Une façon de se couvrir du risque pénal? Un peu de tout ceci?
Facteur aggravant: ces gens sont convaincus du bien-fondé de leurs convictions qu’ils ne remettent apparemment pas du tout en question, persuadés d’agir au nom du bien de leurs administrés.
Et si “on” laissait ce virus passer comme en Suède, avec pragmatisme et intelligence, individuelle et collective, en renforçant les soins en amont (protocole HCQ/azithromycine) et en aval (oxygène, cortisone, vitamine D, zinc) pour les plus fragiles en laissant les gens vivre sans assassiner l’économie et en renforçant les premières lignes hospitalières d’urgence?
Et si “on” “était vraiment biophile au lieu d’être biocidaire et thanatophobe?Et si “on” cessait ce matérialisme obsessionnel déshumanisé qui n’envisage l’être humain que comme une machine bionique à traiter?
Question de courage politique.
Encore un effort pour être républicain,disait le marquis…
© Michel Rosenzweig
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