La fin du conflit israélo-palestinien ne dépend pas d’un accord avec les Emirats

J’ai grandi avec le slogan “Mort à Israël!” mais la jeunesse arabe est en train de changer de regard.

Les drapeaux des États-Unis, des Émirats arabes unis, d’Israël et de Bahreïn vus sur le bord d’une route de la ville de Netanya, le 14 septembre 2020. Photo de Flash90

Enfants, tôt le matin, l’un des slogans que l’on nous faisait répéter à l’école, était: “Mort à Israël!”, suivi de: “Notre engagement c’est la lutte contre le sionisme, l’impérialisme”. On pouvait ensuite entrer dans les salles de classe, fatigués, colonisés par le sommeil, et le froid.

Nous ne savions pas ce que ces mots signifiaient, mais on était persuadé que nous avions un ennemi en Palestine. A l’école, il s’appelait Israël, à la maison c’étaient les juifs. Les deux mots ont le même sens pour la plupart des habitants du pays. Mais l’essentiel, c’est que cet ennemi est la cause principale de tous nos problèmes.

Nous étions en guerre contre Israël, et l’on réglerait les autres problèmes après la victoire.

Depuis les années 60, quand le parti Baath a pris le pouvoir en Syrie, par un coup d’état, Israël est alors devenu le Grand Satan. Il fallait le liquider et le jeter à la mer. C’était si simple, et un jour, on parviendrait à le faire, car “nous sommes des gens de droit, et les Israéliens ont volé notre terre”. Pour ce faire, il fallait mettre la plupart des ressources de l’Etat dans l’armée, appauvrir les citoyens pour acheter des armes modernes. Des mots comme liberté d’expression, droits de l’homme, amélioration du système de santé, ou d’enseignement, n’étaient pas acceptables car nous étions en guerre contre Israël, et l’on réglerait les autres problèmes après la victoire. Celui qui n’était pas d’accord n’était rien d’autre qu’un agent de l’ennemi et finissait en prison.

Pendant 50 ans, le régime syrien et la plupart des régimes arabes ont volé et opprimé leurs peuples au nom de la libération de la Palestine, mais aucun n’est parvenu à réaliser ce fantasme. Ce n’est pas parce qu’ils étaient moins forts, mais parce que ce conflit n’était qu’un moyen pour manipuler leurs peuples.

des masses arabes envers Israël. Le printemps arabe a ouvert les yeux sur le mensonge de ces régimes, les peuples ont compris que leur premier ennemi n’était pas Israël, mais ces dictateurs sauvages qui les torturent, les humilient, les volent, jour et nuit. Ainsi, un autre regard, plus profond, est né dans la nouvelle génération. Elle est convaincue qu’il n’y a pas de sens à faire la guerre et que si les arabes vivant en Israël refusent de le quitter pour la zone palestinienne, c’est tout simplement qu’ils sont plus respectés en Israël, où ils trouvent travail, liberté et… sécurité sociale. Ça ne veut pas dire que l’état israélien n’ait pas commis des crimes lors des bombardements contre les civils en Palestine. Mais ces crimes ne sont pas comparables aux massacres perpétrés par les régimes arabes contre leurs peuples.

Suite de l’article sur huffingtonpost.fr/

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

  1. l’article dit ” Ça ne veut pas dire que l’état israélien n’ait pas commis des crimes lors des bombardements contre les civils en Palestine”
    A-t-on vérifié cela ou n’est-ce que des fake news répétées en boucle sur internet ou dans les médiats qui ne font que répéter sans verifier ?
    Moi je vais souvent en Israel, et je peux vous dire qu’en dehors des terroristes, les musulmans y sont bien. cent fois mieux que chez eux

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*